Discussion prochaine sur le tarif de 35 % entre Carney et Trump

Olivia Carter
Disclosure: This website may contain affiliate links, which means I may earn a commission if you click on the link and make a purchase. I only recommend products or services that I personally use and believe will add value to my readers. Your support is appreciated!

Dans ce qui pourrait marquer un moment décisif pour les relations économiques canado-américaines, Dominic LeBlanc, ministre de la Sécurité publique, a révélé que le coprésident de la campagne libérale, Mark Carney, devrait engager des pourparlers directs avec le président élu Donald Trump dans les prochains jours. Leur conversation portera sans doute sur la promesse de campagne de Trump d’imposer des tarifs généralisés de 35 pour cent sur les produits canadiens – une mesure qui menace de bouleverser des décennies d’échanges commerciaux intégrés entre les nations voisines.

“Je prévois que dans les prochains jours, Mark Carney aura une conversation avec le président élu Trump,” a déclaré LeBlanc aux journalistes mardi sur la Colline du Parlement. Le ministre a souligné que les références économiques exceptionnelles de Carney le positionnent idéalement pour ces discussions cruciales, notant qu'”il n’y a personne de mieux que Mark Carney pour avoir ces conversations économiques.”

Carney, ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre, apporte une expertise financière internationale substantielle à un moment précaire pour les intérêts commerciaux canadiens. Sa nomination comme coprésident de campagne est interprétée par de nombreux observateurs comme un geste stratégique du premier ministre Justin Trudeau pour tirer parti des relations mondiales de Carney durant cette période d’incertitude économique.

L’enjeu ne pourrait être plus élevé pour la politique et le commerce canadiens. Le tarif général proposé par Trump représenterait la perturbation la plus importante du commerce transfrontalier depuis la mise en œuvre de l’Accord de libre-échange original entre le Canada et les États-Unis en 1989. Les analyses économiques suggèrent que de tels tarifs pourraient déclencher des hausses de prix pour les consommateurs américains tout en dévastant les industries d’exportation canadiennes qui dépendent fortement des marchés américains.

Lorsqu’interrogé sur les plans d’urgence du Canada si Trump mettait à exécution ses menaces tarifaires, LeBlanc est resté mesuré mais résolu. “Le gouvernement se prépare depuis un certain temps à différents scénarios,” a-t-il déclaré, indiquant qu’Ottawa développe des réponses stratégiques depuis avant la conclusion de l’élection américaine.

Le gouvernement canadien semble poursuivre une approche à deux volets: préparer des mesures économiques défensives tout en tentant simultanément d’établir des canaux de communication directs avec l’administration Trump entrante. La ministre des Finances, Chrystia Freeland, a déjà confirmé que des responsables canadiens ont entamé des discussions préliminaires avec l’équipe de transition de Trump.

Les experts de l’industrie soulignent que l’intégration extensive du Canada dans les chaînes d’approvisionnement américaines offre une certaine protection naturelle contre des mesures commerciales extrêmes. “La réalité est que de nombreux fabricants américains dépendent des intrants canadiens,” note Dr. Eleanor Thompson, économiste spécialiste du commerce à l’Université de Toronto. “Imposer des tarifs élevés nuirait aux deux économies, ce qui nous donne un certain levier de négociation.”

Pour les communautés à travers le Canada, particulièrement dans les centres manufacturiers comme Windsor, Hamilton et certaines parties du Québec, le résultat de ces discussions aura des implications concrètes immédiates. Le secteur automobile à lui seul, qui expédie régulièrement des composants dans les deux sens à travers la frontière plusieurs fois pendant la production, pourrait faire face à des défis existentiels sous un régime tarifaire de 35 pour cent.

Le gouvernement Trudeau fait face à une complexité supplémentaire dans son approche envers Trump, étant donné le style de négociation mercuriel du président élu et sa tendance à personnaliser les relations internationales. “La diplomatie personnelle sera énormément importante,” explique l’ancien diplomate canadien Richard Kohler. “Avoir quelqu’un comme Carney, qui parle le langage des affaires et de la finance de Trump, pourrait s’avérer inestimable.”

Alors que les médias mondiaux suivent ces développements, les Canadiens se retrouvent en territoire familier—observant anxieusement comment leur avenir économique s’entremêle avec la dynamique politique américaine. La discussion prévue entre Carney et Trump représente seulement le premier coup dans ce qui promet d’être une partie d’échecs difficile de diplomatie commerciale internationale.

Avec le Canada exportant environ 476 milliards de dollars en marchandises vers les États-Unis annuellement, représentant approximativement 75 pour cent de toutes les exportations canadiennes, la question fondamentale demeure: le Canada peut-il efficacement persuader l’administration Trump que des tarifs punitifs finiraient par nuire aux intérêts américains, ou devons-nous nous préparer à une nouvelle ère plus protectionniste dans les relations commerciales nord-américaines?

Share This Article
Leave a Comment

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *