Contraction du PIB du Canada en avril 2024 due à la faiblesse du secteur manufacturier

Olivia Carter
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L’économie canadienne a connu une contraction inattendue en avril, marquant un début préoccupant pour le deuxième trimestre 2024, alors que les faiblesses du secteur manufacturier se propagent à plusieurs secteurs. Statistique Canada a rapporté vendredi que le produit intérieur brut (PIB) réel a diminué de 0,3% en avril, bien en-deçà des attentes des économistes qui prévoyaient une modeste croissance de 0,1%.

Le secteur manufacturier a subi le plus gros du ralentissement, avec une production en baisse de 2,2% en avril, représentant la plus importante diminution mensuelle du secteur depuis janvier 2023. Ce recul manufacturier était généralisé, affectant 16 des 20 sous-secteurs et déclenchant des effets en cascade dans l’ensemble de l’économie.

“La contraction du PIB d’avril signale des défis structurels plus profonds dans la base manufacturière du Canada qui pourraient entraver les perspectives de croissance pour le reste de 2024,” a déclaré Royce Mendes, directeur général et chef de la stratégie macro chez Desjardins. “L’ampleur du déclin à travers les sous-secteurs industriels suggère qu’il ne s’agit pas simplement d’un contretemps temporaire.”

La fabrication d’équipements de transport a connu des perturbations particulièrement sévères, chutant de 5,1% alors que les pénuries de pièces et les interruptions de production ont affecté les usines automobiles. Parallèlement, le secteur de la construction a vu son activité diminuer de 0,8%, poursuivant une tendance à la baisse qui persiste depuis trois mois consécutifs.

La contraction économique s’est étendue au-delà des industries productrices de biens, avec le secteur des services qui a connu une légère baisse de 0,1%. Le commerce de détail a chuté de 0,8%, tandis que le commerce de gros a diminué de 0,5%, indiquant un affaiblissement des dépenses des consommateurs et des entreprises.

Le secteur des affaires canadien fait face à des défis croissants dans un contexte d’inflation persistante et de taux d’intérêt élevés. La campagne de resserrement monétaire agressive de la Banque du Canada, qui maintient le taux directeur à 5% depuis juillet 2023, semble peser lourdement sur l’activité économique malgré l’assouplissement récent de la croissance des prix à la consommation.

Selon les données préliminaires publiées en même temps que les chiffres d’avril, Statistique Canada estime que la performance économique de mai devrait montrer une amélioration marginale avec une croissance d’environ 0,2%. Cependant, cette reprise provisoire pourrait ne pas être suffisante pour compenser la contraction d’avril lors du calcul des chiffres trimestriels.

“Même avec la modeste reprise prévue en mai, la croissance du PIB du Canada au deuxième trimestre est bien en-dessous des prévisions de 1,5% de la Banque du Canada,” a noté Stephen Brown, économiste adjoint en chef pour l’Amérique du Nord chez Capital Economics. “La banque centrale pourrait devoir reconsidérer son calendrier pour d’éventuelles réductions de taux si cette faiblesse persiste.”

Le faux pas de l’économie canadienne survient à un moment délicat pour les décideurs politiques qui naviguent dans l’équilibre complexe entre maîtriser l’inflation et éviter une récession. La prochaine décision de la Banque du Canada sur les taux le 24 juillet sera examinée de près pour des signes d’un éventuel changement de politique en réponse au refroidissement des conditions économiques.

Pour les Canadiens ordinaires, la contraction économique soulève des inquiétudes concernant la sécurité d’emploi et les perspectives de croissance des revenus. Le secteur manufacturier emploie environ 1,7 million de travailleurs à l’échelle nationale, représentant près de 10% de l’emploi total. Une faiblesse prolongée dans ce secteur critique pourrait éventuellement conduire à une détérioration plus large du marché du travail.

Alors que l’incertitude économique mondiale persiste et que les défis nationaux s’accumulent, l’économie canadienne démontrera-t-elle la résilience nécessaire pour revenir à une croissance durable, ou sommes-nous témoins des premiers signes d’un ralentissement économique plus prononcé qui pourrait remodeler notre paysage économique pour les années à venir?

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