Les chefs d’entreprise canadiens exhortent le budget fédéral 2024 à réduire les impôts et à améliorer l’accès au capital

Olivia Carter
Disclosure: This website may contain affiliate links, which means I may earn a commission if you click on the link and make a purchase. I only recommend products or services that I personally use and believe will add value to my readers. Your support is appreciated!

Alors que la ministre des Finances Chrystia Freeland s’apprête à dévoiler le budget fédéral le 16 avril, les dirigeants d’entreprises canadiennes intensifient leurs appels en faveur d’un allègement fiscal substantiel et d’un meilleur accès au capital — des mesures qu’ils jugent essentielles pour revitaliser la productivité et la compétitivité canadiennes en difficulté.

Le prochain budget arrive à un moment critique pour l’économie canadienne, les investissements des entreprises demeurant obstinément stagnants malgré l’augmentation de la population. Selon le dernier rapport de Statistique Canada, les investissements des entreprises ont diminué de 0,4 % au quatrième trimestre de 2023, poursuivant une tendance inquiétante qui persiste depuis la mi-2022.

“Nous assistons à un décalage alarmant entre la croissance démographique et l’investissement en capital,” explique Goldy Hyder, président du Conseil canadien des affaires. “Notre productivité stagne alors que nos concurrents progressent. Sans une réforme fiscale significative et des incitatifs à l’investissement dans ce budget, nous risquons une détérioration économique plus profonde.”

Le défi persistant de la productivité a placé le Canada près du bas du classement de l’OCDE pour la croissance économique par habitant. Une analyse récente de l’Institut C.D. Howe a révélé que les travailleurs canadiens produisent environ 24 % moins de valeur par heure que leurs homologues américains — un écart qui continue de se creuser.

Les groupes d’affaires se sont rassemblés autour de plusieurs recommandations clés à l’approche de l’annonce budgétaire. La Chambre de commerce du Canada a proposé une refonte du système de déduction pour amortissement afin de permettre des radiations plus rapides pour les investissements technologiques. Pendant ce temps, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante préconise une réduction des taux d’imposition des petites entreprises et l’élargissement des seuils d’admissibilité.

“Les petites entreprises croulent sous la complexité réglementaire tout en luttant pour accéder au capital de croissance,” affirme Dan Kelly, président de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante. “Le budget doit aborder à la fois le fardeau fiscal et les contraintes d’accès au capital qui étouffent l’innovation et l’expansion.”

Le secteur technologique s’est montré particulièrement vocal concernant la pénurie de capital. Les investissements en capital de risque dans la technologie canadienne ont chuté de 37 % en 2023, selon les données de l’Association canadienne du capital de risque et d’investissement. Les leaders de l’industrie soutiennent que l’amélioration des crédits d’impôt pour la recherche et le développement, tout en simplifiant l’accès aux programmes de financement de l’innovation, pourrait aider à inverser cette tendance.

“Nos entrepreneurs technologiques les plus brillants regardent de plus en plus vers le sud de la frontière,” note Benjamin Bergen, président du Conseil des innovateurs canadiens. “Ce budget représente une opportunité cruciale de démontrer que le Canada demeure engagé à favoriser l’innovation locale plutôt que de la voir émigrer vers des environnements plus favorables.”

Les experts économiques suggèrent que le gouvernement fait face à des choix difficiles pour équilibrer la rigueur fiscale avec des politiques axées sur la croissance. Avec une inflation qui se modère progressivement et des taux d’intérêt qui devraient baisser plus tard cette année, certains économistes croient que des mesures fiscales ciblées pourraient stimuler l’investissement sans trop peser sur les finances fédérales.

“La crise de productivité exige de l’attention, mais la durabilité fiscale également,” observe Rebekah Young, économiste principale à la Banque Scotia. “L’approche la plus efficace impliquerait des incitatifs fiscaux précis visant les investissements qui améliorent la productivité plutôt que des réductions générales qui pourraient alimenter l’inflation.”

Alors que le compte à rebours du budget se poursuit, les chefs d’entreprises demeurent prudemment optimistes que leurs préoccupations se traduiront par des actions politiques concrètes. Avec des défis économiques croissants et une concurrence mondiale qui s’intensifie, les enjeux pour les entreprises canadiennes ont rarement été aussi élevés.

Le Budget 2024 apportera-t-il les mesures audacieuses nécessaires pour inverser le déclin de la productivité du Canada, ou les changements progressifs se révéleront-ils insuffisants pour relever les défis fondamentaux auxquels notre économie est confrontée?

Share This Article
Leave a Comment

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *