Mark Carney navigue les tensions commerciales du Canada en 2025

Olivia Carter
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Dans les couloirs faiblement éclairés du pouvoir à Ottawa, le Premier ministre Mark Carney réfléchit en faisant les cent pas, six mois après le début d’un mandat déjà marqué par des hostilités commerciales mondiales sans précédent. Ce qui a commencé comme des frictions diplomatiques s’est transformé en un véritable siège économique, avec le Canada pris dans une position précaire entre ses plus importants partenaires commerciaux—les États-Unis et la Chine—qui sont eux-mêmes engagés dans une rivalité économique qui s’intensifie.

« Nous nous trouvons à un carrefour historique », a déclaré Carney lors du briefing économique d’urgence d’hier. « La prospérité du Canada a toujours été fondée sur le commerce ouvert, mais aujourd’hui nous faisons face à des pressions protectionnistes de tous côtés avec un pouvoir de négociation diminué pour naviguer dans ces eaux traîtresses. »

L’ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre, autrefois célébré pour son acuité financière, est maintenant confronté à un conflit commercial sur deux fronts qui menace de saper la reprise économique du Canada. Les statistiques publiées par Finances Canada révèlent une tendance inquiétante : les exportations vers les États-Unis ont diminué de 17 % depuis janvier, tandis que les tarifs chinois sur les produits agricoles canadiens ont réduit les revenus agricoles de près de 3,4 milliards de dollars en seulement deux trimestres.

Les leaders industriels à travers le pays expriment une inquiétude croissante. « Il ne s’agit plus simplement de profits trimestriels », prévient Sophia Cheng, PDG de la Coalition canadienne des manufacturiers. « Nous parlons d’une restructuration fondamentale des chaînes d’approvisionnement qui ont pris des décennies à bâtir. Certains de ces changements pourraient devenir permanents si des solutions ne sont pas trouvées rapidement. »

Le front américain présente des défis particuliers. L’administration de la présidente Eleanor Hughes a redoublé les dispositions « Buy American » qui excluent effectivement les entreprises canadiennes des projets d’infrastructure. La controversée « Loi sur la résilience nord-américaine » adoptée en juillet impose des exigences strictes de contenu national qui ont laissé les fabricants canadiens de pièces automobiles et les entreprises technologiques se démener pour s’adapter.

« L’ironie est douloureuse », note Dr. Michael Thornton, économiste principal à la Banque Royale du Canada. « Carney a été recruté en politique précisément en raison de ses références économiques internationales, mais il se retrouve avec moins de cartes en main que n’importe quel Premier ministre récent. L’approche canadienne traditionnelle de diplomatie discrète semble de plus en plus inefficace dans cette nouvelle ère de nationalisme économique. »

Pendant ce temps, dans le théâtre Asie-Pacifique, les autorités chinoises ont systématiquement ciblé les exportations canadiennes dans ce que les analystes décrivent comme des représailles pour l’alignement du Canada avec les restrictions technologiques américaines. La suspension des importations de canola par Pékin coûte à elle seule environ 220 millions de dollars par mois aux agriculteurs des Prairies, selon Agriculture Canada.

Le cabinet de Carney a répondu avec une stratégie à deux volets qui montre jusqu’à présent des résultats limités. Sur le plan national, le gouvernement a introduit un « Fonds de résilience économique » de 7 milliards de dollars pour soutenir les industries touchées. Sur le plan international, le Canada a intensifié ses efforts pour diversifier ses relations commerciales, la ministre du Commerce Anita Anand complétant des tournées diplomatiques éclair en Asie du Sud-Est, en Europe et en Amérique latine.

« Nous explorons toutes les avenues disponibles », a déclaré Anand depuis Bruxelles la semaine dernière. « L’accord de partenariat économique global avec l’Indonésie représente un exemple de notre engagement à trouver de nouveaux marchés pour les biens et services canadiens. »

Les critiques, cependant, se demandent si ces efforts peuvent compenser l’impact massif des relations perturbées avec les partenaires commerciaux dominants du Canada. Le chef de l’opposition Pierre Poilievre s’est emparé de la question, affirmant que « la sorcellerie financière de Carney s’est avérée remarquablement inefficace lorsqu’elle est confrontée aux défis politiques du monde réel. »

Les défis s’étendent au-delà des impacts économiques immédiats. L’investissement dans la fabrication canadienne a chuté de façon précipitée, avec un déclin de 28 % des investissements directs étrangers d’une année sur l’autre. Les grandes multinationales voient de plus en plus le Canada comme pris dans un feu croisé géopolitique, ce qui entraîne des reports ou des annulations de plans d’expansion.

L’anxiété des entreprises est palpable dans tout le paysage commercial canadien. « Nous sommes essentiellement forcés de choisir notre camp dans un conflit où chaque choix entraîne des pénalités substantielles », explique Jean Bouchard, Président du Conseil d’affaires du Québec. « Les entreprises reportent des décisions majeures tout en essayant de déterminer si ces restrictions commerciales représentent la nouvelle norme ou une perturbation temporaire. »

Pour les Canadiens ordinaires, les conséquences se manifestent de manière subtile mais significative. Les prix à la consommation des biens importés ont augmenté de 5,4 % depuis janvier, avec des hausses particulièrement fortes pour l’électronique, les appareils ménagers et les produits pharmaceutiques. L’emploi dans les régions dépendantes des exportations montre des tendances inquiétantes, le comté de Windsor-Essex signalant des pertes d’emplois manufacturiers approchant 3 800 postes depuis mars.

La réponse de Carney à ces défis définira probablement son héritage politique. Connu pour sa précision intellectuelle plutôt que pour son attrait émotionnel, le Premier ministre fait face au défi supplémentaire de communiquer des réalités économiques complexes à un public de plus en plus frustré par la hausse des coûts et l’incertitude économique.

« La question fondamentale à laquelle le Canada est confronté n’est pas de savoir si nous allons souffrir de ces conflits commerciaux—c’est déjà en cours », observe Dr. Elena Rodriguez, Directrice du Centre pour le commerce international à l’Université de Toronto. « La vraie question est de savoir si nous pouvons transformer cette crise en une opportunité de réinvention économique, ou si nous allons simplement absorber les coups tout en attendant que les vents géopolitiques changent. »

Alors que l’automne s’installe sur Ottawa et que Carney se prépare pour des réunions cruciales aux sommets du G20 et de l’APEC, les Canadiens observent attentivement si cette brillante tête économique peut traduire son expertise théorique en solutions pratiques pour une nation prise entre des superpuissances économiques concurrentes. Dans cette partie d’échecs diplomatique aux enjeux élevés, le Canada peut-il trouver un chemin qui préserve sa souveraineté économique tout en naviguant dans les eaux dangereuses de la politique commerciale du 21e siècle?

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