Enquête sur la Confiance des Employés Fédéraux au Canada Montre une Baisse de la Confiance envers les Cadres Supérieurs

Olivia Carter
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Dans une tendance préoccupante pour la fonction publique fédérale du Canada, un sondage récemment publié révèle une érosion importante de la confiance des employés envers la haute direction. Le Sondage auprès des fonctionnaires fédéraux 2025, mené entre avril et juin, montre que seulement 57 % des fonctionnaires fédéraux expriment leur confiance envers les cadres supérieurs de leur ministère—une inquiétante baisse de six points de pourcentage par rapport aux résultats de l’année précédente.

Le sondage annuel, qui a recueilli les réponses de plus de 188 000 fonctionnaires dans 87 organisations fédérales, met en évidence un fossé grandissant entre les travailleurs de première ligne et la haute direction pendant une période de transitions importantes en milieu de travail.

“Ces résultats devraient servir de signal d’alarme pour la haute direction de tous les ministères,” affirme Dre Elaine Richardson, experte en administration publique à l’Université Carleton. “Quand les employés perdent confiance en ceux qui gouvernent le navire, cela affecte inévitablement la prestation de services aux Canadiens.”

Particulièrement notable est la baisse de confiance concernant les processus décisionnels, avec seulement 53 % des répondants qui croient que leur haute direction prend des décisions efficaces et opportunes—une baisse par rapport à 60 % en 2024. Ce déclin coïncide avec les mandats controversés de retour au bureau imposés par le gouvernement qui ont fait face à une résistance significative de la part des syndicats du secteur public.

Le Secrétariat du Conseil du Trésor, qui supervise la fonction publique fédérale, a reconnu ces résultats préoccupants dans un communiqué publié hier. “Nous reconnaissons que ces résultats reflètent des défis réels au sein de nos organisations qui nécessitent une attention réfléchie et des actions concrètes,” a déclaré le président du Conseil du Trésor, Jean-Philippe Raymond.

Au-delà des préoccupations liées au leadership, le sondage a révélé d’autres tendances troublantes. La satisfaction des employés quant à l’équilibre travail-vie personnelle a chuté à 64 % contre 72 % l’an dernier, tandis que la perception de la gérabilité de la charge de travail est tombée à 69 % contre 75 %. Ces statistiques correspondent aux rapports de l’Alliance de la Fonction publique du Canada indiquant un épuisement professionnel croissant parmi les fonctionnaires fédéraux.

Cependant, les nouvelles n’étaient pas entièrement négatives. Les scores d’engagement des employés sont restés relativement stables à 74 %, suggérant que malgré les préoccupations liées au leadership, de nombreux fonctionnaires demeurent engagés dans leur travail. De plus, 82 % des répondants ont indiqué qu’ils sentent que leur travail contribue de façon significative au service des Canadiens—un chiffre inchangé par rapport aux années précédentes.

Mona Fortier, présidente de la Commission de la fonction publique du Canada, a souligné l’importance de répondre rapidement à ces conclusions. “La force de notre fonction publique dépend de la création d’environnements où les employés se sentent valorisés et où le leadership inspire confiance. Ces résultats nous donnent une orientation claire sur les améliorations nécessaires.”

Les experts en relations de travail soulignent les tensions persistantes entourant les modalités de travail hybride comme facteur clé dans la baisse des indicateurs de confiance. “Le décalage entre les cadres supérieurs qui préfèrent les environnements de bureau traditionnels et les employés qui se sont adaptés au travail à distance crée des frictions naturelles,” explique Samir Patel, analyste du milieu de travail au Conference Board du Canada. “Ce désaccord fondamental sur la façon dont le travail devrait être structuré mine la confiance.”

Le moment de ces conclusions est particulièrement significatif alors que le gouvernement fédéral navigue à travers des défis économiques complexes et met en œuvre des programmes politiques ambitieux nécessitant une action bureaucratique coordonnée. Une confiance déclinante envers le leadership pourrait potentiellement entraver ces efforts si elle n’est pas traitée.

Alors que les ministères fédéraux digèrent ces résultats, plusieurs devraient élaborer des plans d’action ciblés pour aborder les domaines spécifiques de préoccupation. Plusieurs sous-ministres ont déjà annoncé des plans pour des assemblées ministérielles et des sessions de rétroaction dans les semaines à venir.

La question qui se pose maintenant aux dirigeants de la fonction publique canadienne est de savoir s’ils peuvent rebâtir la confiance par des actions significatives ou si ce déclin représente un changement plus fondamental dans la relation entre la direction et les employés dans le milieu de travail post-pandémique. Alors que la ressource la plus précieuse du gouvernement fédéral—son personnel—exprime un scepticisme croissant envers le leadership, comment ceux au sommet réagiront-ils pour restaurer la confiance et assurer une prestation efficace des services publics?

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