Code de conduite des épiceries au Canada 2024 pourrait apporter plus de produits sur les étagères

Olivia Carter
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Après des années de négociations difficiles et une pression publique croissante, le code de conduite des épiceries canadiennes, attendu depuis longtemps, approche enfin de sa phase de mise en œuvre—un développement qui pourrait transformer la relation entre détaillants, fournisseurs et, ultimement, l’expérience d’achat des Canadiens.

Le code volontaire, visant à établir des pratiques commerciales équitables dans le secteur très concentré de l’épicerie au Canada, a maintenant obtenu l’engagement des principaux acteurs de l’industrie, dont Loblaw, Metro et Walmart Canada. Cela marque un tournant décisif après la résistance initiale de certains des plus grands détaillants alimentaires du pays.

“Cela représente un changement fondamental dans la façon dont les affaires sont menées dans le secteur de l’épicerie,” a déclaré Michael Graydon, PDG de Produits alimentaires, de santé et de consommation du Canada, qui a joué un rôle déterminant dans l’élaboration du code. “Nous nous dirigeons vers des relations plus transparentes et prévisibles entre fournisseurs et détaillants, ce qui profite en fin de compte au consommateur.”

Le code aborde les plaintes de longue date des producteurs et fabricants alimentaires concernant les frais arbitraires, les modifications unilatérales de contrats et les retards de paiement qui ont affligé l’industrie. Ces pratiques ont particulièrement désavantagé les petits fournisseurs qui n’ont pas le pouvoir de négociation des multinationales.

Pour les consommateurs naviguant dans le paysage alimentaire canadien, l’impact pourrait être considérable. Les experts de l’industrie prévoient une plus grande diversité de produits sur les tablettes, les petits fournisseurs bénéficiant d’un meilleur accès aux grands détaillants. Les dispositions du code favorisant des relations commerciales plus stables pourraient également encourager l’innovation et le développement de nouveaux produits qui faisaient auparavant face à d’importants obstacles à l’entrée sur le marché.

“Lorsque les fournisseurs ont confiance dans la stabilité de leurs relations avec les détaillants, ils sont plus disposés à investir dans de nouveaux produits et innovations,” a expliqué Sylvain Charlebois, directeur du Laboratoire des sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie. “Cela pourrait se traduire par plus de choix et potentiellement des prix plus compétitifs pour les consommateurs.”

Le code arrive dans un contexte d’examen intense du secteur de l’épicerie au Canada, accusé de profiter de périodes d’inflation élevée. Bien que les grandes chaînes d’épicerie aient défendu leurs pratiques, évoquant l’augmentation des coûts opérationnels et les défis d’approvisionnement mondiaux, les défenseurs des consommateurs ont remis en question le moment et l’ampleur des hausses de prix.

Des défis de mise en œuvre subsistent toutefois. La nature volontaire du code soulève des questions sur les mécanismes d’application et sur l’adhérence constante de toutes les parties à ses principes. L’établissement d’un système d’arbitrage indépendant sera crucial pour résoudre les différends et assurer la conformité.

Gary Sands, vice-président principal de la Fédération canadienne des épiciers indépendants, a exprimé un optimisme prudent : “C’est une première étape importante, mais l’efficacité du code dépendra de l’engagement sincère de toutes les parties concernées. Les détails de la mise en œuvre seront énormément importants.”

Les précédents internationaux suggèrent un potentiel de réussite. Le Royaume-Uni a mis en place un code similaire en 2010, qui a été crédité d’avoir amélioré les relations avec les fournisseurs et favorisé une plus grande diversité du marché. Le code alimentaire et d’épicerie australien, établi en 2015, a également montré des résultats positifs malgré un scepticisme initial.

Pour les consommateurs canadiens qui surveillent leurs factures d’épicerie, la question la plus pressante demeure : cela se traduira-t-il par des aliments plus abordables? Les experts préviennent que les impacts directs sur les prix pourraient être modestes à court terme, mais les avantages à long terme d’un marché plus compétitif et innovant pourraient éventuellement influencer la dynamique des prix.

Alors que le secteur alimentaire de détail canadien se prépare à ce changement réglementaire important, le véritable test sera dans l’exécution. Ce code de conduite tant attendu apportera-t-il enfin un équilibre dans un terrain de jeu notoirement inégal, ou les acteurs puissants de l’industrie trouveront-ils des moyens de maintenir le statu quo malgré les nouvelles directives? Pour des millions de Canadiens qui remplissent leurs paniers d’épicerie chaque semaine, la réponse pourrait transformer leur relation avec l’épicerie pour les années à venir.

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