L’avenir de l’Open Banking au Canada débattu par les leaders financiers

Sarah Patel
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L’avenir du secteur bancaire canadien se trouve à un carrefour crucial alors que les titans de l’industrie se sont réunis la semaine dernière à Toronto pour débattre d’une transformation qui pourrait fondamentalement modifier la façon dont les Canadiens gèrent leur vie financière. Le sommet du Groupe de travail sur la mise en œuvre des services bancaires ouverts a rassemblé plus de 300 leaders financiers, avec des tensions palpables entre les banques établies et les innovateurs de la fintech concernant la manière – et la rapidité – de progresser avec les réformes bancaires ouvertes.

“Nous ne parlons pas simplement d’un changement technique des systèmes financiers,” a déclaré Abraham Tachjian, responsable des services bancaires ouverts du Canada. “Nous discutons d’une réimagination complète des services financiers qui redonne aux consommateurs le contrôle de leurs données.” Les commentaires de Tachjian ont donné le ton à une journée d’échanges animés entre les institutions traditionnelles prônant la prudence et les nouveaux venus poussant pour un changement rapide.

Le sommet a révélé de profondes divisions dans les approches de mise en œuvre. Les grandes banques ont souligné les préoccupations de sécurité et la complexité d’intégrer de nouveaux systèmes avec l’infrastructure existante. Pendant ce temps, les représentants des fintechs ont souligné les modèles réussis de services bancaires ouverts au Royaume-Uni et en Australie, où les consommateurs bénéficient désormais d’une agrégation transparente des comptes, de processus de prêt simplifiés et de produits financiers plus compétitifs.

Les données financières suggèrent que les enjeux ne pourraient être plus élevés. Une récente analyse de PwC estime que les services bancaires ouverts pourraient ajouter 7,5 milliards de dollars au PIB annuel du Canada dans les cinq ans suivant la mise en œuvre, les avantages revenant principalement aux consommateurs grâce à une concurrence accrue et à l’innovation des services. Pourtant, le Canada accuse un retard significatif par rapport aux 33 juridictions mondiales qui ont déjà adopté des cadres de services bancaires ouverts.

L’impact sur les consommateurs a dominé les discussions. “Actuellement, les Canadiens font face à une expérience financière fragmentée,” a noté Sarah Wilson, PDG de la fintech canadienne Portl. “Ils sont forcés de partager leurs identifiants bancaires de manière non sécurisée, rencontrent des obstacles lors du changement de fournisseur et ont du mal à obtenir une vue d’ensemble de leurs finances. Les services bancaires ouverts résolvent ces problèmes fondamentaux.”

La sécurité est apparue comme le point central de discorde. Les banques traditionnelles ont plaidé pour des délais de mise en œuvre prolongés afin d’assurer des mesures de protection robustes, tandis que les critiques ont répondu que les retards ne font que perpétuer les pratiques de “screen-scraping” moins sécurisées actuellement utilisées par des millions de Canadiens accédant à des services financiers tiers.

Les représentants du ministère des Finances ont confirmé leur engagement à lancer les premières réglementations canadiennes sur les services bancaires ouverts d’ici 2025, bien que des questions demeurent quant à la portée et aux mécanismes d’application. L’attention immédiate du groupe de travail s’est tournée vers l’établissement de normes techniques, de cadres de consentement et de modèles de responsabilité avant la fin de l’année.

Pour les Canadiens ordinaires, les résultats du sommet se traduiront éventuellement par des améliorations pratiques : la capacité de changer facilement de fournisseur financier, d’accéder à de meilleurs taux d’intérêt grâce à des outils de comparaison instantanée et d’autoriser le partage sélectif de données sans compromettre la sécurité.

Alors que les discussions se poursuivent à huis clos, une certitude a émergé du sommet – le paysage financier du Canada est sur le point de connaître sa transformation la plus significative depuis des décennies. Les seules questions qui restent sont la rapidité avec laquelle cela se produira et quelles institutions mèneront le changement.

Les mois à venir seront décisifs alors que les régulateurs finalisent les détails de mise en œuvre et que les institutions financières se positionnent pour une nouvelle ère de services bancaires contrôlés par les consommateurs. Pour les Canadiens frustrés par le statu quo, cet avenir ne peut pas arriver assez vite.

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