Recherche de solutions face à la violence dans les écoles en Alberta alors que les incidents augmentent

Olivia Carter
6 Min Read
Disclosure: This website may contain affiliate links, which means I may earn a commission if you click on the link and make a purchase. I only recommend products or services that I personally use and believe will add value to my readers. Your support is appreciated!

Face à l’escalade des perturbations dans les salles de classe à travers l’Alberta, les intervenants du milieu éducatif sont confrontés à une réalité inconfortable : la violence scolaire a atteint des niveaux préoccupants qui exigent une attention immédiate. Des incidents récents impliquant tant les élèves que les enseignants ont poussé le gouvernement provincial à accélérer les discussions sur d’éventuelles interventions, bien que les critiques soutiennent que ces mesures arrivent peut-être trop tard pour ceux qui sont déjà touchés.

“Ce que nous observons n’est pas simplement un comportement typique de cour d’école,” affirme Jason Schilling, président de l’Association des enseignants de l’Alberta. “Nous constatons des schémas d’agression qui compromettent la sécurité des environnements d’apprentissage et laissent les éducateurs se sentir vulnérables et sans soutien.”

Le gouvernement albertain a récemment annoncé son intention d’introduire des directives complètes visant à combattre la violence en milieu scolaire. Le ministre de l’Éducation, Demetrios Nicolaides, s’est engagé à développer un mécanisme de signalement standardisé pour les incidents violents, accompagné d’une formation améliorée pour le personnel scolaire sur les techniques de désescalade et les stratégies d’intervention précoce.

“Notre responsabilité première est de garantir que chaque salle de classe en Alberta demeure un environnement sécuritaire pour l’apprentissage,” a déclaré Nicolaides lors d’une conférence de presse à Edmonton la semaine dernière. “Aucun élève ou enseignant ne devrait se sentir menacé pendant le processus éducatif.”

Selon les enquêtes de CO24 News, les signalements de violence en classe ont augmenté d’environ 27 % au cours des trois dernières années dans les principaux districts scolaires de l’Alberta. Ces incidents vont de l’agression verbale aux altercations physiques, certains nécessitant des soins médicaux pour les personnes impliquées.

L’Association des conseils scolaires de l’Alberta s’est montrée particulièrement vocale concernant la mise en œuvre de mesures préventives. Leur récente enquête a révélé que 64 % des parents expriment des inquiétudes quant à la sécurité de leurs enfants à l’école, tandis que 71 % estiment que les protocoles disciplinaires actuels sont insuffisants.

“Les parents sont de plus en plus anxieux à l’idée d’envoyer leurs enfants dans des environnements où les explosions de violence sont devenues normalisées,” explique Marilyn Bergstra, représentante de l’ASCA. “Nous avons besoin de solutions qui s’attaquent aux causes profondes plutôt que de simplement réagir aux incidents après leur survenue.”

Les spécialistes de la santé mentale pointent plusieurs facteurs contribuant à la situation actuelle. Dr Eleanor Whitfield, psychologue pour enfants à l’Université de l’Alberta, suggère que le réajustement post-pandémique, l’augmentation du temps d’écran et l’exposition aux médias violents jouent tous un rôle dans les changements comportementaux chez les enfants d’âge scolaire.

“Nous observons les séquelles d’un isolement social prolongé combiné à des niveaux d’anxiété accrus,” a noté Dr Whitfield dans une entrevue avec CO24 Canada. “De nombreux élèves manquent des compétences socio-émotionnelles nécessaires pour naviguer de façon appropriée dans des situations interpersonnelles complexes.”

Le cadre proposé par le gouvernement comprend 12 millions de dollars de financement supplémentaire pour du personnel de soutien spécialisé, notamment des conseillers et des intervenants comportementaux. Toutefois, les critiques de l’opposition soutiennent que ce montant est largement insuffisant pour résoudre les problèmes systémiques au sein du système éducatif.

Amanda Barrie, critique de l’éducation du NPD, a qualifié ce financement de “solution pansement pour un problème nécessitant une chirurgie complète.” Elle préconise des classes plus petites, plus d’assistants en éducation et des professionnels de la santé mentale dédiés dans chaque école.

Les commissions scolaires à travers la province ont commencé à mettre en œuvre leurs propres mesures provisoires en attendant les directives provinciales. Le Conseil scolaire de Calgary a introduit des protocoles de sécurité et des systèmes de communication améliorés, tandis que les Écoles publiques d’Edmonton ont élargi leurs programmes de justice réparatrice visant à résoudre les conflits de manière constructive.

Pour des enseignants comme Michael Townsend, qui a récemment eu besoin de soins médicaux après être intervenu lors d’une altercation violente entre élèves, ces mesures ne peuvent pas arriver assez vite.

“Je suis devenu éducateur pour inspirer les jeunes esprits, pas pour servir de personnel de sécurité,” a partagé Townsend. “La fréquence de ces incidents éloigne des enseignants talentueux de la profession à un moment où nous en avons désespérément besoin.”

Les parents, les éducateurs et les décideurs politiques sont maintenant confrontés à des questions cruciales sur l’équilibre entre les conséquences disciplinaires et les interventions de soutien. Les directives provinciales attendues le mois prochain influenceront probablement les approches dans les 61 districts scolaires de l’Alberta pour les années à venir.

Alors que nos écoles naviguent dans ces eaux tumultueuses, la question fondamentale demeure : l’Alberta peut-elle développer des solutions qui répondent efficacement aux problèmes comportementaux actuels tout en préparant simultanément les élèves à réussir dans un monde de plus en plus complexe?

Partager cet article
Laisser un commentaire

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *