Un ancien conseiller envisage un accord commercial durable entre le Canada et les États-Unis

Olivia Carter
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Dans le vaste paysage des relations économiques nord-américaines, une nouvelle vision émerge pour l’avenir du commerce canado-américain. Robert Asselin, ancien conseiller du premier ministre Justin Trudeau, a proposé une approche novatrice : un accord de “commerce durable” entre les deux nations qui transcenderait les barrières commerciales traditionnelles tout en répondant aux préoccupations environnementales urgentes.

Lors d’un récent forum économique à Ottawa, Asselin, qui occupe maintenant le poste de vice-président principal au Conseil canadien des affaires, a souligné qu’un tel accord pourrait représenter un pivot stratégique dans les relations bilatérales. “Nous devons regarder au-delà des cadres commerciaux conventionnels et créer quelque chose qui s’aligne avec nos objectifs climatiques communs tout en favorisant la prospérité économique,” a-t-il déclaré.

Le moment de cette proposition est particulièrement significatif. Avec l’élection présidentielle américaine qui approche en novembre, les responsables canadiens s’inquiètent de plus en plus des changements potentiels dans la politique commerciale, surtout compte tenu de la position protectionniste de l’ancien président Trump. Selon les analystes de CO24 Business, tout retour aux tensions commerciales de l’ère Trump pourrait gravement affecter l’économie canadienne, qui envoie environ 75% de ses exportations au sud de la frontière.

La proposition d’Asselin est centrée sur la création d’une stratégie industrielle nord-américaine unifiée qui positionnerait les deux pays comme des forces concurrentielles face à l’influence économique croissante de la Chine. “Nous devrions collaborer sur les minéraux critiques, les technologies d’énergie propre et la fabrication avancée,” a noté Asselin dans son discours. “Ces secteurs représentent non seulement des opportunités économiques, mais des nécessités stratégiques dans un paysage mondial en rapide évolution.”

Le concept a gagné du terrain dans certains cercles politiques canadiens, où les préoccupations concernant la sécurité économique se sont intensifiées suite aux perturbations des chaînes d’approvisionnement mondiales pendant la pandémie. La ministre du Commerce, Mary Ng, a précédemment signalé son ouverture à des approches commerciales innovantes, bien que son bureau n’ait pas directement commenté la proposition spécifique d’Asselin.

Les experts économiques de l’Institut C.D. Howe ont averti que la mise en œuvre d’un accord aussi ambitieux nécessiterait de naviguer dans des eaux politiques complexes. “Tout nouveau cadre commercial aurait besoin d’un soutien bipartisan aux États-Unis, ce qui est de plus en plus difficile à obtenir dans l’environnement polarisé d’aujourd’hui,” a noté Jennifer Williams, analyste principale du commerce à l’institut.

La proposition survient au milieu de tensions croissantes dans plusieurs secteurs commerciaux, notamment le bois d’œuvre, les produits laitiers et les subventions aux technologies propres. La loi sur la réduction de l’inflation de l’administration Biden a particulièrement tendu les relations en offrant des incitatifs substantiels pour la production d’énergie propre basée aux États-Unis, que certains fabricants canadiens considèrent comme désavantageux pour leur position sur le marché.

Les organisations environnementales ont prudemment accueilli le concept de commerce axé sur la durabilité, mais restent sceptiques quant aux détails de mise en œuvre. “Le diable est toujours dans les détails,” a déclaré Michael Brauer de l’Alliance environnementale canadienne. “Nous avons déjà vu un langage commercial prometteur sur la protection de l’environnement, mais les mécanismes d’application manquent souvent de mordant.”

Les leaders d’entreprises de multiples secteurs ont exprimé divers degrés de soutien. L’association des Fabricants et Exportateurs du Canada a approuvé le concept, tandis que les groupes agricoles demeurent préoccupés par les potentielles nouvelles charges réglementaires qui pourraient affecter leur compétitivité sur les marchés mondiaux.

Alors que les deux pays naviguent dans l’incertitude économique et les défis climatiques, l’appétit pour des approches politiques innovantes continue de croître. La question demeure : le Canada et les États-Unis peuvent-ils surmonter leurs obstacles politiques internes pour forger une relation commerciale véritablement tournée vers l’avenir qui équilibre la croissance économique et la gérance environnementale? La réponse pourrait bien déterminer la trajectoire économique de l’Amérique du Nord pour les décennies à venir.

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