Les normes éducatives en déclin au Canada suscitent des préoccupations chez les experts

Olivia Carter
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Dans un pays autrefois célébré pour son système éducatif de classe mondiale, des indicateurs préoccupants suggèrent que l’avantage académique du Canada s’érode à un rythme alarmant. Les récentes évaluations internationales révèlent que les élèves canadiens sont en retard par rapport à leurs homologues mondiaux dans des matières essentielles, incitant les éducateurs et les décideurs politiques à tirer la sonnette d’alarme sur ce qui pourrait devenir un revers générationnel.

“Nous observons une trajectoire inquiétante qui exige une attention immédiate,” affirme Dre Eleanor Zhao, chercheuse en politique éducative à l’Université de Toronto. “Les données sont claires—la performance des élèves canadiens en mathématiques et en sciences décline régulièrement depuis une décennie, tandis que des pays comme Singapour et l’Estonie continuent de prendre de l’avance.”

Les résultats du PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) dressent un tableau préoccupant. Le Canada a glissé de sa position dans le top 5 en mathématiques à la 12e place mondiale, avec des baisses similaires en compréhension de lecture. Le plus inquiétant pour les experts est l’écart de performance croissant entre les provinces, suggérant une qualité éducative inégale à travers le pays.

Les ministres provinciaux de l’éducation ont tenu un sommet d’urgence à Ottawa le mois dernier pour aborder ces préoccupations croissantes. La réunion, décrite par des initiés comme “tendue mais productive,” a abouti à un engagement pour développer une stratégie nationale d’éducation—un écart significatif par rapport à l’approche traditionnellement décentralisée du Canada en matière d’éducation.

“Ce que nous voyons n’est pas qu’une simple anomalie statistique,” explique Michel Tremblay, directeur de l’école secondaire Riverdale à Toronto. “Les enseignants sur le terrain nous avertissent depuis des années de l’augmentation de la taille des classes, des programmes désuets et du soutien insuffisant. La pandémie n’a fait qu’accélérer et exposer ces faiblesses préexistantes.”

Les implications économiques de ce déclin éducatif ne peuvent être sous-estimées. Selon un rapport du Conference Board du Canada, la baisse des normes éducatives pourrait coûter à l’économie canadienne environ 86 milliards de dollars en perte de productivité au cours des deux prochaines décennies si rien n’est fait.

La ministre fédérale de l’Éducation, Carolyn Bennett, a proposé un programme d’investissement de 4,2 milliards de dollars visant à moderniser les infrastructures scolaires, à améliorer la formation des enseignants et à mettre à jour les programmes avec un accent plus important sur les matières STIM et la littératie numérique. La proposition se heurte toutefois à la résistance des provinces préoccupées par l’ingérence fédérale dans ce qui relève traditionnellement de la compétence provinciale.

“Il ne s’agit pas de politique—il s’agit d’assurer l’avenir du Canada,” a déclaré la ministre Bennett aux journalistes lors d’une conférence de CO24 News. “Nous ne pouvons pas être compétitifs dans une économie du savoir avec des approches éducatives dépassées. Nos enfants méritent mieux.”

Certains experts citent la transformation éducative de la Finlande comme modèle potentiel. Après avoir mis en œuvre des réformes complètes dans les années 1990, la Finlande est passée de la médiocrité à un classement constant parmi les meilleurs systèmes éducatifs du monde.

“Ce qui distingue les systèmes éducatifs performants n’est pas seulement le financement, bien que cela compte,” note Dre Zhao. “Il s’agit de valoriser les enseignants en tant que professionnels, de concevoir des programmes flexibles qui encouragent la pensée critique, et d’assurer l’équité d’accès indépendamment du contexte socioéconomique.”

Les groupes de défense des parents à travers le pays se mobilisent pour exiger des actions. L’Alliance canadienne pour l’excellence en éducation a recueilli plus de 350 000 signatures sur une pétition demandant la mise en œuvre immédiate des recommandations d’experts énoncées dans l’examen complet de l’éducation de l’année dernière.

Alors que les débats se poursuivent dans les assemblées législatives provinciales et les couloirs du Parlement, la question demeure: le Canada retrouvera-t-il sa position de leader éducatif, ou les considérations politiques à court terme empêcheront-elles les réformes audacieuses nécessaires pour inverser ce déclin inquiétant? La réponse façonnera non seulement l’avenir des élèves individuels, mais aussi la place du Canada dans une économie mondiale de plus en plus compétitive.

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