Harper et Carney poussent la diversification commerciale du Canada au-delà des États-Unis

Olivia Carter
Disclosure: This website may contain affiliate links, which means I may earn a commission if you click on the link and make a purchase. I only recommend products or services that I personally use and believe will add value to my readers. Your support is appreciated!

Dans un rare moment d’alignement transpartisan, l’ancien premier ministre conservateur Stephen Harper et le potentiel candidat à la direction libérale Mark Carney ont convergé sur une stratégie économique cruciale : le Canada doit rapidement diversifier ses relations commerciales internationales au-delà de sa dépendance traditionnelle envers les États-Unis.

Ce message synchronisé de deux des voix économiques les plus influentes du Canada survient à un moment précaire pour la politique commerciale de notre nation. Alors que les sentiments protectionnistes resurgissent dans la politique américaine à l’approche de l’élection présidentielle de novembre, Harper et Carney signalent tous deux que la souveraineté économique du Canada nécessite une action immédiate.

“Les États-Unis deviennent plus protectionnistes, peu importe qui remporte la prochaine élection,” a averti Harper lors d’un récent forum économique à Toronto. “Le Canada doit se préparer à l’augmentation des barrières commerciales avec notre plus grand partenaire en recherchant agressivement des marchés alternatifs.”

Cette évaluation s’aligne étonnamment bien avec la position de Carney. L’ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre, que la rumeur dit se positionner pour la direction du Parti libéral, a souligné lors d’une conférence d’affaires distincte que “la diversification n’est pas seulement une bonne politique—c’est un impératif économique pour la prospérité future du Canada.”

Leurs points de vue convergents mettent en évidence une réalité inconfortable : l’économie canadienne reste périlleusement liée à l’accès au marché américain. Malgré de nombreux accords de libre-échange négociés au cours de la dernière décennie, environ 75 % des exportations canadiennes continuent de traverser la frontière sud, créant ce que les économistes décrivent comme une dangereuse exposition économique.

Les experts commerciaux soulignent des secteurs spécifiques où les efforts de diversification pourraient donner des résultats immédiats. “La fabrication avancée, les technologies d’énergie propre, les produits agricoles et les services professionnels représentent tous des domaines où les entreprises canadiennes pourraient rapidement accroître leur part de marché en Europe et dans la région indo-pacifique,” explique Dr. Melissa Chen, spécialiste du commerce international à l’Université de Toronto.

Le consensus Harper-Carney reflète également une préoccupation croissante concernant le retour potentiel des tactiques commerciales de l’ère Trump. Pendant son administration, les tarifs sur l’acier et l’aluminium ont considérablement perturbé les industries canadiennes, avec la menace de tarifs automobiles créant une incertitude économique prolongée.

“Ce qui est remarquable ici, ce n’est pas seulement le message mais les messagers,” note l’analyste politique James Morrison. “Quand des figures représentant des extrémités opposées du spectre politique canadien arrivent à des prescriptions politiques identiques, cela suggère que la gravité de la situation transcende la politique partisane.”

Les efforts actuels de diversification commerciale sous le gouvernement Trudeau ont donné des résultats mitigés. Bien que des accords comme l’AECG avec l’Union européenne et le PTPGP dans la région du Pacifique aient ouvert de nouvelles opportunités, les entreprises canadiennes ont été lentes à capitaliser pleinement sur ces voies, la croissance des exportations vers ces régions restant modeste.

Les dirigeants d’entreprises reconnaissent que le défi nécessite à la fois l’action gouvernementale et l’initiative du secteur privé. “Développer de nouvelles relations d’affaires internationales exige un investissement significatif et de la patience,” affirme Catherine Williams, PDG de l’Association canadienne d’exportation. “Les entreprises ont besoin d’un soutien plus ciblé pour naviguer dans des environnements réglementaires non familiers et des pratiques commerciales culturelles.”

Alors que les modèles commerciaux mondiaux continuent d’évoluer au milieu de tensions géopolitiques croissantes, la perspective Harper-Carney soulève une question cruciale pour l’avenir économique du Canada : pouvons-nous transformer nos relations commerciales assez rapidement pour protéger notre prospérité si notre accès au marché américain devient de plus en plus restreint?

Share This Article
Leave a Comment

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *