Vente de liquidation de La Baie d’Hudson au Canada déclenche une ruée finale de shopping

Olivia Carter
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Les emblématiques portes rouge et blanc des magasins de La Baie d’Hudson partout au Canada connaissent une affluence sans précédent alors que les clients se précipitent pour profiter des soldes massives de liquidation du détaillant. Après avoir annoncé la fermeture de plusieurs magasins sous-performants plus tôt cette année, La Baie d’Hudson a réduit ses prix jusqu’à 80 pour cent, déclenchant ce que beaucoup appellent “le dernier hourra” pour ces espaces commerciaux historiques.

“Je fréquente ce magasin depuis mon enfance avec ma grand-mère,” confie Élaine Winters, 63 ans, serrant plusieurs sacs à la succursale de Winnipeg. “On a l’impression de perdre un morceau de l’histoire canadienne. Je voulais faire une dernière promenade dans ces allées avant qu’elles ne disparaissent à jamais.”

Le détaillant âgé de 353 ans, autrefois la plus ancienne entreprise du monde encore en activité dans son domaine d’origine, peine à maintenir sa rentabilité face à la concurrence féroce des détaillants en ligne et l’évolution des habitudes des consommateurs. La pandémie de COVID-19 n’a fait qu’accélérer ces défis, forçant l’entreprise à prendre des décisions difficiles concernant ses magasins physiques.

L’analyste du commerce de détail Morgan Chen du Groupe consultatif canadien du commerce de détail souligne le lien émotionnel que de nombreux Canadiens entretiennent avec la marque. “La Baie d’Hudson n’est pas simplement un autre grand magasin—elle est tissée dans la trame de l’identité canadienne,” explique Chen. “L’entreprise a littéralement contribué à façonner la géographie de ce pays pendant l’ère de la traite des fourrures.”

À l’intérieur des magasins, des scènes de chaos contrôlé se déroulent tandis que les clients naviguent parmi les marchandises déjà bien écumées et les rayons qui se vident. Sacs à main de créateurs, manteaux d’hiver et articles ménagers qui portaient autrefois des étiquettes de prix premium sont maintenant vendus à prix cassés. Les files d’attente aux caisses serpentent à travers les départements, avec des temps d’attente dépassant souvent 45 minutes.

Le processus de liquidation n’a pas été sans controverse. Plusieurs clients se sont plaints de prix “originaux” gonflés pour faire paraître les rabais plus substantiels. Le Bureau de la concurrence du Canada a reçu de nombreuses plaintes concernant des pratiques de tarification potentiellement trompeuses, bien qu’aucune enquête formelle n’ait été annoncée.

Pour les quelque 600 employés touchés par ces fermetures, l’ambiance est sombre. “Nous sommes comme une famille ici,” déclare Marcus Lee, chef de département qui travaille à La Baie d’Hudson depuis 18 ans. “Certains de mes collègues sont ici depuis plus de trois décennies. Nous essayons de rester positifs et d’aider les clients à trouver ce dont ils ont besoin, mais c’est difficile de savoir que ce sont nos dernières semaines.”

L’impact s’étend au-delà des employés du commerce de détail pour affecter le paysage économique plus large des centres-villes. Les experts en immobilier commercial prédisent que remplir ces immenses espaces commerciaux posera des défis importants pour les urbanistes et les propriétaires, particulièrement dans les villes de taille moyenne où les taux d’inoccupation commerciale sont déjà préoccupants.

“Les grands magasins ont traditionnellement servi de locataires phares qui stimulent l’achalandage vers les commerces environnants,” explique la spécialiste en développement urbain Priya Sharma. “Lorsqu’ils ferment, les effets d’entraînement peuvent transformer des corridors entiers du centre-ville, et pas toujours pour le mieux.”

Bien que La Compagnie de la Baie d’Hudson maintiendra sa présence numérique et certains magasins phares dans les grandes régions métropolitaines, la fermeture de ces succursales représente un changement significatif dans l’environnement du commerce de détail canadien. Pour de nombreux clients, particulièrement ceux des petites communautés, la perte de ces magasins supprime non seulement une option d’achat mais aussi un lieu de rassemblement communautaire.

À l’approche des derniers jours, de nombreux clients prennent des photos, partagent des souvenirs sur les médias sociaux et font un dernier achat en souvenir. “J’ai acheté une couverture de La Baie d’Hudson,” raconte Thomas Williams, enseignant à la retraite. “C’est quelque chose qui va durer, contrairement au magasin lui-même.”

Alors que ces espaces commerciaux historiques se préparent à fermer leurs portes pour la dernière fois, une question demeure dans l’esprit de nombreux Canadiens : à l’ère de la commodité numérique et des marques mondiales, qu’advient-il des repères culturels communs qui nous unissaient autrefois à travers ce vaste pays?

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