Baisse des voyages aériens du Canada vers les États-Unis en avril 2024 en raison des tensions commerciales

Sarah Patel
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Les corridors entre les aéroports canadiens et américains sont devenus notablement plus calmes en avril dernier, alors que le trafic passagers a diminué pour la première fois depuis des mois au milieu de l’escalade des frictions commerciales entre les nations voisines. Les données publiées jeudi par le Bureau américain des statistiques des transports révèlent une baisse de 3,2 pour cent des voyageurs aériens du Canada vers les destinations américaines par rapport à avril 2023, représentant la première baisse annuelle depuis la levée des restrictions pandémiques.

Derrière ce changement inattendu se trouve un réseau complexe de facteurs économiques et de tensions diplomatiques. Les récents tarifs sur l’aluminium imposés par l’administration Biden et les différends en cours concernant l’accès au marché laitier ont créé un effet refroidissant qui s’étend au-delà des salles de conseil jusqu’aux terminaux d’aéroport. Les analystes de l’industrie soulignent à la fois les réductions des voyages d’affaires et l’évolution des habitudes de vacances, alors que les entreprises et les touristes canadiens réagissent au paysage économique incertain.

“Nous observons un recul délibéré dans les budgets de voyage d’entreprise pour les destinations américaines,” explique Martin Firestone, président de Travel Secure Inc., qui rapporte que plusieurs clients reportent ou annulent leurs voyages d’affaires américains. “Les entreprises attendent de voir comment ces tensions commerciales se résoudront avant de s’engager dans leurs horaires transfrontaliers habituels.”

Ce déclin marque un renversement significatif après quatorze mois consécutifs de croissance dans le corridor aérien Canada-États-Unis. Les responsables des transports avaient prévu des augmentations continues tout au long de 2024, rendant la contraction d’avril particulièrement remarquable. Les statistiques montrent des baisses plus prononcées dans les principaux aéroports de correspondance, notamment Seattle, Chicago et New York, chacun enregistrant des diminutions entre 4,5 et 6,8 pour cent.

Les implications économiques s’étendent au-delà des compagnies aériennes aux secteurs de l’hôtellerie dans les destinations populaires pour les visiteurs canadiens. Les responsables du tourisme en Floride signalent une réduction de 5,1 pour cent des séjours canadiens en avril, tandis que les destinations commerciales dans les états frontaliers ont noté une diminution des transactions par carte de crédit canadiennes.

Ce ralentissement coïncide avec l’affaiblissement du dollar canadien face à la devise américaine, créant un effet de “double peine” pour les voyageurs potentiels. “Quand on combine des taux de change défavorables avec les manchettes sur les différends commerciaux, de nombreux Canadiens choisissent simplement d’explorer des destinations nationales à la place,” remarque Laura Pallotta, vice-présidente régionale pour Marriott Hotels Canada.

Les transporteurs canadiens ont réagi rapidement, avec Air Canada et WestJet qui ajustent leur capacité sur les routes américaines pour la saison estivale. Air Canada a annoncé une réduction de 7 pour cent des sièges-kilomètres disponibles vers les destinations américaines par rapport aux projections initiales, tout en maintenant les horaires domestiques complets.

Tous les secteurs ne font pas face à un impact égal. Les voyages d’affaires montrent des baisses plus importantes que les réservations de loisirs, bien que le trafic vacancier vers les destinations ensoleillées se soit également adouci. “Les départements de voyages d’entreprise sont particulièrement sensibles à l’image d’envoyer des employés au sud pendant les périodes de tension commerciale,” explique Suzanne Bowness, directrice de l’analyse chez Business Travel Canada.

Le moment est particulièrement difficile pour l’industrie du voyage alors qu’elle continue de se reconstruire après les perturbations pandémiques. Avant les données d’avril, les voyages aériens transfrontaliers avaient récupéré à environ 93 pour cent des niveaux de 2019 – un jalon maintenant potentiellement retardé par ces nouveaux vents contraires.

Les experts de l’industrie restent divisés sur la question de savoir si cela représente un simple accroc temporaire ou le début d’une tendance plus longue. “Beaucoup dépend de la rapidité avec laquelle ces problèmes commerciaux trouveront une résolution,” affirme l’économiste Patricia Hwang du Conference Board du Canada. “Les modèles historiques suggèrent que les différends commerciaux à court terme créent des perturbations temporaires qui se normalisent dans les deux trimestres.”

Pour les voyageurs et les entreprises pris dans ce tir croisé diplomatique, l’incertitude reste la seule certitude. À l’approche de la saison des voyages d’été, les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie des deux nations surveilleront de près si le ralentissement d’avril représente le début d’un nouveau modèle ou simplement une réaction temporaire à des manchettes qui pourraient bientôt s’estomper.

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