La Première Ministre Danielle Smith Critique le Premier Ministre de la Colombie-Britannique, Eby, dans un Conflit de Pipeline

Olivia Carter
Disclosure: This website may contain affiliate links, which means I may earn a commission if you click on the link and make a purchase. I only recommend products or services that I personally use and believe will add value to my readers. Your support is appreciated!

Dans une guerre de mots qui s’intensifie et qui met en lumière les tensions provinciales croissantes concernant les infrastructures énergétiques, la première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, a vivement critiqué son homologue de la Colombie-Britannique, David Eby, pour ses récentes critiques des projets d’oléoducs albertains. Smith a qualifié les déclarations d’Eby de “non canadiennes” lors d’une conférence de presse hier, marquant une détérioration significative des relations interprovinciales en matière de politique énergétique.

“Quand le premier ministre Eby fait des déclarations qui minent l’autorité constitutionnelle de notre province sur le développement des ressources, il n’attaque pas seulement l’Alberta—il remet en question le cadre même de la confédération,” a affirmé Smith, visiblement frustrée par ce qu’elle a décrit comme l’ingérence persistante de la C.-B. dans les intérêts économiques de l’Alberta.

Le différend porte sur l’expansion de l’oléoduc Trans Mountain, un projet qui a fait face à de nombreux obstacles réglementaires et à l’opposition de groupes environnementaux et de certaines communautés autochtones en Colombie-Britannique. Bien que le gouvernement fédéral ait acheté l’oléoduc en 2018 pour assurer son achèvement, le projet continue d’être un point de discorde dans le débat sur l’avenir énergétique du Canada.

Le premier ministre Eby a récemment suggéré que la poussée agressive de l’Alberta pour l’expansion des oléoducs contredit les engagements climatiques, déclarant: “Nous ne pouvons pas prétendre lutter contre le changement climatique tout en développant sans cesse les infrastructures de combustibles fossiles.” Ce commentaire semble avoir provoqué la réponse énergique de Smith.

Les analystes énergétiques notent que cette confrontation va au-delà des conflits de personnalités. Selon Dre Melissa Thorpe, experte en politique énergétique à l’Université de Calgary, “Ce différend révèle la tension fondamentale entre l’autonomie provinciale en matière de ressources et la responsabilité collective de lutter contre le changement climatique. Les deux premiers ministres défendent ce qu’ils perçoivent comme les intérêts fondamentaux de leurs provinces.”

Les enjeux économiques sont considérables pour l’Alberta, où le secteur pétrolier et gazier contribue significativement aux revenus provinciaux. Une analyse de 2023 de l’Alberta Energy Regulator indiquait que les contraintes des oléoducs coûtent à la province environ 15 milliards de dollars annuellement en revenus perdus en raison des prix pétroliers réduits.

Pendant ce temps, la Colombie-Britannique s’est positionnée comme un leader climatique, avec le gouvernement d’Eby renforçant récemment son plan CleanBC et fixant des objectifs de réduction d’émissions plus ambitieux. Cette différence politique fondamentale crée ce que les politologues décrivent comme une division provinciale pratiquement irréconciliable.

Les perspectives autochtones restent au cœur de ce conflit mais sont souvent éclipsées par les postures provinciales. Le Grand Chef Stewart Phillip de l’Union des Chefs indiens de la C.-B. a déclaré le mois dernier: “Les Premières Nations ne forment pas un bloc monolithique sur le développement des oléoducs. Certaines soutiennent ces projets pour les opportunités économiques, tandis que d’autres s’y opposent en raison de préoccupations environnementales et d’utilisation traditionnelle des terres.”

Le rôle du gouvernement fédéral dans la médiation de ce différend a été notamment discret ces dernières semaines. Le premier ministre Justin Trudeau, qui avait un jour déclaré qu'”aucun pays ne trouverait 173 milliards de barils de pétrole dans le sol et les laisserait là”, a tenté d’équilibrer les engagements climatiques avec le soutien à l’économie des ressources du Canada.

Les experts constitutionnels suggèrent que ce différend met en évidence les limites du cadre canadien pour résoudre les conflits interprovinciaux. “La Constitution confère aux provinces une autorité significative sur leurs ressources naturelles, mais crée également des juridictions partagées qui mènent inévitablement à ce genre de conflits,” explique la spécialiste constitutionnelle Dre Catherine Williams.

Alors que ce dernier chapitre de la saga canadienne des oléoducs se déroule, la question demeure: notre fédération peut-elle développer une approche des infrastructures énergétiques qui respecte l’autonomie provinciale tout en répondant aux défis collectifs du changement climatique et de la transition économique?

Share This Article
Leave a Comment

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *