Élection du Nunavut 2024 : priorité à la jeunesse et à l’éducation

Olivia Carter
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Dans ce vaste territoire arctique où les communautés sont séparées par des centaines de kilomètres de toundra, la campagne électorale 2024 du Nunavut s’est cristallisée autour d’une préoccupation singulière et puissante : la jeunesse du territoire et son avenir éducatif. Alors que les candidats traversent le difficile paysage nordique, les conversations avec les électeurs reviennent constamment sur la nécessité de combler les écarts persistants en matière d’éducation et de créer des opportunités significatives pour les jeunes Nunavummiut.

Ces élections représentent un moment critique pour notre territoire,” explique Pauloosie Akeeagok, premier ministre sortant qui brigue un nouveau mandat. “Les décisions que nous prenons aujourd’hui concernant l’éducation détermineront la trajectoire du Nunavut pour les générations à venir.”

Le système éducatif du territoire a fait face à d’importants défis depuis la création du Nunavut en 1999. Les taux d’obtention de diplôme tournent autour de 40 pour cent, un contraste frappant avec la moyenne nationale d’environ 80 pour cent. Cette disparité est devenue un enjeu central de la campagne, les candidats proposant diverses solutions pour renforcer les fondements éducatifs.

Sarah Kotierk, candidate dans le district d’Iqaluit-Niaqunnguu, souligne l’importance d’allier les connaissances traditionnelles inuites au programme scolaire contemporain. “Notre approche éducative doit honorer l’Inuit Qaujimajatuqangit tout en préparant les élèves à l’économie moderne,” a-t-elle déclaré lors d’une récente réunion communautaire. “Il ne s’agit pas seulement des taux de diplomation, mais de préservation culturelle et d’autodétermination économique.”

L’accent mis sur la jeunesse s’étend au-delà des salles de classe. Plusieurs candidats ont souligné l’importance des services de santé mentale pour soutenir les jeunes Nunavummiut. Avec des taux de suicide chez les jeunes nettement supérieurs à la moyenne nationale, l’intersection entre éducation, santé mentale et continuité culturelle est devenue un thème dominant des plateformes électorales.

La pénurie de logements, qui affecte environ 56 pour cent de la population du Nunavut selon les statistiques territoriales, complique davantage les résultats éducatifs. De nombreux candidats ont établi un lien entre le logement inadéquat et les faibles performances académiques, notant que les foyers surpeuplés créent des environnements d’étude difficiles pour les élèves.

“On ne peut pas séparer le logement de l’éducation,” explique David Qamaniq, qui brigue sa réélection à Tununiq. “Quand les enfants vivent dans des logements surpeuplés, leur capacité à se concentrer sur leurs travaux scolaires diminue considérablement. Toute stratégie éducative sérieuse doit aborder notre crise du logement.”

Les élections se déroulent également dans un contexte d’intérêts croissants pour le développement des ressources dans le territoire. De nombreux candidats présentent l’amélioration de l’éducation comme essentielle pour assurer que les Nunavummiut puissent pleinement participer et bénéficier des opportunités économiques.

Notre territoire se trouve au bord de développements économiques significatifs,” note Adam Lightstone, candidat pour Iqaluit-Manirajak. “Sans investissements substantiels dans l’éducation et la formation, ces opportunités profiteront principalement aux travailleurs du sud plutôt qu’à notre propre jeunesse.”

Le changement climatique ajoute une autre dimension à la campagne, de nombreuses communautés connaissant des transformations environnementales sans précédent. Plusieurs candidats ont plaidé pour un programme qui intègre les sciences climatiques aux connaissances traditionnelles afin de préparer les jeunes aux changements du paysage arctique.

Les élections, prévues pour le 28 octobre, verront les électeurs de 22 circonscriptions sélectionner des membres pour l’assemblée législative non partisane. Après les élections, les députés choisiront un premier ministre et un cabinet parmi eux selon un modèle de gouvernement consensuel propre aux territoires du Nord canadien.

À l’approche du jour du scrutin, l’accent mis sur la jeunesse et l’éducation reflète une profonde reconnaissance dans le paysage politique du Nunavut : l’avenir du territoire dépend de l’autonomisation de sa plus jeune génération. La question qui demeure pour les électeurs est de savoir quels candidats offrent la voie la plus viable vers une transformation éducative dans un territoire où la géographie, la culture et les changements rapides créent des défis et des opportunités sans équivalent ailleurs au Canada.

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