Cenovus Energy : Baisse des Profits en Raison de l’Impact des Incendies de Forêt

Sarah Patel
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Les dévastateurs feux de forêt en Alberta qui ont ravagé des milliers d’hectares ce printemps ont maintenant consumé les résultats financiers de Cenovus Energy, le géant pétrolier annonçant une baisse significative de 19% de son bénéfice au deuxième trimestre. La société basée à Calgary a révélé jeudi que les perturbations de production directement liées à cette catastrophe naturelle ont forcé des arrêts temporaires dans plusieurs exploitations du nord de l’Alberta, coûtant à l’entreprise environ 25 000 barils par jour de production perdue.

“Nous avons fait face à des défis sans précédent ce trimestre avec les feux de forêt, mais nos équipes d’intervention d’urgence ont été exceptionnelles,” a déclaré Jon McKenzie, directeur général de Cenovus, lors de la conférence téléphonique avec les investisseurs jeudi. “Bien que l’impact financier soit inévitable, notre priorité est restée la sécurité des employés et la minimisation des dommages à long terme sur nos infrastructures.”

Le bilan financier est substantiel. Cenovus a rapporté un revenu net de 1,02 milliard $C (740,6 millions $US) pour le trimestre se terminant le 30 juin, en forte baisse par rapport aux 1,26 milliard $C durant la même période l’année dernière. Le bénéfice ajusté de 73 cents canadiens par action n’a pas atteint les attentes des analystes qui prévoyaient 79 cents, selon la firme de données financières LSEG.

Au-delà des perturbations causées par les feux de forêt, Cenovus a été confrontée à des défis sectoriels plus larges. La production totale a chuté à 730 500 barils d’équivalent pétrole par jour (boepj) contre 797 000 boepj l’an dernier – une baisse qui s’étend au-delà des seules zones touchées par les incendies. Les opérations en aval de l’entreprise ont également rencontré leurs propres obstacles, avec un débit de raffinage en baisse à 516 500 barils par jour (bpj) contre 539 000 bpj l’année précédente.

Les analystes de RBC Capital Markets ont noté des résultats mitigés dans leur note aux investisseurs. “Bien que l’impact des feux de forêt ait été annoncé plus tôt, l’ampleur de la perturbation de production a dépassé les estimations initiales,” a écrit l’analyste Greg Pardy. “Cependant, Cenovus continue de démontrer une forte efficacité opérationnelle dans les zones non affectées par la catastrophe.”

La crise des feux de forêt représente le dernier défi en date pour le secteur pétrolier canadien, qui a fait face à cinq années turbulentes marquées par les perturbations liées à la pandémie, la volatilité des prix et une surveillance environnementale accrue. L’industrie est devenue plus habile en gestion de crise, mais les catastrophes naturelles présentent des défis opérationnels uniques que même la planification d’urgence la plus sophistiquée ne peut complètement atténuer.

Malgré ces revers, Cenovus a maintenu ses prévisions de production annuelle entre 770 000 et 810 000 boepj, suggérant une confiance dans une forte reprise au second semestre. L’entreprise a également réaffirmé son engagement envers les rendements aux actionnaires, maintenant son dividende à 14 cents canadiens par action malgré la baisse des profits.

Pour l’économie plus large de l’Alberta, l’impact des feux de forêt s’étend bien au-delà du bilan de Cenovus. Le secteur énergétique de la province représente près de 30% du PIB provincial, et les perturbations se répercutent dans toute la chaîne d’approvisionnement. Selon les estimations provinciales, la saison des feux de forêt 2023 a causé plus de 1,5 milliard $C de pertes économiques combinées.

Pour l’avenir, Cenovus fait face au double défi de se remettre de ces perturbations opérationnelles tout en naviguant dans un paysage énergétique mondial de plus en plus complexe. Avec des préoccupations climatiques croissantes et des prix des matières premières volatils, les majors pétrolières canadiennes doivent équilibrer la reprise immédiate avec un positionnement stratégique à long terme dans une industrie en rapide évolution.

Comme l’a souligné McKenzie en clôturant la conférence sur les résultats : “Si nous ne pouvons pas contrôler les catastrophes naturelles, nous pouvons contrôler notre réponse. La résilience dont nous avons fait preuve ce trimestre nous servira bien alors que nous accélérons la production pendant le reste de 2023.”

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