Canada États-Unis Accord Commercial Tarifs 2024 Avertissement Sans Progrès

Olivia Carter
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Face à l’escalade des tensions commerciales entre les plus grands voisins du monde, les responsables canadiens ont émis leur avertissement le plus direct à ce jour, indiquant qu’Ottawa pourrait imposer des tarifs de représailles si les négociations en cours avec les États-Unis ne progressent pas dans les semaines à venir.

“Nous sommes à un moment critique dans les relations commerciales entre le Canada et les États-Unis,” a déclaré la vice-première ministre Chrystia Freeland lors d’une conférence de presse à Ottawa hier. “Bien que nous restions engagés dans un dialogue constructif, le Canada doit protéger ses intérêts économiques si les négociations continuent de stagner.”

Cet avertissement survient dans un contexte de frustration croissante des responsables canadiens face à ce qu’ils décrivent comme des “mesures protectionnistes” de l’administration Biden qui menacent des secteurs allant de la fabrication automobile à l’agriculture. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint environ 875 milliards de dollars l’année dernière, et toute perturbation pourrait affecter des millions d’emplois des deux côtés de la frontière.

Les experts de l’industrie notent que la position du Canada s’est durcie suite à la mise en œuvre de plusieurs politiques “America-first” qui semblent contredire l’esprit de l’accord ACEUM (anciennement ALENA) renégocié en 2020.

“Le gouvernement canadien a traditionnellement privilégié les solutions diplomatiques, mais cette nouvelle rhétorique suggère que la patience s’amenuise,” a expliqué Dre Margaret Caldwell, professeure de commerce international à l’Université de Toronto. “Le moment est particulièrement délicat alors que les deux pays font face à des pressions économiques et que des élections se profilent à l’horizon.”

Des sources au sein du ministère du Commerce canadien indiquent que des listes préliminaires de cibles potentielles pour des tarifs ont déjà été préparées, ciblant des industries politiquement sensibles dans des États américains clés. Toutefois, les responsables soulignent que de telles mesures restent un dernier recours.

Pour les entreprises canadiennes ayant une exposition significative aux États-Unis, l’incertitude a déjà commencé à affecter les décisions d’investissement. L’Association des fabricants et exportateurs du Canada rapporte que 62% de ses membres reconsidèrent leurs plans d’expansion en raison de préoccupations commerciales.

“Nous sommes pris dans le feu croisé de gesticulations politiques,” a déclaré James Henderson, PDG de NorthStar Components, un fabricant de pièces automobiles basé en Ontario. “Nos chaînes d’approvisionnement sont profondément intégrées avec des partenaires américains, et des tarifs d’un côté comme de l’autre seraient dévastateurs.”

Le Département du Commerce américain a répondu en déclarant que les discussions se poursuivent “de bonne foi”, mais n’a pas indiqué de volonté d’aborder les préoccupations spécifiques du Canada concernant les récentes modifications d’exemption de tarifs sur l’aluminium et l’acier.

Il est à noter que ce différend survient alors que les deux pays soulignent publiquement leur solidarité sur d’autres questions internationales, notamment une approche unie face à la Chine et à la Russie. Les analystes suggèrent que cela démontre comment l’intérêt économique personnel fonctionne souvent sur une voie séparée des relations diplomatiques plus larges.

Pour les Canadiens ordinaires, l’impact potentiel pourrait être significatif. La modélisation économique de l’Institut C.D. Howe suggère que des tarifs réciproques soutenus pourraient augmenter les prix à la consommation de 2 à 4% dans divers secteurs, avec des hausses particulièrement marquées pour les électroménagers, les automobiles et les aliments transformés.

“Il ne s’agit pas seulement d’une politique commerciale abstraite,” a souligné Freeland. “Il s’agit de protéger les emplois canadiens, de maintenir des prix abordables pour les consommateurs et d’assurer un traitement équitable selon les accords que nous avons négociés de bonne foi.”

Alors que les leaders d’entreprises des deux pays appellent à la retenue, la question demeure : ces alliés de longue date peuvent-ils trouver un terrain d’entente avant que le nationalisme économique ne fasse dérailler des décennies de commerce intégré, ou assistons-nous au début d’une nouvelle ère plus conflictuelle dans les relations commerciales nord-américaines?

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