Suite à ce qui avait commencé comme une intervention policière de routine, l’Unité des enquêtes spéciales de l’Ontario a lancé une enquête complète après qu’un homme a été retrouvé décédé à la suite d’un long face-à-face avec la police de Hamilton mercredi.
L’incident s’est déroulé aux premières heures lorsque des agents ont répondu à des signalements de perturbation dans une propriété résidentielle près du centre-ville. Selon les informations préliminaires communiquées par les autorités, la police est arrivée vers 4h30 pour trouver un individu barricadé qui aurait proféré des menaces envers les agents.
“La situation s’est rapidement détériorée,” a déclaré la porte-parole de l’UES, Elena Borden. “Ce qui a commencé comme une intervention standard s’est transformé en une opération tactique complexe impliquant plusieurs unités spécialisées pendant plusieurs heures.”
L’équipe d’intervention d’urgence de Hamilton a établi un périmètre autour de la résidence tandis que des négociateurs de crise ont fait des tentatives répétées pour établir la communication avec l’individu à l’intérieur. Des voisins ont rapporté avoir entendu les agents utiliser des haut-parleurs tout au long de la matinée, exhortant l’homme à sortir pacifiquement.
Après des tentatives infructueuses pour résoudre la situation, les agents tactiques sont entrés dans les lieux peu après 14h, où ils ont découvert l’homme décédé. L’UES, qui enquête sur tous les cas impliquant la police où un décès ou des blessures graves surviennent, a immédiatement invoqué son mandat et a dépêché des enquêteurs sur les lieux.
“Nos équipes médico-légales traitent méticuleusement les preuves pour déterminer la séquence précise des événements,” a ajouté Borden. “Cela comprend l’analyse de l’utilisation éventuelle d’armes policières pendant l’incident.”
Michael Tetrault, résident local qui habite à trois portes de la scène, a décrit le quartier comme habituellement tranquille. “Nous n’avons jamais rien vu de tel auparavant. Il y avait des véhicules de police partout, des agents en tenue tactique. C’était comme dans un film.”
Bien que les autorités n’aient pas révélé l’identité du défunt en attendant la notification des proches, des sources proches de l’enquête indiquent que l’individu avait des antécédents de problèmes de santé mentale. Cela soulève des questions cruciales sur les protocoles d’intervention policière pour les personnes en crise – une question qui a suscité une attention croissante dans les services policiers canadiens.
Le Service de police de Hamilton a publié une brève déclaration indiquant qu’ils coopèrent pleinement avec l’enquête de l’UES. “Comme cette affaire relève maintenant de la compétence de l’Unité des enquêtes spéciales, nous ne pouvons pas fournir d’autres commentaires sur les détails,” indique le communiqué. “Nos pensées vont à tous ceux touchés par ce tragique dénouement d’aujourd’hui.”
L’UES a affecté quatre enquêteurs et deux spécialistes en médecine légale à l’affaire. Ils lancent un appel à tous les témoins pour qu’ils se manifestent, particulièrement ceux qui auraient pu enregistrer des vidéos de l’incident.
C’est la troisième enquête de l’UES impliquant la police de Hamilton cette année, après deux incidents non mortels en février et avril. L’organisme d’enquête prend généralement plusieurs mois pour compléter ses conclusions avant de publier des rapports publics.
Alors que les communautés à travers l’Ontario sont aux prises avec l’intersection complexe entre les forces de l’ordre et l’intervention en cas de crise de santé mentale, cet incident soulève une question difficile mais nécessaire : comment nos systèmes peuvent-ils mieux répondre aux personnes en détresse aiguë tout en maintenant la sécurité publique et en prévenant de tels dénouements tragiques?
