La valeur de la maison de Chilliwack chute à 2 $ en raison d’un risque de glissement de terrain

Olivia Carter
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Dans une dévaluation sans précédent qui a choqué les propriétaires de toute la Colombie-Britannique, la valeur estimée d’une maison à Chilliwack a chuté à seulement 2$ — le prix d’un café — après avoir été jugée à risque extrême de destruction en raison d’un potentiel glissement de terrain.

La propriété, située dans le secteur de Panorama Ridge à Chilliwack, appartient à Denis Trudel et son épouse, qui l’ont achetée en 2012 pour environ 390 000$. Ce qui était autrefois leur havre de retraite s’est transformé en cauchemar financier suite à une évaluation géotechnique réalisée en 2021 qui a identifié de graves problèmes d’instabilité de pente sur le flanc de montagne où se trouve leur maison.

“C’est dévastateur,” a confié Trudel à CO24 lors d’une entrevue exclusive. “Nous avons perdu tout ce pour quoi nous avons travaillé, et maintenant nous sommes piégés dans une maison qui vaut officiellement moins qu’un billet de loterie.”

La décision de l’Autorité d’évaluation de la Colombie-Britannique d’évaluer la propriété à 2$ reflète l’évaluation catastrophique des risques, rendant la propriété invendable et inassurable. Selon les documents provinciaux obtenus par CO24 News, le terrain lui-même — précédemment évalué à plus de 200 000$ — ne porte désormais qu’une valeur nominale d’un dollar, la structure de la maison correspondant à ce même montant.

Les problèmes ont commencé lorsque des propriétés voisines ont connu de légers mouvements de terrain, incitant la Ville de Chilliwack à commander une étude géotechnique complète de la zone. Le rapport qui en a résulté a classé la propriété des Trudel, ainsi que plusieurs autres, comme faisant face à un risque “très élevé” de glissement de terrain, les condamnant effectivement sans compensation.

“La ville nous a informés par lettre que notre maison n’était pas sécuritaire,” a expliqué Trudel. “Mais contrairement aux cas où le gouvernement exproprie des terrains pour usage public, il n’existe aucun mécanisme pour nous indemniser de cette perte.”

Cette situation met en lumière une préoccupation croissante à travers le Canada alors que le changement climatique accélère les conditions météorologiques extrêmes, déstabilisant potentiellement des développements en colline auparavant sécuritaires. Les experts en assurance signalent que les propriétés jugées à haut risque de catastrophes naturelles font face de plus en plus à des exclusions de couverture ou à des primes prohibitives.

“Ce cas représente une lacune réglementaire dans notre cadre de gestion des catastrophes,” explique Dr. Emma Richardson, professeure de politique environnementale à l’Université de la Colombie-Britannique. “Lorsque des propriétés privées deviennent dangereuses en raison de risques naturels, les propriétaires tombent souvent entre les failles juridictionnelles sans voie claire vers une indemnisation.”

Les Trudel font maintenant face à des choix impossibles: continuer à vivre dans une maison officiellement jugée dangereuse, abandonner leur propriété sans récupération financière, ou engager des poursuites judiciaires coûteuses contre les autorités municipales ou provinciales. Leur couverture d’assurance exclut spécifiquement les mouvements de terre, les laissant sans protection malgré des années de paiement de primes.

Les responsables de la Ville de Chilliwack ont exprimé leur sympathie mais maintiennent qu’ils ne peuvent pas utiliser les fonds des contribuables pour acheter des propriétés à haut risque sans intervention provinciale. Selon les registres municipaux, environ 15 autres propriétés dans la région font face à des dévaluations similaires, bien qu’aucune ne soit aussi sévère que celle des Trudel.

Le gouvernement provincial a entamé des discussions sur des solutions potentielles pour les propriétaires touchés, y compris la possibilité d’un fonds spécial de secours en cas de catastrophe, mais des actions concrètes restent en suspens alors que des questions de compétence persistent entre les autorités municipales, provinciales et fédérales.

Ce cas soulève de profondes questions sur les droits de propriété et la responsabilité gouvernementale à une époque d’incertitude climatique croissante: lorsque des catastrophes naturelles menacent de détruire des maisons, qui supporte finalement le fardeau financier — les propriétaires individuels ou la société dans son ensemble?

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