Le marché immobilier de la RGT en mai 2024 voit les ventes de maisons chuter alors que l’inventaire augmente

Olivia Carter
6 Min Read
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Un changement significatif est en cours dans le paysage immobilier du Grand Toronto, les chiffres de mai révélant une baisse prononcée de 13,3 pour cent des ventes de maisons par rapport à la même période l’an dernier, tandis que l’inventaire disponible poursuit sa progression constante. Ce marché émergent favorable aux acheteurs représente une nette rupture avec les conditions frénétiques qui ont caractérisé une grande partie de la période post-pandémique.

La Toronto Regional Real Estate Board (TRREB) a rapporté que seulement 7 814 maisons ont changé de mains le mois dernier dans toute la région, contre 9 012 en mai 2023. Cette tendance au ralentissement coïncide avec une augmentation de 33,9 pour cent en glissement annuel des inscriptions actives, portant le total des propriétés disponibles à 16 908 — un chiffre qui offre aux acheteurs potentiels considérablement plus d’options que la situation d’inventaire contrainte des dernières années.

“Les acheteurs disposent actuellement d’un luxe de choix et d’un pouvoir de négociation qui n’étaient tout simplement pas disponibles pendant les périodes de vente les plus intenses de la pandémie”, note Jennifer Burton, présidente de la TRREB. “L’augmentation spectaculaire des inscriptions disponibles a modifié la dynamique du marché en faveur des personnes cherchant à acheter.”

Malgré le ralentissement des ventes, les prix ont fait preuve d’une remarquable résilience. Le prix de vente moyen pour tous les types de logements dans le Grand Toronto s’établissait à 1 196 586 $ en mai, soit une modeste augmentation de 1,5 pour cent par rapport à l’année dernière. Cette stabilité des prix, malgré une demande plus faible, suggère que les vendeurs restent confiants dans la solidité fondamentale du marché.

Le secteur des copropriétés a connu l’impact le plus prononcé des conditions changeantes du marché. Selon les données de la TRREB, les ventes d’appartements en copropriété ont chuté de 16,9 pour cent par rapport à mai 2023, tandis que les inscriptions disponibles ont augmenté de 43,1 pour cent. Ce déséquilibre a créé des conditions particulièrement favorables pour les premiers acheteurs cherchant à entrer sur le marché par le segment des condominiums.

Les observateurs du marché soulignent plusieurs facteurs qui contribuent aux conditions actuelles. La hausse des taux hypothécaires continue de réduire le pouvoir d’achat, tandis que l’incertitude économique et les préoccupations liées à l’inflation ont incité de nombreux acheteurs potentiels à adopter une approche attentiste. De plus, les récents ajustements de la politique d’immigration du Canada ont temporairement réduit l’un des principaux moteurs de la demande sur le marché immobilier du Grand Toronto.

“Le marché subit un recalibrage naturel après des années de croissance exceptionnelle”, explique Catherine Moore, économiste en chef à la Meridian Credit Union. “Il ne s’agit pas d’un effondrement — c’est plutôt un retour à des conditions plus équilibrées qui bénéficient d’une offre accrue.”

Les variations régionales à travers le Grand Toronto demeurent importantes. La région de York a enregistré la baisse des ventes la plus importante à 19,7 pour cent, tandis que la région de Durham a démontré une plus grande résilience avec seulement une réduction de 8,4 pour cent. La ville de Toronto elle-même a vu ses ventes chuter de 12,8 pour cent par rapport à l’année dernière.

Le segment des maisons unifamiliales détachées, traditionnellement la partie la plus stable du marché, a connu une baisse des ventes de 10,2 pour cent tandis que les prix moyens sont restés stables à 1,51 million de dollars. Les propriétés semi-détachées ont montré des tendances similaires avec des transactions en baisse de 12,5 pour cent en glissement annuel.

Jason Mercer, analyste en chef du marché de la TRREB, suggère que les conditions actuelles pourraient persister tout l’été. “Avec la Banque du Canada qui envisage potentiellement des baisses de taux d’intérêt plus tard cette année, nous pourrions voir des acheteurs actuellement en attente revenir sur le marché à l’automne. Cependant, l’inventaire substantiel actuellement disponible empêchera probablement tout retour immédiat aux conditions de marché favorables aux vendeurs que nous avons connues ces dernières années.”

Pour les acheteurs potentiels qui ont été frustrés par les guerres d’enchères compétitives et les options limitées des dernières années, le marché actuel représente une opportunité significative. Toutefois, les professionnels de l’industrie préviennent que les fondamentaux économiques régionaux demeurent solides, ce qui suggère que l’avantage actuel des acheteurs pourrait être temporaire.

Alors que le Grand Toronto continue de relever ses défis d’approvisionnement en logements à long terme grâce à diverses initiatives politiques, la question demeure : cette période de refroidissement offrira-t-elle le répit nécessaire pour une croissance plus durable, ou n’est-elle qu’une déviation temporaire dans le marché immobilier torontois toujours concurrentiel?

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