La Fouille de la Décharge de Regina S’intensifie pour une Femme Autochtone Disparue

Olivia Carter
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Le ciel gris d’hiver au-dessus de Regina est chargé d’urgence alors que les membres de la communauté, les groupes de défense et les familles de femmes autochtones disparues et assassinées se sont mobilisés en nombre sans précédent pour exiger des actions. Les recherches pour Marjorie (Maddie) Healy, une femme autochtone de 24 ans disparue en novembre, se sont intensifiées autour du site d’enfouissement de la ville, mettant en lumière une crise qui afflige depuis longtemps les communautés autochtones à travers le Canada.

“Chaque jour qui passe est un jour d’agonie supplémentaire,” confie Eleanor Standing, la tante de Healy, présente quotidiennement sur le site depuis que la police a annoncé avoir des raisons de croire que des preuves liées à la disparition de sa nièce pourraient s’y trouver. “Nous refusons que Maddie devienne juste une statistique de plus, juste un autre visage sur une affiche de personne disparue.”

Le Service de police de Regina a confirmé la semaine dernière avoir reçu des informations crédibles suggérant que des objets liés à l’affaire Healy pourraient se trouver dans une section spécifique du site d’enfouissement municipal. Ce qui a commencé comme une petite enquête policière s’est transformé en un mouvement communautaire, avec plus de 200 bénévoles participant maintenant aux efforts de recherche coordonnés.

L’affaire a ravivé les souvenirs douloureux de recherches similaires à Winnipeg, où des groupes de défense ont passé des mois à exiger que les autorités fouillent le site d’enfouissement de Prairie Green pour retrouver les restes de Morgan Harris et Marcedes Myran. Cette confrontation entre les familles et les responsables a exposé les profondes barrières institutionnelles auxquelles les communautés autochtones font face lorsqu’elles cherchent justice pour leurs proches disparus.

Le conseil municipal de Regina a voté à l’unanimité lundi pour allouer 350 000 $ en financement d’urgence pour soutenir l’opération de recherche, fournissant de l’équipement spécialisé et du matériel de sécurité aux bénévoles. La mairesse Sandra Masters a déclaré à la presse canadienne sur le site: “Ce n’est pas seulement une affaire policière ou une question autochtone—c’est une crise humaine qui exige notre réponse collective.”

La Fédération des nations autochtones souveraines (FSIN) s’est coordonnée avec des organisations nationales pour faire venir des experts médico-légaux ayant de l’expérience dans les opérations de récupération en site d’enfouissement. Le chef Bobby Cameron de la FSIN a souligné que cette recherche représente un moment décisif dans la façon dont les cas de personnes disparues impliquant des femmes autochtones sont traités.

“Pendant des décennies, nos femmes et nos filles ont disparu avec des réponses inadéquates des autorités,” a déclaré Cameron aux journalistes. “La mobilisation communautaire que nous voyons aujourd’hui envoie un message puissant: nous n’accepterons plus des enquêtes négligentes ou retardées lorsque nos gens disparaissent.”

Les statistiques d’un rapport de 2021 de l’Association des femmes autochtones du Canada montrent que les femmes autochtones représentent environ 16% de tous les homicides féminins au Canada bien qu’elles ne constituent que 4% de la population féminine—une disparité qui, selon les défenseurs, reflète le racisme systémique au sein des forces de l’ordre et du système judiciaire.

La recherche a reçu le soutien de tout le spectre politique. Le député conservateur Michael Barrett s’est joint au chef du NPD Jagmeet Singh pour demander le déploiement de ressources fédérales supplémentaires. “Il ne s’agit pas de politique,” a déclaré Barrett. “Il s’agit de garantir que chaque Canadien mérite le même niveau de justice, quelle que soit son origine.”

Les entreprises locales se sont mobilisées pour fournir des repas, des vêtements d’hiver et des radiateurs portables aux bénévoles travaillant par des températures glaciales. L’hôtel Prairie Sky a offert des hébergements gratuits aux membres de la famille venant de l’extérieur, tandis que les centres communautaires autochtones de Regina sont devenus des pôles de coordination pour l’effort de recherche croissant.

Dr. Emily Riddle, anthropologue judiciaire assistant aux recherches, explique l’approche méthodique requise: “Les recherches dans les sites d’enfouissement figurent parmi les opérations de récupération les plus difficiles. Nous utilisons des modèles de recherche quadrillés, des équipements de détection spécialisés et du personnel formé pour examiner systématiquement les zones d’intérêt. Ce n’est pas un processus rapide, mais il doit être minutieux.”

À la tombée de la nuit sur le site de recherche, les bénévoles se rassemblent autour de feux sacrés, partageant des histoires et se soutenant mutuellement dans ce qui est devenu à la fois une opération de recherche pratique et un acte profond de guérison communautaire. La recherche de Maddie Healy représente plus que la récupération d’une femme disparue—elle incarne une prise de conscience nationale croissante concernant le traitement des femmes et des filles autochtones au Canada.

La question qui se pose maintenant aux Canadiens va bien au-delà de ce cas unique: est-ce que l’élan et l’attention entourant la recherche au site d’enfouissement de Regina catalyseront enfin les changements systémiques nécessaires pour lutter contre la violence disproportionnée à laquelle font face les femmes autochtones, ou ces appels urgents à la justice s’estomperont-ils une fois de plus de la conscience publique lorsque les caméras se détourneront?

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