Réponse de Thorold à la santé mentale, aux addictions et à l’itinérance appelle à des mesures plus fortes

Olivia Carter
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Dans une démarche cruciale qui signale l’inquiétude croissante des municipalités face aux crises sociales interconnectées, le conseil municipal de Thorold a approuvé à l’unanimité un appel pour intensifier l’action gouvernementale concernant la toxicomanie, la santé mentale et l’itinérance. La résolution, initialement présentée par la Ville de St. Catharines, représente un chœur de plus en plus vocal de dirigeants municipaux qui exigent une intervention complète aux niveaux provincial et fédéral alors que les services de première ligne ploient sous une pression sans précédent.

“Ce que nous observons n’est pas simplement un problème de logement ou de dépendance – c’est une urgence humanitaire complexe qui nécessite une action coordonnée à tous les niveaux gouvernementaux,” a déclaré le conseiller de Thorold, Anthony Longo, lors de la réunion du conseil de mardi. “Nos ressources locales sont étirées au-delà de leur capacité, et le coût humain continue d’augmenter.”

La résolution adoptée demande spécifiquement au gouvernement provincial d’accélérer le développement d’établissements de traitement et de logements avec services de soutien, tout en établissant un cadre clair de responsabilisation pour mesurer les progrès. Notamment, elle réclame des flux de financement dédiés pour combler les lacunes systémiques dans les services de santé mentale et de toxicomanie qui se sont considérablement élargies depuis le début de la pandémie de COVID-19.

Selon les données récentes de la Santé publique de la région du Niagara, les décès liés aux opioïdes ont augmenté d’environ 40 pour cent dans la région depuis 2019, reflétant des tendances nationales inquiétantes. Pendant ce temps, la capacité des refuges d’urgence dépasse régulièrement 95 pour cent d’occupation, forçant les personnes vulnérables dans des situations de vie de plus en plus précaires.

“Les statistiques ne racontent qu’une partie de l’histoire,” a expliqué la Dre Marisa Valente, spécialiste en médecine de la toxicomanie à Niagara Health. “Derrière chaque chiffre se trouve une personne qui souffre profondément, souvent avec des antécédents de traumatismes complexes et des troubles concomitants qui nécessitent des modèles de soins intégrés actuellement indisponibles en quantité suffisante.”

Le moment choisi pour cette résolution coïncide avec des preuves croissantes que les approches traditionnelles face à ces crises interconnectées n’ont pas réussi à produire des améliorations durables. Un rapport de l’Association canadienne pour la santé mentale publié le mois dernier a souligné la pénurie critique de logements avec services de soutien à l’échelle nationale, estimant que moins de 20 pour cent des Canadiens souffrant de maladies mentales graves ont accès à un logement approprié avec des services de soutien intégrés.

L’approbation de Thorold donne de l’élan à ce qui est devenu un mouvement de plaidoyer régional. Des résolutions similaires ont été adoptées à Welland, Port Colborne et Niagara Falls ces dernières semaines, créant ce que certains observateurs décrivent comme un “soulèvement municipal” sur des questions traditionnellement déférées aux niveaux supérieurs de gouvernement.

“C’est dans les villes que ces crises se manifestent le plus visiblement, mais les municipalités n’ont ni le mandat ni les ressources pour s’attaquer aux causes profondes,” a noté le maire Terry Ugulini. “Nous envoyons un message clair qu’une action coordonnée et fondée sur des preuves est nécessaire maintenant, pas après le prochain cycle électoral.”

La résolution préconise spécifiquement la mise en œuvre d’une approche “Le logement d’abord“, qui priorise le logement stable comme fondement pour répondre à d’autres besoins complexes. Ce modèle, déjà prouvé efficace pour réduire l’itinérance chronique dans plusieurs villes canadiennes, reste appliqué de manière incohérente à travers l’Ontario.

La motion appelle également à un financement provincial dédié pour élargir les équipes mobiles d’intervention de crise, qui associent des policiers à des professionnels de la santé mentale pour répondre aux personnes en crise – une approche qui s’est montrée prometteuse pour détourner les gens des services d’urgence et du système de justice pénale.

Pour les fournisseurs de services locaux comme Positive Living Niagara, qui gère des programmes de réduction des méfaits dans toute la région, le soutien municipal représente une validation de leur travail de plus en plus difficile.

“Nous sonnons l’alarme depuis des années sur la nécessité d’un système de soins complet et tenant compte des traumatismes,” a déclaré le directeur exécutif Glen Walker. “L’approche fragmentée actuelle laisse trop de personnes tomber entre les mailles du filet, souvent avec des conséquences tragiques.”

Alors que cette résolution est transmise aux responsables provinciaux et fédéraux, la question demeure: ce plaidoyer municipal coordonné catalysera-t-il enfin les changements systémiques nécessaires pour faire face à ce qui est devenu non seulement une urgence de santé publique, mais aussi un profond défi moral pour les communautés à travers le Canada?

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