Déficit Budgétaire Du Québec 2025 Inférieur De 3,2 Mds $ À Ce Qui Était Prévu

Olivia Carter
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Dans un revirement surprenant de la situation fiscale, le déficit budgétaire du Québec pour 2024-25 s’est avéré inférieur de 3,2 milliards $ aux projections initiales, selon les chiffres dévoilés hier par le ministre des Finances, Eric Girard. La province a rapporté un manque à gagner de 7,5 milliards $, nettement en dessous des 10,7 milliards $ prévus lors de l’annonce budgétaire de mars, signalant une potentielle résilience économique malgré des conditions difficiles.

“L’amélioration de la position déficitaire reflète à la fois une gestion fiscale prudente et une performance économique plus forte que prévu dans des secteurs clés,” a déclaré Girard lors d’une conférence de presse à l’Assemblée nationale. “Bien que nous restions prudents avant de crier victoire, ces chiffres représentent une évolution positive pour les perspectives financières du Québec.”

La réduction du déficit provient principalement d’une augmentation de 2,3 % des recettes fiscales—environ 1,8 milliard $ de plus que prévu—stimulée par la performance robuste des secteurs technologiques et manufacturiers québécois. De plus, les dépenses provinciales liées aux initiatives de santé en réponse à la pandémie ont diminué d’environ 950 millions $ alors que les pressions liées à la COVID-19 ont continué de s’atténuer tout au long de l’exercice fiscal.

Le bureau des nouvelles canadiennes suit de près la situation fiscale du Québec, la province ayant historiquement maintenu l’un des ratios dette/PIB les plus élevés parmi les provinces canadiennes. Ce dernier rapport financier suggère que la province pourrait redresser la situation plus rapidement que prévu.

Les analystes économiques des principales institutions financières ont souligné l’importance de ces résultats. “La position fiscale améliorée du Québec crée une flexibilité supplémentaire pour le gouvernement afin d’aborder à la fois les défis économiques à court terme et les problèmes structurels à long terme,” explique Marie Tremblay, économiste en chef à la Financière Banque Nationale. “Cependant, les défis démographiques et les besoins en infrastructure continuent de poser des pressions fiscales substantielles.”

Le gouvernement provincial a souligné que malgré l’amélioration des chiffres, le fardeau global de la dette du Québec demeure important. Le ratio dette nette/PIB s’établit à 38,4 %, légèrement en baisse par rapport aux 39,1 % de l’année dernière, mais toujours considérablement plus élevé que la moyenne provinciale canadienne de 31,7 %.

Les critiques de l’opposition ont prudemment reconnu les bonnes nouvelles fiscales tout en questionnant la stratégie économique globale du gouvernement. Le critique en matière de finances du Parti libéral, Carlos Leitão, a souligné que “bien que l’amélioration de la position déficitaire soit bienvenue, nous devons examiner si ces gains ont été réalisés au détriment d’investissements nécessaires dans les soins de santé et l’éducation—des domaines où le Québec continue de faire face à des défis importants.”

Selon l’analyse économique provinciale, le taux de croissance économique du Québec de 2,1 % pour l’exercice fiscal a dépassé la moyenne nationale de 1,8 %, soutenu par de fortes exportations vers les États-Unis et une consommation intérieure accrue.

Le gouvernement provincial a indiqué que cette performance fiscale meilleure que prévu ne déclenchera pas de changements politiques immédiats, mais pourrait créer de l’espace pour des investissements ciblés dans la prochaine mise à jour économique d’automne. Le premier ministre François Legault a précédemment identifié la réforme de la santé, l’éducation et les infrastructures comme domaines prioritaires.

Pour 2025-26, le ministre Girard a maintenu l’engagement du gouvernement à revenir à un budget équilibré d’ici 2027-28, bien qu’il ait reconnu la persistance de vents contraires économiques, notamment les tensions commerciales mondiales et les pressions inflationnistes qui pourraient affecter les revenus futurs.

Alors que le Québec navigue dans son redressement fiscal, une question cruciale se pose : la province profitera-t-elle de cette marge de manœuvre financière inattendue pour accélérer la réduction de la dette, ou privilégiera-t-elle les investissements dans les services publics et les mesures de stimulation économique pour faire face aux défis structurels de longue date?

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