Lock-out des travailleurs de la Tour CN le jour de la fête du Canada 2024 perturbe les opérations

Olivia Carter
5 Min Read
Disclosure: This website may contain affiliate links, which means I may earn a commission if you click on the link and make a purchase. I only recommend products or services that I personally use and believe will add value to my readers. Your support is appreciated!

Dans un tournant sans précédent, l’emblématique Tour CN du Canada se retrouve au cœur de tensions syndicales alors que la direction a exclu environ 300 travailleurs quelques heures seulement avant le long week-end de la fête du Canada. Le différend entre Unifor Local 7378 et la Société immobilière du Canada, qui gère ce monument national, a entraîné d’importantes perturbations opérationnelles pendant ce qui serait normalement l’une des périodes touristiques les plus achalandées de l’année.

Le lock-out a commencé à minuit et une minute vendredi après que les négociations aient atteint une impasse, les deux parties n’ayant pas pu s’entendre sur les augmentations de salaire et la flexibilité des horaires. Les représentants d’Unifor affirment que la direction se préparait à cette issue depuis des semaines en formant des travailleurs de remplacement—une démarche que le syndicat a qualifiée de “délibérément provocatrice”.

“La direction a choisi d’exclure ces travailleurs dévoués pendant l’un des week-ends les plus importants de l’année, démontrant un mépris inquiétant tant pour les employés que pour les visiteurs,” a déclaré Lana Payne, présidente nationale d’Unifor. “Ces travailleurs contribuent à générer des millions de revenus pour un monument canadien, pourtant la direction refuse de leur offrir une rémunération équitable qui suit le rythme de l’inflation.”

La Société immobilière du Canada a mis en œuvre des plans d’urgence pour maintenir des opérations limitées, mais plusieurs attractions demeurent fermées, notamment la populaire expérience EdgeWalk et le Restaurant 360. La terrasse d’observation reste accessible, mais avec une capacité et des services réduits.

Les experts du tourisme estiment que le moment ne pourrait être pire, car le week-end de la fête du Canada attire généralement des dizaines de milliers de visiteurs vers cette structure de 553 mètres. Selon les rapports de l’industrie, la Tour CN accueille environ 1,5 million de visiteurs annuellement, les mois d’été représentant la haute saison.

Les analystes économiques qui suivent ce conflit notent qu’au-delà des pertes immédiates de revenus, le lock-out soulève des questions sur les relations de travail au sein des sociétés d’État canadiennes et leur approche envers les infrastructures touristiques essentielles.

“Ce conflit de travail souligne la tension croissante entre la rentabilité opérationnelle et les pratiques équitables de travail dans le secteur touristique canadien,” a déclaré Dr. Eleanor Jameson, économiste du travail à l’Université de Toronto. “Avec l’inflation qui dépasse la croissance des salaires, nous observons des conflits similaires émerger dans diverses institutions culturelles et touristiques à travers le pays.”

Les membres d’Unifor ont établi des piquets de grève autour de la tour, avec le soutien d’autres organisations syndicales de Toronto. Le syndicat demande une augmentation de salaire qui tient compte du taux d’inflation élevé au Canada, qui a atteint 2,9% en avril, ainsi que de meilleures dispositions concernant les horaires et les avantages sociaux.

Ce lock-out s’inscrit dans un modèle plus large d’activisme syndical à travers le Canada, où les travailleurs de divers secteurs s’opposent à ce qu’ils perçoivent comme une rémunération inadéquate durant une période de hausse du coût de la vie. Plusieurs politiciens fédéraux et provinciaux ont commenté le différend, certains appelant à une intervention gouvernementale pour s’assurer que ce monument national reste pleinement opérationnel pendant les célébrations.

Pour les touristes qui avaient planifié des visites, l’expérience a été décevante. “Nous sommes venus de Vancouver spécifiquement pour visiter la tour lors de la fête du Canada,” a déclaré Michelle Tremblay, arrivée avec sa famille vendredi matin. “Maintenant, nous ne pouvons accéder qu’à une partie, et l’atmosphère est tendue plutôt que festive.”

Alors que le Canada célèbre son 157e anniversaire, ce conflit de travail soulève d’importantes questions sur la façon dont nous valorisons les travailleurs qui entretiennent nos monuments nationaux. À une époque de coûts croissants et d’incertitude économique, les institutions canadiennes emblématiques prioriseront-elles leur main-d’œuvre, ou les considérations financières à court terme continueront-elles d’orienter les décisions au détriment des relations de travail?

Partager cet article
Laisser un commentaire

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *