Le Sénat adopte un projet de loi sur l’infrastructure accéléré au Canada avant la date limite

Olivia Carter
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Dans une décision qui pourrait transformer l’approche du Canada en matière de développement d’infrastructures majeures, le Sénat a adopté le projet de loi de Mark Carney sur l’accélération des grands projets, bien avant la date limite prévue de la fête du Canada. Cette législation, qui a traversé la chambre haute avec une rapidité inhabituelle, représente l’un des changements les plus importants dans l’approche canadienne du développement économique de ces dernières années.

Le projet de loi, défendu par l’ancien gouverneur de la Banque du Canada Mark Carney dans son nouveau rôle de conseiller économique du premier ministre Justin Trudeau, vise à simplifier les processus d’approbation des projets d’infrastructure critiques jugés essentiels à la croissance économique et à la transition énergétique du Canada. Selon les archives du Sénat, la législation est passée de l’introduction à la lecture finale en un peu moins de trois semaines—un rythme remarquable pour cet organisme habituellement délibératif.

“Cette législation répond à un défi fondamental qui afflige notre économie depuis des décennies,” a déclaré le sénateur Peter Harder lors du débat final. “L’incapacité d’approuver et de construire efficacement des projets majeurs a coûté aux Canadiens des milliards en opportunités économiques perdues.”

Ce passage rapide n’a pas été sans controverse. Des sénateurs de l’opposition ont soulevé des préoccupations concernant la surveillance environnementale et la consultation des Autochtones. La sénatrice Denise Batters s’est demandé si “la vitesse a été privilégiée au détriment du contenu,” en pointant des sections du projet de loi qui modifient les délais d’évaluation environnementale.

La législation établit un nouveau cadre pour désigner les “projets d’importance nationale”—une classification qui permettra à certains développements de bénéficier d’un traitement réglementaire accéléré. Les estimations gouvernementales suggèrent que cela pourrait réduire les délais d’approbation jusqu’à 50% pour les projets admissibles, débloquant potentiellement des milliards en investissements d’infrastructure en attente.

Les groupes industriels ont largement applaudi cette mesure. L’Association canadienne de la construction l’a qualifiée de “modernisation nécessaire de notre approche réglementaire,” tandis que le Conseil canadien des affaires a salué le projet de loi pour “reconnaître l’impératif économique d’une livraison rapide des projets.”

Les organisations environnementales ont exprimé des réactions mitigées. Si certaines reconnaissent la nécessité d’accélérer les infrastructures d’énergie propre, d’autres s’inquiètent de la réduction des périodes de consultation publique. “L’urgence climatique exige un déploiement rapide d’énergie propre, mais pas au détriment des garanties environnementales appropriées,” a déclaré Nature Canada dans une déclaration suite au vote du Sénat.

Particulièrement notable est l’approche du projet de loi concernant la consultation des Autochtones, qui maintient les exigences d’engagement significatif tout en établissant des délais et des processus plus clairs. L’Assemblée des Premières Nations a indiqué un soutien qualifié, tout en soulignant que la mise en œuvre sera étroitement surveillée.

La législation attend maintenant la sanction royale, après quoi le gouvernement devrait rapidement commencer à désigner les premiers projets sous le nouveau cadre. Des sources au sein du ministère de l’Infrastructure suggèrent que les corridors de transmission d’énergie propre et les projets de minéraux critiques seront probablement parmi les premiers à bénéficier du nouveau processus.

Le passage inhabituellement rapide au Parlement reflète un consensus croissant sur les défis d’infrastructure du Canada. Un récent rapport de l’Institut C.D. Howe a estimé que les retards réglementaires coûtent à l’économie canadienne environ 8,8 milliards de dollars annuellement en activité économique perdue.

Alors que le Canada se positionne dans une économie mondiale de plus en plus compétitive, la question demeure: cette voie législative accélérée se traduira-t-elle par des pelles dans le sol, ou les défis de mise en œuvre continueront-ils à retarder les infrastructures dont le Canada a besoin pour son avenir économique?

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