Enquête sur le Plan de Soins Dentaires Canadiens 2024 : Plus de la moitié des Canadiens reportent les services de santé

Olivia Carter
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La dure réalité de l’accessibilité financière aux soins de santé au Canada a atteint un point critique, avec un stupéfiant 54% des Canadiens qui reportent ou renoncent complètement à des services médicaux essentiels en raison de contraintes financières. Cette tendance inquiétante émerge d’un sondage complet mené par Leger pour l’Association dentaire canadienne, mettant en lumière une crise croissante dans l’accessibilité aux soins de santé à travers le pays.

“Ce que nous observons n’est pas simplement une anomalie statistique, mais une véritable urgence de santé publique,” affirme Dr. Lynn Tomkins, présidente de l’Association dentaire canadienne. “Les Canadiens font des choix impossibles entre leur santé et leur stabilité financière.”

Le sondage révèle une tendance particulièrement préoccupante dans les soins dentaires, où 40% des répondants déclarent retarder les traitements nécessaires spécifiquement en raison des barrières financières. Cela représente une augmentation significative par rapport aux niveaux pré-pandémiques, lorsqu’environ 32% des Canadiens faisaient face à des défis similaires pour accéder aux services dentaires.

Parmi ceux qui reportent leurs soins, les médicaments sur ordonnance (17%), les soins de la vue (37%) et les services de santé mentale (15%) figurent également en tête de liste des nécessités de santé sacrifiées. Plus alarmant encore, les jeunes Canadiens semblent touchés de manière disproportionnée, avec 67% des 18-34 ans déclarant avoir retardé ou abandonné des services de soins de santé en raison de contraintes financières.

Le Régime canadien de soins dentaires du gouvernement fédéral, lancé en décembre 2023, a été conçu pour remédier à cette disparité croissante en offrant une couverture aux Canadiens non assurés dont le revenu familial annuel est inférieur à 90 000 $. Bien que le programme représente un pas en avant, les premières données suggèrent que des défis importants demeurent pour atteindre tous les participants admissibles.

“La mise en œuvre du régime dentaire marque une étape importante dans la politique de santé canadienne,” note l’économiste de la santé Dr. Michael Richardson. “Cependant, le manque de sensibilisation et les obstacles à l’inscription continuent de limiter son efficacité parmi les populations les plus vulnérables.”

Actuellement, le programme a inscrit environ 1,3 million de Canadiens, principalement des aînés et des enfants de moins de 18 ans, sur un total estimé à 9 millions de citoyens admissibles. Les projections gouvernementales indiquent que les dépenses atteindront 13 milliards de dollars au cours des cinq premières années de mise en œuvre.

Le fardeau financier des soins de santé s’étend au-delà des services dentaires, contribuant aux pressions économiques plus larges auxquelles font face les ménages canadiens. Avec l’inflation affectant les biens essentiels et les taux d’intérêt restant élevés, les dépenses de santé représentent une pression supplémentaire sur des budgets familiaux déjà serrés.

“Lorsque nous analysons l’impact économique des soins de santé retardés, nous parlons de conséquences potentielles à long terme qui dépassent largement les économies immédiates,” explique l’analyste financière Sarah Winters. “Les problèmes de santé mineurs non traités évoluent souvent en conditions majeures nécessitant des interventions plus coûteuses plus tard.”

Alors que les parties prenantes travaillent à améliorer l’accessibilité et la sensibilisation aux programmes disponibles, le sondage sert de rappel frappant du fossé croissant dans les soins de santé au Canada. La question qui se pose maintenant aux décideurs politiques, aux prestataires de soins de santé et aux citoyens est la suivante : dans un pays connu pour son système de santé universel, comment en sommes-nous arrivés au point où plus de la moitié des Canadiens se sentent forcés de choisir entre leur bien-être financier et leur santé physique?

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