États-Unis Canada 35% Droits de Douane 2024 : Carney Répond au Conflit Commercial

Olivia Carter
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L’ancien gouverneur de la Banque du Canada, Mark Carney, a vivement critiqué l’annonce soudaine du président Donald Trump d’imposer un tarif de 35 % sur tous les produits canadiens entrant aux États-Unis. Cette décision, qui a secoué les marchés nord-américains hier, menace de saper des décennies de relations commerciales intégrées entre ces alliés historiquement proches.

“C’est profondément décevant et potentiellement dommageable pour les deux économies,” a déclaré Carney lors d’un forum économique d’urgence à Ottawa. “Nous assistons à une incompréhension fondamentale de la façon dont les chaînes d’approvisionnement intégrées profitent tant aux travailleurs américains que canadiens.”

Ces tarifs douaniers, qui doivent entrer en vigueur le mois prochain, représentent l’une des mesures commerciales les plus agressives contre le Canada dans l’histoire moderne. Une analyse de la Banque Royale du Canada suggère que ces mesures pourraient réduire le PIB canadien jusqu’à 2,4 % au cours de la première année de mise en œuvre, affectant particulièrement les secteurs manufacturiers en Ontario et au Québec.

Les responsables canadiens ont déjà commencé à constituer une équipe d’experts en commerce et de diplomates pour répondre à ce que le premier ministre Justin Trudeau a qualifié “d’attaque économique injustifiée contre un partenaire de confiance.” Selon des sources de CO24 Business, des réunions d’urgence entre les représentants commerciaux canadiens et leurs homologues américains sont prévues pour plus tard cette semaine.

Les leaders d’entreprises américaines ont également exprimé leur inquiétude. La Chambre de commerce américaine a publié des données indiquant qu’environ 9 millions d’emplois américains dépendent directement du commerce avec le Canada, les états frontaliers comme le Michigan, New York et Washington étant particulièrement vulnérables aux perturbations.

“Ces tarifs ne sont pas seulement le problème du Canada,” a déclaré Jennifer Whitbeck, économiste principale à la Banque Toronto-Dominion. “La nature intégrée des chaînes d’approvisionnement nord-américaines signifie que les coûts seront inévitablement répercutés sur les consommateurs et les entreprises américains, particulièrement dans les secteurs de la fabrication automobile, de l’agriculture et de l’énergie.”

L’industrie automobile fait face à des défis particuliers, car les véhicules traversent souvent la frontière canado-américaine plusieurs fois pendant la production. Les analystes de l’industrie prévoient des augmentations de prix de 2 000 à 4 500 $ par véhicule si les tarifs restent en place, selon des reportages récents de World News.

Les dirigeants provinciaux canadiens ont appelé à l’unité face à ces pressions commerciales. Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a annoncé son intention de rencontrer ses homologues pour élaborer une réponse provinciale coordonnée qui pourrait inclure des politiques d’approvisionnement ciblées et des programmes de soutien pour les industries touchées.

Ce différend marque un changement dramatique par rapport à la mise en œuvre de l’accord ACEUM en 2020, qui avait été salué comme une approche modernisée du commerce nord-américain. Les experts en commerce de l’Institut C.D. Howe notent que les nouveaux tarifs semblent violer plusieurs dispositions fondamentales de cet accord.

“Il ne s’agit pas seulement d’économie, mais de confiance entre alliés,” a souligné Carney. “Quand des nations partageant des valeurs communes et des économies profondément intégrées commencent à imposer de telles barrières, nous y perdons tous. Le défi maintenant est de trouver une voie diplomatique qui reconnaisse nos intérêts mutuels.”

Alors que les négociateurs canadiens se préparent à des discussions qui s’annoncent difficiles, la question demeure : la relation commerciale la plus réussie d’Amérique du Nord pourra-t-elle résister à cette tempête, ou sommes-nous témoins du début d’une restructuration fondamentale des relations économiques continentales?

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