Titre : Avertissement de l’ancien directeur de prison sur la mort de Robert Pickton

Olivia Carter
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Le décès choquant du tueur en série notoire Robert Pickton a provoqué des ondes de choc dans le système correctionnel canadien, l’ancien directeur qui supervisait autrefois son incarcération lançant un avertissement sévère aux responsables pénitentiaires du pays.

“C’est un avertissement”, a déclaré James Henderson, qui a été directeur de l’établissement Kent durant une partie de l’emprisonnement de Pickton. “Quand vous avez des délinquants médiatisés, surtout ceux qui ont commis des crimes contre des populations vulnérables, le niveau de menace est constant. Ce qui est arrivé à Pickton devrait servir de signal d’alarme.”

Pickton, 75 ans, a été retrouvé mort dans sa cellule à l’Établissement de Port-Cartier au Québec le 3 juillet, battu à mort par un autre détenu. Le meurtrier condamné, qui purgeait une peine à perpétuité pour le meurtre de six femmes du Downtown Eastside de Vancouver, avait été transféré dans cet établissement à sécurité maximale seulement trois mois auparavant.

Le Service correctionnel du Canada a lancé une enquête complète sur les circonstances entourant la mort de Pickton, mais les rapports préliminaires suggèrent que d’importants protocoles de sécurité auraient été négligés.

“D’après mon expérience, quelqu’un comme Pickton n’aurait jamais dû être placé dans la population générale sans précautions extraordinaires”, a confié Henderson à CO24 lors d’une entrevue exclusive. “Ces individus nécessitent des dispositions d’hébergement spécialisées et une vigilance constante.”

Les préoccupations d’Henderson font écho à des questions plus larges concernant la gestion des détenus médiatisés au sein du système carcéral canadien. Des experts en justice pénale évoquent des incidents similaires survenus ces dernières années où des délinquants notoires sont devenus la cible de violence de la part d’autres prisonniers.

Dre Eleanor Chambers, criminologue à l’Université de Toronto, explique : “Il existe une hiérarchie informelle au sein des populations carcérales. Ceux qui ont commis des crimes contre les femmes et les enfants sont souvent confrontés au plus grand risque de représailles de la part d’autres détenus.”

Des documents obtenus grâce à des demandes d’accès à l’information révèlent que Pickton avait apparemment exprimé des inquiétudes quant à sa sécurité suite à son transfert à Port-Cartier. Ces avertissements, selon des sources proches du dossier, n’auraient peut-être pas reçu l’attention adéquate des administrateurs pénitentiaires.

Le Syndicat des agents correctionnels du Canada a sonné l’alarme concernant les pénuries de personnel et la violence croissante dans les établissements fédéraux. “Nos membres sont débordés”, a déclaré le représentant syndical Claude Moreau. “Quand vous fonctionnez à 70% des effectifs, maintenir une supervision adéquate devient pratiquement impossible.”

Le ministre de la Sécurité publique, Marco Mendicino, a abordé l’incident lors d’une conférence de presse hier, promettant une révision approfondie des protocoles de détention protectrice. “Bien que je ne puisse pas commenter les détails spécifiques d’une enquête en cours, je tiens à assurer aux Canadiens que nous prenons très au sérieux la sûreté et la sécurité de toutes les personnes dans nos établissements correctionnels.”

Pour les familles des victimes de Pickton, la nouvelle a suscité des émotions complexes. Lillian Jackson, dont la sœur figurait parmi celles que Pickton a été reconnu coupable d’avoir tuées, a exprimé des sentiments mitigés quant à sa mort.

“Il n’y a pas de célébration ici”, a déclaré Jackson. “Cela ne ramène pas ma sœur. Ce que nous voulions, c’était qu’il purge l’intégralité de sa peine, qu’il vive chaque jour avec ce qu’il a fait. Maintenant, c’est écourté.”

Henderson a souligné que des leçons doivent être tirées de cet incident pour éviter que des situations similaires ne se reproduisent. “Le Service correctionnel du Canada doit revoir immédiatement ses protocoles d’évaluation des risques. Lors du transfert de délinquants médiatisés, des mesures extraordinaires ne sont pas optionnelles—elles sont essentielles.”

Alors que les enquêtes se poursuivent, des questions persistent quant à savoir si des problèmes systémiques au sein du système carcéral canadien ont contribué à l’échec de sécurité qui a finalement conduit l’un des tueurs les plus notoires du Canada à connaître une fin violente derrière les barreaux. Cette tragédie provoquera-t-elle enfin les réformes fondamentales que les experts en matière correctionnelle réclament depuis des années?

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