L’atterrissage tropical habituellement routinier à l’aéroport international Princess Juliana de Sint Maarten s’est transformé en drame samedi lorsqu’un Boeing 737 de WestJet a connu ce que les responsables décrivent comme un “atterrissage brutal” à son arrivée de Toronto.
Le vol WS2652, qui avait quitté l’aéroport international Pearson de Toronto plus tôt dans la journée, a rencontré des difficultés lors de son approche finale vers cette destination caribéenne populaire, connue pour sa piste adjacente à la plage. Selon des témoins au sol, l’appareil semblait descendre plus rapidement que la normale avant de prendre fermement contact avec le tarmac.
“L’appareil a connu un atterrissage plus dur que la normale,” a confirmé Morgan Bell, porte-parole de WestJet, dans une déclaration fournie à CO24 News. “Notre préoccupation principale est toujours la sécurité de nos passagers et de notre équipage, et nous sommes heureux de signaler qu’il n’y a eu aucun blessé.”
Les autorités aéronautiques locales de Sint Maarten ont immédiatement initié les protocoles de sécurité standard, inspectant l’appareil pour d’éventuels dommages. Bien que le Boeing 737 soit resté cloué au sol pour une évaluation approfondie, les rapports préliminaires indiquent qu’aucun problème structurel significatif n’a été détecté.
L’incident a attiré l’attention en partie en raison de la configuration unique de l’aéroport international Princess Juliana, où les avions doivent approcher au-dessus de Maho Beach—un lieu mondialement célèbre pour les passionnés d’aviation qui s’y rassemblent pour observer les avions passer à quelques mètres au-dessus de leurs têtes avant de toucher la piste relativement courte.
“Les atterrissages brutaux, bien qu’inconfortables pour les passagers, ne sont pas rares dans l’aviation et les pilotes sont largement formés pour gérer ces situations,” a expliqué l’analyste en aviation Martin Reynolds. “Des facteurs comme un cisaillement de vent inattendu, des rabattants, ou des considérations techniques peuvent tous contribuer à un toucher plus ferme que l’idéal.”
Transports Canada a été informé de l’incident, comme le veut la procédure standard pour les transporteurs canadiens opérant à l’international. L’agence travaillera avec les autorités de Sint Maarten et WestJet pour déterminer si une enquête plus approfondie est justifiée.
Les passagers à bord du vol ont décrit une scène tendue mais ordonnée après l’atterrissage. “Il y a définitivement eu une secousse plus forte que d’habitude, et on pouvait entendre le soupir collectif,” a déclaré Elaine Martins, résidente de Toronto, qui voyageait à Sint Maarten pour des vacances. “Mais l’équipage était professionnel et rassurant, ce qui a aidé à prévenir toute panique.”
Cet incident survient alors que les compagnies aériennes canadiennes continuent d’étendre leurs routes vers les Caraïbes en réponse à une forte demande pour les destinations tropicales pendant les mois d’hiver canadiens. L’industrie de l’aviation a fait face à de nombreux défis ces dernières années, des perturbations liées à la pandémie aux préoccupations permanentes d’entretien et de personnel dans les transporteurs mondiaux.
WestJet a confirmé que les passagers ayant des vols retour prévus sur le même appareil ont été accommodés avec des arrangements alternatifs pendant que les ingénieurs complètent leur évaluation.
Alors que l’aviation commerciale continue de maintenir un bilan de sécurité impressionnant malgré des incidents occasionnels comme celui-ci, une question demeure pour l’industrie et les régulateurs: Comment les compagnies aériennes peuvent-elles équilibrer la demande croissante pour des destinations exotiques—souvent desservies par des aéroports aux approches difficiles—tout en maintenant les normes de sécurité rigoureuses auxquelles les passagers se sont habitués?