Le taux de chômage au Canada atteint 7% en 2024 en raison des tensions commerciales

Olivia Carter
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Le spectre des guerres commerciales mondiales a jeté une ombre inquiétante sur le marché du travail canadien, poussant le taux de chômage national à un préoccupant 7% au deuxième trimestre de 2024. Ce sommet sur cinq ans représente bien plus que de simples statistiques—il incarne l’incertitude économique croissante à laquelle font face les travailleurs canadiens au milieu de tensions commerciales internationales qui s’intensifient.

“Nous sommes témoins des impacts concrets des politiques protectionnistes qui se manifestent dans nos communautés,” a déclaré Dre Eleanor Simmons, économiste en chef à la Banque Royale du Canada. “Il ne s’agit pas seulement de chiffres—ils représentent des familles canadiennes confrontées à une véritable insécurité financière.”

Le secteur manufacturier a encaissé le coup le plus dur, avec plus de 45 000 emplois perdus depuis janvier. Le cœur industriel de l’Ontario montre une vulnérabilité particulière, alors que les usines réduisant leurs activités citent des difficultés d’accès aux marchés américains suite à la mise en œuvre de nouvelles structures tarifaires. Des entreprises comme Hamilton Steel Works et Windsor Auto Parts ont annoncé d’importantes réductions d’effectifs, évoquant des “conditions d’exportation insoutenables” dans leurs déclarations publiques.

La Colombie-Britannique et l’Alberta ont connu des contractions notables dans leurs secteurs des ressources, les exportations de bois d’œuvre et d’énergie faisant face à des obstacles accrus sur les marchés internationaux. Pendant ce temps, l’industrie aérospatiale du Québec signale l’annulation de plusieurs contrats majeurs initialement destinés aux marchés asiatiques, maintenant pris dans le feu croisé des différends commerciaux multilatéraux.

La dernière enquête de Statistique Canada sur le marché du travail révèle une tendance inquiétante : la création d’emplois s’est arrêtée dans plusieurs secteurs qui démontraient auparavant de la résilience. Le secteur des services, longtemps considéré comme un générateur d’emplois fiable, n’a ajouté que 12 000 postes à l’échelle nationale durant la même période—moins de la moitié de la moyenne trimestrielle observée au cours des trois années précédentes.

La ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, a reconnu ces défis lors d’une conférence de presse à Ottawa hier. “Nous reconnaissons la pression que subissent les travailleurs canadiens dans cet environnement commercial mondial complexe,” a-t-elle déclaré. “Notre gouvernement met en œuvre des mesures de soutien ciblées tout en poursuivant les efforts diplomatiques pour résoudre ces différends commerciaux.”

Les analystes économiques de CO24 Business ont noté que ce ralentissement de l’emploi diffère significativement des cycles précédents. “Ce qui rend cette situation particulièrement préoccupante est son lien direct avec des décisions politiques plutôt qu’avec des fluctuations typiques du marché,” explique l’analyste de marché James Chen. “Lorsque l’emploi devient un dommage collatéral dans les différends commerciaux, les modèles de reprise deviennent moins prévisibles.”

Le secteur technologique se présente comme une rare lueur d’espoir, ajoutant environ 18 000 emplois à l’échelle nationale. Toronto et Vancouver continuent de renforcer leurs réputations de pôles technologiques, attirant des investissements malgré les vents contraires économiques plus larges. Cependant, même cette croissance semble insuffisante pour compenser les pertes dans les industries traditionnelles.

Pour les travailleurs canadiens, l’impact va au-delà des statistiques d’emploi. Une récente enquête du Congrès du travail du Canada indique que 63% des Canadiens employés expriment une anxiété accrue concernant leur sécurité d’emploi, tandis que 47% déclarent reporter des achats importants en raison de l’incertitude économique.

La situation actuelle a relancé le débat sur la stratégie commerciale du Canada et la diversification économique. “Nous connaissons depuis des décennies notre dangereuse dépendance envers des partenaires commerciaux spécifiques,” note Dre Leah Morrison, professeure de commerce international à l’Université McGill. “Cette hausse du chômage sert de rappel douloureux de notre vulnérabilité aux changements dans la politique commerciale mondiale.”

Alors qu’Ottawa navigue dans ces eaux économiques turbulentes, la question fondamentale demeure : le Canada peut-il développer des secteurs d’emploi plus résilients tout en participant à un marché mondial de plus en plus fragmenté?

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