Damien Kurek rejoint une société de lobbying après sa démission

Olivia Carter
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Dans une transition rapide du service public vers l’influence du secteur privé, l’ancien député conservateur Damien Kurek a rejoint le Groupe Stratégie Upstream, l’un des cabinets de relations gouvernementales les plus en vue d’Ottawa. Ce changement survient quelques semaines seulement après la démission de Kurek de son siège de Battle River—Crowfoot, une manœuvre que de nombreux observateurs ont qualifiée de stratégique, orchestrée par le bureau du chef conservateur Pierre Poilievre.

Des sources proches du dossier confirment que le départ de Kurek était directement lié au désir de Poilievre de créer une ouverture parlementaire pour Jenelle Saskiw, qui était auparavant directrice exécutive du parti. Saskiw portera désormais les couleurs conservatrices lors de la prochaine élection partielle, perpétuant ainsi l’emprise du parti sur cette circonscription albertaine.

“Le timing soulève certainement des questions sur la porte tournante entre la politique et le lobbying,” a déclaré Michael Thompson, professeur de sciences politiques à l’Université de l’Alberta. “Bien que parfaitement légales, ces transitions rapides peuvent créer des perceptions sur la façon dont le capital politique est exploité dans notre système.”

Kurek, qui a remporté son siège pour la première fois en 2019 et a été réélu en 2021, avait maintenu un profil relativement discret au Parlement malgré sa participation au Comité permanent de l’agriculture et de l’agroalimentaire. Sa lettre de démission, obtenue par CO24 Politique, n’offrait que peu d’explications au-delà de “considérations personnelles et professionnelles” ayant mené à sa décision.

Le Groupe Stratégie Upstream, qui compte parmi ses clients d’importantes entreprises du secteur énergétique, a étendu son influence ces dernières années. L’associé directeur de l’entreprise, Jonathan Edwards, a salué la “compréhension approfondie des priorités de l’Ouest canadien” de Kurek dans un communiqué annonçant ce recrutement.

Cette décision a suscité les critiques des défenseurs de la transparence qui soulignent que la réglementation canadienne en matière de lobbying est relativement permissive par rapport à celle d’autres pays du G7. Contrairement aux États-Unis, qui imposent une période de “refroidissement” d’un an aux représentants de la Chambre avant qu’ils ne puissent faire du lobbying auprès de leurs anciens collègues, la Loi sur les conflits d’intérêts du Canada permet des transitions plus rapides vers des rôles de lobbying.

“C’est encore un exemple de la nécessité de réformer notre système,” a déclaré Eleanor Finch, directrice exécutive de Surveillance démocratique canadienne. “Les députés acquièrent des connaissances privilégiées et des relations précieuses, puis monétisent immédiatement ces atouts pour des intérêts privés sans restrictions adéquates.”

Les responsables du Parti conservateur ont refusé de commenter les circonstances entourant le départ de Kurek, mais ont souligné la force de la candidature de Saskiw. “Jenelle a été un atout incroyable pour notre mouvement et sera une représentante exceptionnelle pour les citoyens de Battle River—Crowfoot,” a déclaré un porte-parole du parti à CO24 Nouvelles.

Cette circonscription albertaine est un bastion conservateur depuis des décennies, le parti y remportant généralement des victoires à des marges substantielles. L’élection partielle, qui devrait être annoncée dans les six prochains mois, maintiendra probablement cette tendance malgré les circonstances inhabituelles de la vacance du siège.

Cette transition soulève d’importantes questions concernant nos institutions démocratiques : à quel moment les manœuvres politiques stratégiques minent-elles la confiance du public dans la représentation, et les Canadiens devraient-ils exiger des barrières plus solides entre le service public et les intérêts du lobbying?

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