Rapport sur l’Endettement des Jeunes Nouveaux Arrivants au Canada 2024

Olivia Carter
6 Min Read
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Dans une évolution économique préoccupante, les jeunes Canadiens et les immigrants récents apparaissent comme les groupes démographiques contribuant le plus significativement à la crise croissante de l’endettement des consommateurs au Canada, selon un rapport complet publié hier par TransUnion Canada. Alors que l’endettement des ménages atteint des niveaux sans précédent à travers le pays, ces populations vulnérables supportent de façon disproportionnée la pression financière dans un contexte d’inflation persistante et de coûts du logement en forte hausse.

Le rapport indique que les nouvelles originations de crédit—couvrant les cartes de crédit, les prêts automobiles et les lignes de crédit personnelles—ont considérablement augmenté chez les moins de 25 ans et les nouveaux arrivants qui sont au Canada depuis moins de cinq ans. Cette croissance dépasse largement l’accumulation de dettes chez les résidents canadiens établis, dressant un tableau préoccupant de la vulnérabilité financière de ceux qui commencent tout juste à construire leurs bases économiques dans le pays.

“Ce à quoi nous assistons est une tempête parfaite de pressions économiques ciblant ceux qui ont les filets de sécurité financière les moins établis”, explique Matt Fabian, directeur de la recherche et du conseil en services financiers de TransUnion Canada. “Les jeunes Canadiens et les nouveaux arrivants font face à des défis sans précédent en matière d’accessibilité au logement et de coût de la vie de base qui n’étaient tout simplement pas des facteurs pour les générations précédentes à des étapes similaires de la vie.”

Les données révèlent des tendances frappantes: les approbations de cartes de crédit pour les demandeurs de la génération Z ont bondi de 58% d’une année sur l’autre, tandis que les immigrants récents ont connu une augmentation de 43% des nouveaux comptes de crédit. Ces chiffres dépassent considérablement le taux de croissance moyen national de 17% toutes catégories démographiques confondues. Le plus inquiétant, selon les analystes financiers, est que ces prêts sont initiés pendant une période de taux d’intérêt historiquement élevés, préparant potentiellement le terrain à des difficultés de remboursement dans un avenir proche.

Les coûts du logement représentent le moteur le plus important de cette accélération de la dette. Dans les grands centres urbains où s’installent la plupart des nouveaux arrivants, comme Toronto et Vancouver, les augmentations de loyer ont constamment dépassé la croissance des salaires. Cette pression sur le logement a créé des effets d’entraînement dans d’autres catégories de dépenses, de nombreux jeunes et immigrants s’appuyant de plus en plus sur le crédit pour couvrir des dépenses essentielles comme l’épicerie et le transport.

“Les calculs économiques ne fonctionnent tout simplement pas pour beaucoup de ces personnes”, note Maria Sandoval, défenseure de l’inclusion financière à la Coalition de protection financière des consommateurs. “Quand près de 60% du revenu d’une personne est consacré au logement seul, le crédit devient non pas un luxe mais une nécessité pour survivre. Il ne s’agit pas de dépenses frivoles—c’est du désespoir.”

Les objectifs ambitieux d’immigration du gouvernement fédéral ont contribué à cette pression financière. Le Canada a accueilli plus de 450 000 résidents permanents en 2023 seulement, dans le cadre d’un plan visant à remédier aux pénuries de main-d’œuvre et à soutenir la croissance économique. Cependant, le développement du logement n’a pas suivi le rythme de la croissance démographique, créant une concurrence intense pour un parc immobilier limité et faisant grimper les coûts pour tous les résidents.

Les politiques de taux d’intérêt de la Banque du Canada ont compliqué davantage les choses. Bien que conçus pour combattre l’inflation, les coûts d’emprunt plus élevés ont exercé une pression supplémentaire sur ceux qui étiraient déjà leurs budgets. Des analyses récentes indiquent que les solutions politiques pour faire face à cette crise croissante restent fragmentées, les autorités provinciales et fédérales se renvoyant souvent la balle pour la résolution.

Les experts financiers avertissent que sans intervention coordonnée, cette accélération de la dette pourrait avoir des conséquences à long terme sur la stabilité économique du Canada. Le rapport suggère plusieurs considérations politiques urgentes, notamment des programmes élargis d’éducation financière ciblant spécifiquement les nouveaux arrivants, des initiatives de logement abordable et des mesures potentielles d’allègement des taux d’intérêt pour les emprunteurs de première fois.

“Nous créons une réalité financière à deux vitesses au Canada”, avertit l’économiste Thomas Chen de l’Institut de politique économique. “Ceux qui se sont établis avant la crise actuelle du logement jouissent d’une stabilité relative, tandis que les jeunes générations et les nouveaux arrivants sont confrontés à des obstacles financiers potentiellement insurmontables qui pourraient prendre des décennies à surmonter.”

Alors que le Canada continue de s’appuyer sur l’immigration pour la croissance économique et l’équilibre démographique, la question devient de plus en plus urgente: comment pouvons-nous concilier nos ambitions nationales de croissance démographique avec les réalités financières auxquelles sont confrontés ceux qui répondent à l’appel de faire du Canada leur foyer?

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