Nouvelles réglementations canadiennes sur l’étiquetage des aliments clarifient les directives nutritionnelles

Olivia Carter
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Dans une initiative d’envergure visant à améliorer la sensibilisation des consommateurs, Santé Canada a dévoilé de nouvelles exigences rigoureuses en matière d’étiquetage des aliments qui transformeront la façon dont les Canadiens interagissent avec leurs achats d’épicerie. Les règlements, entrés en vigueur cette semaine, imposent des étiquettes d’avertissement sur le devant des emballages pour les produits riches en sodium, en sucres ou en gras saturés—des nutriments liés à des conditions comme les maladies cardiaques et le diabète qui touchent des millions de Canadiens chaque année.

“Ces nouvelles étiquettes représentent la mise à jour la plus importante des emballages alimentaires canadiens depuis plus d’une décennie,” a déclaré la Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada. “Les consommateurs méritent des informations claires et immédiates sur ce qu’ils mettent dans leur corps, particulièrement lorsqu’il s’agit d’ingrédients qui peuvent présenter des risques pour la santé lorsqu’ils sont consommés en excès.”

Les symboles d’avertissement octogonaux noir et blanc—rappelant des panneaux d’arrêt—apparaîtront bien en vue sur le devant des aliments emballés concernés, rendant les préoccupations nutritionnelles instantanément visibles avant l’achat. Santé Canada estime qu’environ 35% des aliments transformés actuellement disponibles nécessiteront ces étiquettes d’avertissement une fois la période de grâce terminée.

Les fabricants de produits alimentaires ont bénéficié d’une période de transition jusqu’en janvier 2026 pour se conformer pleinement aux règlements, leur permettant d’ajuster les formulations ou d’épuiser les stocks d’emballages existants. Les représentants de l’industrie des Transformateurs alimentaires du Canada ont exprimé des réactions mitigées, certains faisant part de préoccupations concernant les coûts de mise en œuvre tandis que d’autres y voient une opportunité de reformuler leurs produits vers des profils plus sains.

“Nous voyons déjà des entreprises reformuler leurs produits pour éviter ces étiquettes d’avertissement,” a remarqué la Dre Mary L’Abbé, professeure de sciences nutritionnelles à l’Université de Toronto. “C’est exactement l’effet recherché—stimuler l’innovation industrielle vers des options alimentaires plus saines tout en donnant aux consommateurs de meilleures informations.”

Les règlements prévoient plusieurs exemptions, notamment pour les aliments entiers comme les fruits, les légumes, les produits laitiers non sucrés et les ingrédients de cuisine comme la farine, le sucre et le sel. De plus, les boissons alcoolisées—malgré leur teneur souvent importante en sucre—restent exemptées de ces exigences d’étiquetage, une décision qui a suscité des critiques de la part de certains défenseurs de la santé publique.

Pour les consommateurs canadiens, l’impact sera immédiatement perceptible dans les allées des épiceries. Jennifer Santos, diététiste à l’Hôpital général de Toronto, suggère que les étiquettes seront particulièrement utiles pour les acheteurs pressés: “La plupart des gens n’ont pas le temps d’étudier le tableau détaillé des valeurs nutritives sur chaque produit. Ces avertissements sur le devant de l’emballage fournissent un aperçu nutritionnel instantané qui peut guider vers de meilleurs choix.”

Plusieurs autres pays, dont le Chili, le Mexique et Israël, ont mis en œuvre des systèmes d’étiquetage d’avertissement similaires avec des résultats démontrables. Les recherches provenant de ces marchés indiquent des changements significatifs dans le comportement d’achat des consommateurs et des reformulations subséquentes de produits par les fabricants cherchant à éviter les étiquettes d’avertissement.

Ces règlements représentent une partie de la stratégie nationale de santé plus large du Canada ciblant les maladies chroniques liées à l’alimentation, qui représentent environ 70% des décès prématurés à l’échelle nationale et des milliards en coûts annuels de soins de santé. Le ministre de la Santé Mark Holland a souligné la dimension économique: “Au-delà du coût humain, les maladies liées à l’alimentation coûtent à notre système de santé environ 26 milliards de dollars annuellement. Ces étiquettes représentent un outil simple mais efficace pour relever ce défi.”

Alors que les Canadiens parcourent les épiceries dans les mois à venir, ils remarqueront progressivement ces changements sur des milliers de produits. La question demeure: ces étiquettes d’avertissement frappantes modifieront-elles fondamentalement notre façon de magasiner, de manger et d’aborder la nutrition en tant que nation, ou deviendront-elles simplement un élément de plus ignoré sur des emballages alimentaires de plus en plus chargés?

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