La saison des incendies de forêt au Canada en 2025 se prépare à la deuxième pire jamais enregistrée

Olivia Carter
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L’odeur de fumée plane dans l’air à travers de vastes étendues de nature canadienne alors que notre pays fait face à ce que les experts projettent comme la deuxième pire saison de feux de forêt de l’histoire. Avec plus de 9,4 millions d’hectares déjà calcinés et le pic de l’été encore à venir, les communautés de la Colombie-Britannique jusqu’à la Nouvelle-Écosse se préparent à une convergence potentiellement catastrophique de conditions de sécheresse, de températures record et de ressources limitées pour combattre les incendies.

“Nous sommes témoins du changement climatique en temps réel,” explique Dre Megan Reynolds, climatologue principale à l’Université de Toronto. “Les données montrent des tendances indéniables de saisons d’incendies plus longues et plus intenses qui submergent nos mécanismes de réponse traditionnels.” Reynolds souligne que les images satellites révèlent une activité d’incendie sans précédent en début de saison dans des régions historiquement résistantes aux feux printaniers.

Le bilan économique continue de s’alourdir. Selon les évaluations préliminaires du Service canadien des forêts, les dommages financiers ont déjà dépassé 6,2 milliards de dollars, avec des milliers de personnes déplacées et des dizaines de communautés sous ordre d’évacuation. Le Bureau d’assurance du Canada rapporte que les réclamations liées uniquement aux dommages causés par la fumée ont augmenté de 178 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

Les gouvernements provinciaux s’efforcent de coordonner les efforts d’intervention. L’Alberta a déjà déployé toute sa flotte de lutte contre les incendies, tandis que la Colombie-Britannique a demandé une assistance internationale pour la troisième année consécutive. “Nous abordons cette situation comme une urgence nationale qui nécessite toutes les ressources disponibles,” a déclaré le ministre fédéral de la Protection civile, Omar Alghabra, lors du point de presse d’hier à Ottawa.

Pour les communautés autochtones, dont beaucoup sont situées dans des zones éloignées avec des voies d’évacuation limitées, la situation est particulièrement désastreuse. “Notre peuple fait face non seulement au danger immédiat des flammes, mais aussi à la destruction de territoires traditionnels et de sites culturels,” explique Jennifer Cardinal, porte-parole du comité d’intervention d’urgence de l’Assemblée des Premières Nations. “Le soutien du gouvernement fédéral demeure insuffisant pour nos communautés les plus vulnérables.”

Les climatologues soulignent une accélération inquiétante des conditions propices aux incendies. Les données d’Environnement Canada indiquent que les températures printanières moyennes dans la région de la forêt boréale étaient de 3,2 °C au-dessus des normes historiques, tandis que les précipitations ont chuté de 40 % en dessous des niveaux attendus. Ces conditions ont créé ce que les analystes du comportement des feux appellent un “potentiel de combustion extrême” sur près de 65 % des zones forestières du Canada.

Les implications pour la santé s’étendent bien au-delà des zones d’incendie. Dre Aisha Patel, pneumologue à l’Hôpital général de Vancouver, signale une augmentation de 230 % des visites aux urgences pour détresse respiratoire dans des communautés situées à des centaines de kilomètres des feux actifs. “Les particules microscopiques dans la fumée des feux de forêt peuvent pénétrer profondément dans les poumons et même entrer dans la circulation sanguine,” explique Dre Patel. “Nous observons des impacts sur les populations vulnérables qui pourraient durer des années après la saison des incendies.”

Les budgets provinciaux sont mis à rude épreuve. La Colombie-Britannique a déjà dépassé son allocation annuelle de lutte contre les incendies de 340 %, le ministre des Finances Kevin Falcon avertissant que des projets d’infrastructure pourraient être retardés alors que les fonds sont réorientés vers l’intervention d’urgence. Des crises budgétaires similaires se déroulent dans plusieurs provinces.

Alors que nous, Canadiens, nous préparons à ce qui pourrait devenir la nouvelle normalité, les questions concernant les stratégies d’adaptation à long terme deviennent urgentes. Notre infrastructure nationale, nos services d’urgence et nos systèmes de santé publique évolueront-ils assez rapidement pour faire face à ce défi qui s’accélère, ou ne sommes-nous qu’au début d’un changement fondamental de ce que signifie vivre dans la nature canadienne?

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