Impact du conflit entre les États-Unis et l’Iran sur les prix du pétrole pourrait déclencher une flambée, inflation

Olivia Carter
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Les tensions croissantes entre les États-Unis et l’Iran ont provoqué des secousses sur les marchés énergétiques mondiaux, avec des prix du pétrole menaçant de franchir le seuil critique de 100 $ le baril pour la première fois depuis 2022. Cette hausse spectaculaire survient alors que les manœuvres militaires dans le golfe Persique s’intensifient, suscitant des inquiétudes quant aux perturbations potentielles dans l’un des corridors énergétiques les plus vitaux au monde.

“Nous assistons à un parfait concours de risques géopolitiques,” explique Dr. Élaine Westbrook, analyste principale en énergie à l’Institut Peterson. “Les marchés intègrent non seulement la menace immédiate sur les infrastructures pétrolières, mais aussi la possibilité d’un conflit prolongé qui pourrait redéfinir les calculs de sécurité énergétique à l’échelle mondiale.”

Les contrats à terme du Brent ont bondi de 8,3 % lors des échanges nocturnes suite aux informations faisant état de confrontations navales près du détroit d’Ormuz, par lequel transite quotidiennement environ 20 % de l’approvisionnement mondial en pétrole. La réaction immédiate du marché souligne la sensibilité accrue des investisseurs à tout développement susceptible de restreindre les exportations iraniennes ou de menacer la stabilité régionale.

Pour les Canadiens ordinaires, les implications vont bien au-delà de la géopolitique lointaine. Les prix de l’essence dans les grandes villes canadiennes ont déjà augmenté de 15 cents le litre en moyenne cette semaine, selon les données de GasBuddy. Les analystes économiques préviennent que ce n’est peut-être que le début si les tensions continuent de s’intensifier ou si des perturbations physiques de l’approvisionnement en pétrole se matérialisent.

La Banque du Canada se trouve dans une position particulièrement délicate face à cette crise émergente. Ayant récemment signalé un assouplissement potentiel de sa politique monétaire, les banquiers centraux doivent maintenant soupeser l’impact inflationniste de la hausse des coûts énergétiques par rapport aux préoccupations plus larges de croissance économique.

“Cela ne pourrait pas tomber à un pire moment pour les banques centrales du monde entier,” note Samir Patel, économiste en chef chez BMO Marchés des capitaux. “Elles ont essayé d’orchestrer des atterrissages en douceur, mais un choc pétrolier menace de raviver l’inflation au moment même où elles se préparent à réduire les taux. C’est un exercice d’équilibre précaire.”

La situation devient encore plus complexe si l’on considère la double position du Canada en tant que producteur et consommateur de pétrole. Alors que des prix plus élevés profitent aux provinces riches en énergie comme l’Alberta et la Saskatchewan, ils compriment simultanément les budgets des ménages à l’échelle nationale en raison de l’augmentation des coûts de transport et de chauffage.

Selon une modélisation récente du Centre canadien d’analyse économique, une augmentation soutenue de 15 $ des prix du pétrole pourrait réduire la croissance du PIB du Canada d’environ 0,3 point de pourcentage tout en ajoutant près de 0,7 point de pourcentage à l’inflation au cours de la prochaine année.

Les précédents historiques offrent quelques indications. Les conflits précédents au Moyen-Orient ont généralement produit des pics de prix brusques mais relativement courts. Cependant, les conditions d’approvisionnement mondial plus contraintes d’aujourd’hui, avec les réductions de production de l’OPEP+ déjà en place et une capacité excédentaire limitée, pourraient amplifier et prolonger l’impact sur le marché.

“Ce qui rend cette situation particulièrement préoccupante, c’est le moment,” explique Fatima Rahman, spécialiste du risque géopolitique à la Banque Royale du Canada. “Nous voyons cela se dérouler dans un contexte d’approvisionnements déjà tendus et de capacité limitée pour d’autres producteurs d’augmenter rapidement leur production pour compenser les pertes éventuelles.”

Alors que les efforts diplomatiques pour désamorcer les tensions se poursuivent, les marchés restent nerveux. Les jours à venir seront cruciaux pour déterminer s’il s’agit d’une perturbation temporaire ou du début d’une période plus prolongée de volatilité du marché énergétique.

Pour les Canadiens qui planifient leurs voyages d’été ou qui établissent leur budget pour les dépenses du ménage, l’incertitude ajoute une variable malvenue. La question qui se pose maintenant est la suivante : les décideurs politiques trouveront-ils des solutions diplomatiques avant que la douleur économique ne se généralise, ou assistons-nous aux premières étapes d’une nouvelle crise énergétique aux conséquences considérables?

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