L’événement de spa topless au Nouveau-Brunswick provoque un revirement du gouvernement

Olivia Carter
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Dans un tournant extraordinaire qui a captivé l’attention nationale, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a présenté des excuses formelles après avoir précipitamment annulé un événement de spa réservé aux femmes, prévu dans un établissement de Saint John. La controverse a éclaté lorsque les responsables provinciaux sont intervenus pour interdire la rencontre prévue, avant de faire marche arrière suite à une intense réaction publique et à un examen minutieux.

Nous avons commis une erreur de jugement,” a reconnu le premier ministre Blaine Higgs dans une déclaration publiée jeudi après-midi. “Le gouvernement n’aurait pas dû s’immiscer dans un événement privé entre adultes consentants dans un établissement autorisé. Pour cet abus de pouvoir, nous présentons nos sincères excuses.”

L’événement, organisé par The Vault Spa & Salon à Saint John, était conçu comme une rencontre réservée aux femmes où les participantes pouvaient profiter des installations du spa sans haut dans un environnement privé et contrôlé. Le matériel promotionnel mettait l’accent sur la positivité corporelle et la création d’un espace sécuritaire permettant aux femmes de s’affranchir des codes vestimentaires conventionnels.

Les problèmes ont commencé lorsque le ministère de la Justice et de la Sécurité publique a contacté l’établissement quelques jours avant l’événement prévu, avertissant que sa tenue pourrait potentiellement violer les règlements régissant la nudité publique. Cette intervention a entraîné l’annulation immédiate de la rencontre et suscité l’indignation sur les réseaux sociaux.

Des experts juridiques ont rapidement remis en question la légitimité de l’intervention gouvernementale. “Il existe une jurisprudence importante qui soutient la liberté d’être torse nu dans des contextes où le comportement masculin équivalent est permis,” a expliqué Emily Richardson, avocate spécialisée en droits constitutionnels. “La Cour suprême a généralement statué que les lois restreignant la nudité partielle féminine là où celle des hommes est autorisée peuvent constituer une discrimination fondée sur le genre.”

La controverse s’est intensifiée lorsque des documents obtenus grâce à des demandes d’information ont révélé des communications internes du gouvernement exprimant des préoccupations concernant les “normes communautaires” et les “valeurs familiales”, un langage que les critiques ont qualifié de dépassé et paternaliste.

Des organisations féministes de tout le Canada se sont mobilisées pour soutenir le spa. “Cela représente le contrôle continu du corps des femmes,” a déclaré Karen Mitchell, directrice de Women’s Equality Now. “Quand on voit régulièrement des hommes profiter des piscines et des plages sans chemise, mais que les femmes font face à l’intervention du gouvernement pour le même comportement, nous sommes face à une discrimination typique.”

Après trois jours de pression croissante de la part des défenseurs juridiques, des organisations de défense des droits des femmes et d’un public de plus en plus vocal, le ministre de la Justice Ted Flemming a annoncé le revirement. “Après un examen juridique minutieux, nous avons déterminé que notre ministère a outrepassé son autorité dans cette affaire,” a déclaré Flemming. “Les établissements privés ont la possibilité de fixer des codes vestimentaires pour des événements privés tant qu’ils respectent les règlements de sécurité et la législation sur les droits de la personne.”

The Vault Spa a depuis reprogrammé l’événement pour le mois prochain, et la propriétaire Jessie Thompson a exprimé à la fois frustration et sentiment de justification. “Nous sommes heureux que le gouvernement ait reconnu son erreur, mais cette ingérence inutile nous a coûté financièrement et a créé du stress pour nos clientes,” a confié Thompson. “Nous espérons que cette situation permettra d’établir des directives plus claires à l’avenir.”

L’incident a déclenché des discussions politiques plus larges sur l’autonomie corporelle et l’égalité de traitement devant la loi. Plusieurs municipalités du Nouveau-Brunswick ont annoncé des plans pour réviser leurs ordonnances de décence publique afin d’assurer une application neutre en matière de genre.

La controverse reflète les tensions persistantes dans de nombreuses juridictions entre les vues traditionnelles sur la décence publique et l’évolution des normes sociétales concernant l’égalité des genres et l’autonomie corporelle. Des conflits similaires ont émergé au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique ces dernières années, aboutissant généralement à des décisions juridiques soutenant le droit des femmes à l’égalité d’accès torse nu là où les hommes jouissent du même privilège.

Alors que le Nouveau-Brunswick fait face aux conséquences de cette controverse, les citoyens et les décideurs politiques sont confrontés à une question fondamentale : peut-on prétendre avoir atteint l’égalité des genres lorsque le même comportement permis aux hommes reste réglementé, restreint ou stigmatisé pour les femmes?

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