Négociations de l’accord commercial Canada-États-Unis 2025 confrontées à l’hésitation des ambassadeurs

Olivia Carter
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L’avenir du commerce nord-américain demeure incertain alors que l’ambassadeur américain au Canada, David Cohen, a refusé de s’engager à finaliser un nouvel accord commercial Canada-États-Unis avant la date limite imminente du 21 juillet. Lors d’une réception diplomatique à Ottawa hier, la réponse prudemment mesurée de Cohen a envoyé des ondes de choc dans les cercles économiques des deux côtés de la frontière.

“Bien que nous partagions l’objectif de parvenir à un accord qui serve les intérêts des deux nations, des échéances artificielles peuvent parfois entraver plutôt que faciliter des progrès significatifs,” a déclaré Cohen à un groupe de journalistes. “Notre priorité reste le fond plutôt que le calendrier.”

Les négociations actuelles représentent la refonte la plus importante des relations commerciales transfrontalières depuis la mise en œuvre de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM) en 2020. Le commerce entre les deux pays a atteint un record de 1,2 billion de dollars l’an dernier, soulignant les énormes enjeux économiques en cause.

La ministre canadienne du Commerce, Mary Ng, travaille avec acharnement avec son homologue américaine Katherine Tai pour résoudre plusieurs questions litigieuses. Des sources proches des pourparlers indiquent que l’accès au marché laitier, les taxes sur les services numériques et les subventions aux énergies renouvelables demeurent des points d’achoppement importants.

“La relation entre le Canada et les États-Unis est notre relation bilatérale la plus importante,” a déclaré Ng lors d’une conférence de presse à Toronto la semaine dernière. “Nous sommes déterminés à conclure un accord qui protège les emplois canadiens tout en assurant un accès continu au marché américain.”

Le milieu des affaires s’inquiète de plus en plus de l’impact potentiel de négociations prolongées. La Chambre de commerce du Canada a récemment publié une analyse suggérant que l’incertitude réglementaire pourrait coûter aux entreprises canadiennes jusqu’à 3,7 milliards de dollars en investissements retardés au cours du second semestre 2025.

“Chaque jour sans cadre commercial clair crée des effets d’entraînement dans les chaînes d’approvisionnement,” a expliqué l’économiste Patricia Moreau de la Banque Royale du Canada. “Les petites et moyennes entreprises qui manquent de ressources pour naviguer dans des conditions commerciales en rapide évolution sont particulièrement vulnérables.”

En coulisses, les responsables canadiens expriment leur frustration face à ce qu’ils perçoivent comme une dynamique de négociation asymétrique. Un haut fonctionnaire, s’exprimant sous couvert d’anonymat, a révélé que “les Américains continuent de faire pression pour un accès accru à nos secteurs protégés tout en offrant des concessions minimales sur des questions comme le bois d’œuvre et les dispositions ‘Buy American’.”

Les organisations syndicales à travers le Canada se sont mobilisées pour que les droits des travailleurs restent au cœur de tout nouvel accord. Unifor, le plus grand syndicat du secteur privé au Canada, a exigé des mécanismes d’application des normes du travail plus solides que ceux contenus dans le cadre existant de l’ACEUM.

“L’époque des accords commerciaux qui sacrifient les travailleurs au profit des entreprises doit prendre fin,” a déclaré la présidente d’Unifor, Lana Payne, lors d’un rassemblement à Windsor le mois dernier. “Tout accord qui ne maintient pas de solides protections pour les travailleurs et l’environnement fera face à une opposition farouche.”

Les observateurs politiques notent que le calendrier de ces négociations coïncide avec les préparatifs électoraux dans les deux pays, compliquant davantage un processus déjà complexe. Plusieurs représentants du Congrès américain des États frontaliers ont exhorté la présidente Harris à prioriser l’intégration économique régionale tout en protégeant les intérêts manufacturiers américains.

Alors que les entreprises et les travailleurs à travers l’Amérique du Nord attendent des éclaircissements, une question importante se pose : le Canada peut-il obtenir un accord commercial qui protège sa souveraineté tout en maintenant un accès vital à la plus grande économie mondiale, ou les pressions politiques forceront-elles des compromis qui modifieront fondamentalement la relation économique entre ces alliés historiques?

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