Impact de la réforme fiscale de Trump sur les investisseurs canadiens

Sarah Patel
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Les effets de la réforme fiscale radicale de l’ancien président Donald Trump continuent de créer des turbulences pour les investisseurs canadiens ayant des actifs américains, laissant potentiellement des milliers d’entre eux confrontés à des factures fiscales inattendues et à des maux de tête administratifs pour lesquels beaucoup ne sont pas préparés.

Lorsque la Loi sur les réductions d’impôts et l’emploi a réduit les taux d’imposition des sociétés de 35% à 21%, les grands titres célébraient cette approche favorable aux entreprises. Pourtant, sous la surface, les investisseurs canadiens se sont retrouvés pris dans un réseau de nouvelles réglementations complexes qui ont considérablement modifié le paysage des investissements transfrontaliers.

“Ce qui semblait initialement bénéfique pour les marchés américains a créé un champ de mines de complications fiscales pour les Canadiens ayant des investissements américains”, explique Martin Cohen, spécialiste en fiscalité transfrontalière chez KPW Partners. “Beaucoup découvrent seulement maintenant des implications qu’ils n’avaient jamais anticipées lors de leurs déclarations cette année.”

L’introduction de la disposition sur le Revenu mondial à faible taux d’imposition sur les biens incorporels (GILTI) s’est avérée particulièrement problématique. Cette mesure cible les sociétés privées sous contrôle canadien ayant des filiales américaines, soumettant potentiellement leurs revenus à une imposition américaine immédiate, que les bénéfices soient réellement distribués aux actionnaires ou non.

Pour Rajiv Mehta, entrepreneur basé à Toronto, l’impact a été substantiel. “Mon comptable m’a appelé avec une nouvelle choquante : je devais 37 000 $ supplémentaires sur les opérations américaines de ma société canadienne malgré le réinvestissement de ces bénéfices. Il n’y avait aucune distribution, mais je faisais face à une imposition immédiate”, a expliqué Mehta.

Les données de l’Association de l’industrie des investissements du Canada révèlent que les Canadiens détiennent environ 398 milliards de dollars en titres américains. Près de 40% de ces investisseurs pourraient faire face à des exigences de déclaration supplémentaires ou à une exposition fiscale accrue sous le système réformé, selon une étude récente de l’Institut C.D. Howe.

La taxe contre l’érosion de la base d’imposition et les abus (BEAT) représente un autre défi, particulièrement pour les multinationales canadiennes ayant d’importantes opérations aux États-Unis. Cette taxe minimum s’applique à certains paiements effectués à des sociétés affiliées étrangères, augmentant potentiellement les taux d’imposition effectifs malgré la réduction du taux d’imposition des sociétés.

Au-delà des considérations corporatives, les investisseurs individuels n’ont pas été épargnés. La réforme a éliminé certaines déductions auparavant disponibles pour les Canadiens travaillant temporairement aux États-Unis, tout en mettant en œuvre des exigences de déclaration plus strictes pour ceux qui détiennent des investissements immobiliers américains.

“Nous observons un changement prononcé dans la stratégie d’investissement parmi nos clients canadiens”, note Jennifer Blake, gestionnaire de portefeuille chez Westwood Wealth Management. “Beaucoup restructurent leurs avoirs américains ou explorent des véhicules d’investissement alternatifs spécifiquement conçus pour atténuer ces impacts fiscaux.”

La situation souligne le besoin croissant d’une expertise fiscale transfrontalière spécialisée. L’Agence du revenu du Canada et l’IRS continuent de travailler pour clarifier certaines dispositions, mais les experts recommandent une planification proactive plutôt que des ajustements réactifs.

Pour les investisseurs canadiens, les mesures pratiques comprennent l’examen des investissements américains existants pour identifier l’exposition potentielle, la consultation de spécialistes en fiscalité transfrontalière et l’examen de structures d’investissement fiscalement efficaces comme les comptes de retraite qui peuvent offrir une certaine protection contre l’impact complet des réformes.

Alors que Washington continue de débattre de potentiels changements fiscaux supplémentaires sous l’administration actuelle, les investisseurs canadiens seraient avisés de rester vigilants. La relation d’investissement transfrontalière reste robuste, mais la naviguer avec succès nécessite désormais une compréhension plus sophistiquée d’un environnement fiscal de plus en plus complexe.

Pour plus d’informations sur les tendances d’investissement et les réglementations financières, visitez notre section CO24 Affaires.

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