Dans un développement déchirant suite à l’éboulement dévastateur survenu la semaine dernière dans le parc national de Banff, la deuxième victime a été identifiée par un survivant qui a échappé de justesse à la tragédie. Le drame, qui a frappé sans avertissement sur un sentier de randonnée populaire, a jeté une ombre sur ce qui aurait dû être le début d’une saison estivale vibrante dans l’un des joyaux naturels les plus précieux du Canada.
Michael Thompson, 42 ans, qui a été secouru des débris avec de graves blessures, a confirmé depuis son lit d’hôpital que son ami de longue date et partenaire de randonnée, Daniel Roberts, 38 ans, était la deuxième personne tuée dans cet événement géologique soudain. Roberts, ingénieur environnemental basé à Vancouver et père de deux enfants, avait initialement été porté disparu pendant que les équipes de secours travaillaient sans relâche dans des conditions périlleuses.
“Daniel était plus qu’un simple ami,” a confié Thompson aux journalistes lors d’une brève entrevue au Centre médical Foothills de Calgary. “C’était un randonneur expérimenté qui adorait ces montagnes. Nous avons parcouru ces sentiers ensemble pendant près de quinze ans.”
Les responsables de Parcs Canada ont maintenant officiellement conclu leurs opérations de recherche et de récupération, qui ont été entravées par l’instabilité continue dans la région. Les géologues surveillant le site ont averti que d’autres effondrements demeurent possibles, forçant les autorités à prolonger les fermetures de sentiers dans toute la région populaire du col Sentinel.
“Ce type d’événement géologique, bien que rare, démontre la nature imprévisible des environnements montagneux,” a expliqué Dre Elaine Harper, géologue chez Ressources naturelles Canada. “Les évaluations préliminaires suggèrent que les récentes fluctuations de température ont pu contribuer à la déstabilisation de la paroi rocheuse, bien qu’une analyse complète prendra plusieurs mois.”
L’éboulement, estimé avoir déplacé plus de 500 tonnes de calcaire et de schiste, s’est produit le matin du 20 juin alors qu’au moins sept randonneurs se trouvaient sur le sentier. Trois personnes se sont échappées sans blessure physique, tandis que Thompson a subi de multiples fractures et des blessures internes nécessitant une chirurgie d’urgence.
La famille de Roberts a publié une déclaration par l’intermédiaire de leur avocat exprimant un profond chagrin et demandant le respect de leur vie privée. “Daniel a vécu sa vie en embrassant l’aventure et la nature. Bien que nous soyons dévastés par sa perte, nous trouvons un certain réconfort en sachant qu’il était dans un endroit qu’il aimait profondément.”
La tragédie a relancé les discussions sur les protocoles de sécurité dans les parcs nationaux du Canada, certains groupes de défense réclamant des systèmes d’alerte précoce améliorés dans les zones sujettes à l’instabilité géologique. Parcs Canada a annoncé une révision complète des procédures d’évaluation des risques pour les destinations de randonnée populaires dans l’ensemble du réseau des parcs de montagne.
“Nous ne pouvons pas éliminer tous les risques en milieu sauvage,” a déclaré la directrice régionale des parcs, Caroline Fraser, “mais nous nous engageons à mettre en œuvre toutes les leçons tirées de cette tragédie pour améliorer la sécurité des visiteurs.”
Pour la communauté soudée des amateurs de plein air de l’Ouest canadien, l’incident sert de rappel sobre de la puissance imprévisible de la nature. Les clubs de randonnée locaux ont organisé un événement commémoratif en l’honneur des deux victimes, prévu pour le week-end prochain au parc Central de Banff.
Alors que la saison touristique estivale atteint son apogée, comment les responsables des parcs pourront-ils équilibrer l’accès aux merveilles naturelles du Canada tout en assurant la sécurité des millions de personnes qui visitent ces paysages magnifiques mais potentiellement dangereux?