Le Canada pourrait revoir le recul de la politique climatique de Trudeau, déclare le ministre de l’Énergie

Olivia Carter
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Dans un changement surprenant qui signale une flexibilité potentielle dans l’approche du Canada en matière de politique climatique, le ministre de l’Énergie Jonathan Wilkinson a suggéré cette semaine que le gouvernement fédéral pourrait envisager de réviser certaines des initiatives climatiques mises en œuvre sous le mandat du premier ministre Justin Trudeau. Cette révélation survient dans un contexte de pression croissante des provinces et des leaders industriels qui cherchent un allègement des réglementations environnementales qu’ils jugent nuisibles à la croissance économique.

“Nous n’abandonnons pas nos engagements climatiques,” a souligné Wilkinson lors d’une conférence de presse à Ottawa. “Mais nous reconnaissons que les délais et les approches de mise en œuvre pourraient nécessiter des ajustements pour équilibrer les objectifs environnementaux avec les réalités économiques auxquelles font face les Canadiens.”

Les commentaires du ministre représentent un écart notable par rapport à la défense auparavant inébranlable par le gouvernement de son programme climatique, qui comprend le système de tarification du carbone, les réglementations sur les carburants propres et les plafonds d’émissions pour divers secteurs, dont celui du pétrole et du gaz. Ces politiques ont constitué la pierre angulaire de l’engagement du Canada à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 à 45 % sous les niveaux de 2005 d’ici 2030.

Les représentants de l’industrie de l’Alberta et de la Saskatchewan ont été particulièrement vocaux concernant le fardeau économique de ces politiques. L’Association canadienne des producteurs pétroliers estime que les coûts de conformité pourraient dépasser 10 milliards de dollars annuellement pour le secteur énergétique seul.

“Nous constatons que certaines mesures peuvent créer des conséquences imprévues dans certaines régions,” a reconnu Wilkinson. “Notre approche doit être pragmatique tout en maintenant nos engagements internationaux.”

Les défenseurs de l’environnement ont immédiatement exprimé leur inquiétude face à ce potentiel changement de politique. Catherine Abreu, directrice exécutive du Réseau Action Climat Canada, a averti que tout affaiblissement des mesures climatiques compromettrait la crédibilité internationale du Canada et sa capacité à atteindre les objectifs de l’Accord de Paris.

“Le Canada ne peut pas se permettre de régresser sur l’action climatique alors que nous voyons déjà les impacts des changements climatiques à travers les inondations en Colombie-Britannique et les feux de forêt à travers le pays,” a déclaré Abreu.

La reconsidération du gouvernement survient dans un contexte de baisse des sondages et de défis économiques auxquels font face de nombreux Canadiens. Un récent sondage Angus Reid a révélé que 62% des répondants classaient les préoccupations économiques au-dessus des enjeux environnementaux, un changement significatif par rapport à 2019, lorsque l’action climatique était en tête des priorités de nombreux électeurs.

Les analystes politiques suggèrent que cet ajustement potentiel de politique reflète des réalités politiques croissantes. “Le gouvernement répond clairement à la pression de l’industrie et des électeurs préoccupés par le coût de la vie,” a noté Duane Bratt, politologue à l’Université Mount Royal. “Cela signale une approche pragmatique en vue des prochaines élections fédérales.”

Les provinces ont réagi différemment aux commentaires du ministre. Le premier ministre du Québec François Legault a maintenu que sa province continuerait avec ses propres initiatives climatiques ambitieuses indépendamment des changements fédéraux, tandis que la première ministre de l’Alberta Danielle Smith a accueilli favorablement la possibilité de révisions politiques.

Bien que les détails spécifiques restent flous, Wilkinson a indiqué que le gouvernement consulterait les parties prenantes, y compris les provinces, les leaders de l’industrie et les organisations environnementales avant de procéder à des ajustements formels de politique. Il a souligné que tout changement maintiendrait l’engagement du Canada envers des réductions significatives d’émissions tout en abordant les préoccupations économiques.

Alors que le Canada navigue dans cette recalibration potentielle de politique, la question fondamentale demeure: le pays peut-il efficacement équilibrer ses engagements climatiques avec les priorités économiques d’une manière qui satisfasse à la fois les défenseurs de l’environnement et les parties prenantes de l’industrie? L’approche du gouvernement face à cet acte d’équilibre délicat pourrait bien déterminer son avenir politique lors des prochaines élections.

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