Alternative à la mousse anti-incendie à base de soja pourrait remplacer les produits chimiques toxiques

Olivia Carter
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Dans la lutte incessante contre les incendies industriels, une innovation révolutionnaire émerge d’une source inattendue : le soja. Des scientifiques de l’Université de Toronto ont développé une mousse anti-incendie d’origine végétale qui pourrait éliminer le besoin de produits chimiques PFAS toxiques qui contaminent les réserves d’eau partout au Canada et dans le monde depuis des décennies.

“Nous connaissons les dangers des PFAS dans les mousses anti-incendie traditionnelles depuis des années, mais trouver une alternative efficace qui fonctionne réellement dans les incendies de haute intensité a été le véritable défi,” explique Dre Michelle Nguyen, chercheuse principale du projet. “Cette solution à base de soja offre des performances remarquables lors de nos tests tout en éliminant les préoccupations environnementales persistantes.”

Les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées), souvent appelés “produits chimiques éternels”, sont des composants standard dans les mousses anti-incendie depuis les années 1960, particulièrement pour combattre les feux de carburant et de produits chimiques dans les aéroports, les bases militaires et les installations industrielles. Leur efficacité s’accompagne d’un coût environnemental dévastateur, car ces composés ne se dégradent pas naturellement et ont été liés au cancer, aux dommages hépatiques, à la diminution de la fertilité et à d’autres problèmes de santé graves.

La nouvelle formule à base de soja crée un effet d’étouffement similaire qui coupe l’oxygène des flammes, mais se dégrade naturellement en quelques semaines plutôt que de persister pendant des générations. Dans des environnements de test contrôlés, la mousse végétale a éteint des feux de carburant d’avion en moins de 90 secondes—comparable aux mousses commerciales à base de PFAS actuellement utilisées.

Les services d’incendie partout au Canada ont exprimé leur intérêt pour cette technologie. “Nous cherchons depuis longtemps des alternatives qui ne compromettent pas l’efficacité,” déclare le capitaine James Wilson du Service d’incendie de Toronto. “Si cela fonctionne comme promis dans des scénarios réels, cela transformerait notre approche des incendies de matières dangereuses tout en protégeant nos communautés et nos pompiers contre l’exposition aux toxines.”

Les implications commerciales sont également considérables. Avec la pression réglementaire croissante contre les produits chimiques PFAS à l’échelle mondiale, les analystes de l’industrie projettent que le marché des agents anti-incendie durables pourrait dépasser 5 milliards de dollars d’ici 2030. Plusieurs municipalités canadiennes se sont déjà engagées à éliminer progressivement les mousses PFAS à mesure que la sensibilisation aux risques de contamination augmente.

Les tests environnementaux montrent que la mousse de soja ne laisse aucun résidu détectable dans le sol ou l’eau après 30 jours, comparativement aux composés PFAS qui restent pendant des décennies, voire des siècles. Pour des communautés comme Smithers, en Colombie-Britannique, où la contamination des eaux souterraines par les installations d’entraînement à la lutte contre les incendies a soulevé de graves préoccupations de santé publique, cette innovation offre de l’espoir pour l’assainissement et la prévention futurs.

L’équipe de recherche s’est associée aux producteurs agricoles canadiens pour assurer un approvisionnement durable des composants de soja, créant ainsi de nouveaux marchés potentiels pour les agriculteurs tout en répondant aux défis environnementaux critiques. Le gouvernement fédéral a contribué 3,8 millions de dollars à la commercialisation de cette technologie par le biais de son Fonds d’innovation pour les technologies propres.

Alors que les dirigeants mondiaux continuent de débattre des réglementations complètes sur les PFAS lors du prochain Sommet environnemental des Nations Unies, des innovations comme cette alternative à base de soja démontrent que la protection de la sécurité publique ne doit pas se faire au détriment de la santé environnementale. La question demeure : le gouvernement et l’industrie agiront-ils assez rapidement pour mettre en œuvre ces alternatives plus sûres avant que d’autres communautés ne subissent les conséquences de la contamination par les PFAS?

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