Kelowna envisage une tarification double pour les frais de services de loisirs

Olivia Carter
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Dans une initiative qui pourrait redéfinir l’accès aux installations publiques, les responsables municipaux de Kelowna envisagent un changement important dans la structure des frais récréatifs—créant potentiellement deux paliers de tarification distincts pour les résidents et les visiteurs. Cette proposition, qui a émergé lors de récentes discussions du conseil, représente la première révision complète de la politique des frais et charges de la ville depuis près d’une décennie.

“Nous examinons une question fondamentale d’équité,” a expliqué Doug Geller, directeur des services financiers de Kelowna. “Nos contribuables, qui participent déjà à la construction et à l’entretien de ces installations par le biais des impôts fonciers, devraient-ils payer les mêmes frais que les visiteurs qui ne font pas ces contributions continues?”

Cette évaluation intervient alors que les municipalités à travers le Canada s’efforcent d’équilibrer l’accessibilité des services publics face à l’augmentation des coûts opérationnels. Les installations récréatives de Kelowna—incluant piscines, arénas et centres communautaires—fonctionnent depuis longtemps avec une structure tarifaire universelle, indépendamment du statut de résidence.

Selon les documents municipaux obtenus par CO24 News, les services récréatifs de Kelowna récupèrent actuellement environ 48% de leurs coûts grâce aux frais d’utilisation, les impôts fonciers subventionnant le reste. Ce taux de recouvrement est légèrement supérieur à la moyenne nationale de 45% pour les municipalités de taille similaire, selon les données de l’Association canadienne des parcs et loisirs.

Le modèle de double tarification proposé suivrait les exemples établis par plusieurs autres communautés de la Colombie-Britannique, notamment Penticton et West Kelowna, où les non-résidents peuvent payer entre 15 et 25% de plus pour des services identiques. Le raisonnement s’articule autour du principe que les contribuables locaux ont déjà investi dans l’infrastructure par le biais de leurs impôts fonciers.

La conseillère municipale Maxine DeHart a exprimé son soutien à l’exploration de cette option tout en soulignant la nécessité d’une mise en œuvre soignée. “Nous voulons garantir que nos installations demeurent accessibles tout en reconnaissant les contributions de nos résidents,” a-t-elle déclaré lors de la réunion du conseil de mardi. “Il s’agit de trouver cet équilibre.”

Les défenseurs des loisirs ont exprimé des réactions mitigées. L’Association récréative communautaire de Kelowna a averti que toute augmentation des frais doit être évaluée en fonction des impacts potentiels sur les taux de participation, particulièrement pour les familles et les aînés.

“Nous comprenons les pressions financières auxquelles font face les municipalités, mais nous devons nous assurer que les loisirs publics restent accessibles à tous,” a noté Alexandra Turner, porte-parole de l’association. “Les avantages sociaux des installations récréatives inclusives dépassent de loin les gains de revenus à court terme.”

Le service financier de la ville mènera une analyse complète au cours des prochains mois, examinant les implications potentielles sur les revenus, les coûts administratifs de la mise en œuvre d’un système de double tarification, et les expériences d’autres municipalités ayant adopté des approches similaires. Le conseil devrait recevoir des recommandations avant le début des délibérations budgétaires de 2025.

Notamment, l’examen s’étend au-delà des loisirs pour englober tous les frais et charges municipaux, y compris les demandes d’aménagement, les licences commerciales et les services publics. Cette approche holistique reflète la pression croissante sur les municipalités canadiennes pour diversifier leurs sources de revenus au-delà de la taxation foncière traditionnelle.

“Nous opérons dans un environnement où les coûts augmentent plus rapidement que les sources de revenus traditionnelles ne peuvent suivre,” a expliqué Geller. “Des structures tarifaires réfléchies sont un outil parmi tant d’autres que nous devons explorer.”

La révision de la politique vise également à établir des principes plus clairs pour fixer les frais, intégrant potentiellement des facteurs comme les taux de recouvrement, les comparaisons de marché et les considérations d’équité sociale. Ce cadre guiderait les ajustements tarifaires futurs, créant des augmentations plus prévisibles tant pour les résidents que pour les prestataires de services.

Alors que Kelowna navigue dans ces eaux financières complexes, la question fondamentale demeure: comment les communautés répartissent-elles équitablement les coûts des équipements publics entre résidents et visiteurs? Pour une ville qui accueille des millions de touristes chaque année, la réponse pourrait redéfinir non seulement les frais récréatifs, mais aussi la relation plus large entre ceux qui considèrent Kelowna comme leur chez-soi et ceux qui visitent ce joyau de l’Okanagan.

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