Dans une révélation extraordinaire qui a suscité l’indignation nationale, les contribuables canadiens ont financé, sans le savoir, un style de vie somptueux pour les rapatriés de l’EI, comprenant des vins fins, des confiseries de qualité et des factures exorbitantes de service aux chambres totalisant plus de 170 000 $. Des documents obtenus grâce à des demandes d’accès à l’information révèlent un modèle troublant de dépenses gouvernementales qui soulève de profondes questions sur l’approche du Canada concernant les citoyens qui ont rejoint des organisations terroristes à l’étranger.
Les dépenses, méticuleusement détaillées dans les registres gouvernementaux, montrent qu’entre 2018 et 2023, le gouvernement fédéral a autorisé des paiements couvrant des hébergements de luxe, des achats d’alcool et diverses indulgences personnelles pour plusieurs femmes qui avaient précédemment quitté le Canada pour rejoindre l’EI en Syrie et en Irak. Ces femmes, maintenant rapatriées dans des circonstances controversées, ont bénéficié de ce que les critiques appellent une “déradicalisation cinq étoiles”.
“C’est incompréhensible,” a déclaré l’analyste en sécurité nationale Michael Devereux, qui a examiné les documents financiers. “Alors que les Canadiens ordinaires luttent contre l’inflation et les coûts de logement, nous voyons des fonds gouvernementaux dirigés vers des hébergements et des luxes de qualité pour des individus qui ont pris la décision consciente de rejoindre une organisation terroriste responsable d’innombrables atrocités.”
L’enquête de Canada News a révélé que le séjour de trois mois d’une rapatriée dans un hôtel boutique de Toronto a accumulé plus de 42 000 $ en frais, incluant le service aux chambres quotidien, des traitements spa et de multiples commandes de chocolats et vins importés. Les experts en sécurité interrogés pour ce rapport ont indiqué que de telles dépenses sont sans précédent dans les programmes de déradicalisation mondiaux.
Des documents internes du ministère de la Sécurité publique révèlent des débats houleux entre les fonctionnaires concernant la pertinence de ces dépenses. Un haut fonctionnaire a écrit dans une note caviardée : “Bien que la réintégration reste notre objectif, le modèle de dépenses actuel soulève de sérieuses préoccupations éthiques concernant l’allocation des ressources et la cohérence des messages.”
Les critiques conservateurs au Parlement se sont emparés de ces révélations, le chef de l’opposition Pierre Poilievre exigeant une responsabilisation immédiate. “Ce gouvernement a choisi de récompenser des sympathisants terroristes avec du luxe pendant que les Canadiens ordinaires font face à des difficultés économiques,” a déclaré Poilievre pendant la période des questions. “Ce n’est pas de la réintégration; c’est récompenser l’impardonnable.”
Le gouvernement a défendu son approche, le ministre de la Sécurité publique Dominic LeBlanc insistant sur le fait que le programme de rapatriement représente l’engagement du Canada envers la réhabilitation plutôt que la punition. “Ce sont des cas complexes nécessitant des solutions nuancées,” a déclaré LeBlanc aux journalistes. “Notre priorité reste d’assurer que ces individus ne posent pas de futures menaces à la sécurité, ce qui nécessite parfois des approches non conventionnelles.”
Cependant, les experts en terrorisme et en nouvelles mondiales restent sceptiques quant à l’efficacité de telles interventions coûteuses. Dr. Amira Khalid, spécialiste des programmes de déradicalisation à l’Université de Toronto, a noté : “La réintégration efficace implique typiquement un soutien psychologique structuré, un engagement communautaire surveillé et une responsabilité claire—pas des hébergements de luxe et des indulgences qui peuvent en fait renforcer un sentiment de droit.”
La controverse survient au milieu de débats politiques croissants sur la stratégie antiterroriste plus large du Canada et les politiques de rapatriement pour les combattants étrangers et leurs familles. Les agences de sécurité ont documenté environ 250 “voyageurs extrémistes” canadiens depuis 2012, dont environ 60 sont revenus au Canada selon les chiffres publics les plus récents.
Les organismes de surveillance financière ont maintenant lancé des enquêtes formelles sur les dépenses, le bureau du vérificateur général confirmant un audit spécial de la gestion financière du programme de rapatriement. Les comités parlementaires devraient également mener des audiences sur la question dans les semaines à venir.
Alors que cette histoire continue de se développer, les Canadiens se demandent : dans notre tentative de réhabiliter ceux qui ont autrefois rejeté nos valeurs, avons-nous compromis les principes mêmes de responsabilité fiscale et de justice qui nous définissent en tant que nation?