L’impact des soins de santé à but lucratif à Niagara suscite des répercussions

Olivia Carter
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Une vague croissante de privatisation dans le système de santé de l’Ontario a rendu la région de Niagara particulièrement vulnérable, selon de nouvelles données alarmantes publiées par le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). La composition démographique de la région et ses défis économiques ont créé une tempête parfaite alors que les résidents luttent de plus en plus avec des dépenses de santé personnelles et un accès réduit aux services essentiels.

“Niagara subit les conséquences de la privatisation plus sévèrement que de nombreuses autres régions”, a expliqué Michael Hurley, président du Conseil des syndicats hospitaliers de l’Ontario du SCFP, lors d’une conférence de presse à St. Catharines hier. “Avec notre proportion plus élevée d’aînés vivant avec des revenus fixes et moins de régimes d’avantages sociaux offerts par les employeurs, les résidents d’ici ne peuvent tout simplement pas absorber ces coûts supplémentaires.”

Les recherches du syndicat révèlent que les patients de Niagara paient entre 2 000 $ et 11 000 $ pour des chirurgies de la cataracte dans des cliniques privées—des procédures qui seraient entièrement couvertes dans les hôpitaux publics. De même, les services diagnostiques comme les IRM et les tomodensitométries s’accompagnent maintenant de prix élevés dans le système privé, créant ce que les critiques décrivent comme un système de santé à deux vitesses.

Les responsables provinciaux de la santé défendent ce virage vers la prestation privée comme nécessaire pour faire face aux arriérés chirurgicaux et aux défis de personnel. La ministre de la Santé, Sylvia Jones, a souligné à plusieurs reprises que l’OHIP couvre toujours le coût des procédures, peu importe où elles sont effectuées. Cependant, l’analyse de CO24 Politique indique que cette affirmation ne tient pas compte des frais supplémentaires que de nombreuses cliniques facturent pour des services “améliorés” qui étaient auparavant standard dans le système public.

La situation est particulièrement grave pour la population âgée de Niagara. Selon les données de Statistique Canada, 21,3 % des résidents de la région ont plus de 65 ans—nettement supérieur à la moyenne provinciale de 16,7 %. Cette démographie est plus susceptible de nécessiter des interventions chirurgicales et une gestion continue des soins, ce qui les rend disproportionnellement affectés par la privatisation des soins de santé.

“Nous voyons des aînés avec des revenus fixes forcés de choisir entre des procédures médicales nécessaires et d’autres produits essentiels comme la nourriture et le logement”, a déclaré Catherine Fox, infirmière autorisée au système de santé de Niagara depuis plus de 22 ans. “Ce n’était jamais la promesse des soins de santé canadiens.”

Les représentants du SCFP soulignent les tendances troublantes de la main-d’œuvre comme preuve supplémentaire de la détérioration du système. Les hôpitaux publics connaissent des pénuries de personnel sans précédent alors que les infirmières et le personnel de soutien migrent vers des établissements privés offrant de meilleures conditions de travail—bien que les critiques notent que ces améliorations se font souvent au détriment des normes de soins aux patients et de la couverture complète.

La réponse politique locale a été mitigée. Alors que certains dirigeants municipaux ont appelé à une intervention provinciale immédiate, d’autres suggèrent que le secteur privé pourrait aider à alléger la pression sur les établissements publics surchargés. Cependant, les enquêtes de CO24 Nouvelles ont trouvé peu de preuves que la privatisation a significativement réduit les temps d’attente pour la plupart des résidents de Niagara.

Le débat sur la privatisation des soins de santé s’étend au-delà de Niagara, reflétant des tensions plus larges dans la politique sociale canadienne. Des sondages récents indiquent que 76 % des Ontariens s’inquiètent de la viabilité à long terme des soins de santé publics, tandis que 68 % craignent l’augmentation des coûts personnels pour les services essentiels. Ces préoccupations traversent les affiliations politiques et les catégories démographiques.

Alors que Niagara continue de faire face à ces défis de soins de santé, les résidents et les groupes de défense se mobilisent. Des forums communautaires et des campagnes de pétition ont pris de l’ampleur, avec des milliers de personnes réclamant un réinvestissement dans l’infrastructure de soins de santé publique plutôt qu’une privatisation accrue.

La question demeure: l’expérience de l’Ontario avec une prestation accrue de soins de santé privés créera-t-elle un accès plus équitable pour des régions comme Niagara, ou renforcera-t-elle davantage les disparités basées sur l’emplacement géographique, l’âge et le statut économique?

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