Rapport sur l’emploi au Canada en juin 2024 : 83 000 emplois créés, dépasse les prévisions

Sarah Patel
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La surprenante poussée économique du Canada

Le marché du travail canadien a livré une performance étonnante en juin, ajoutant 83 000 nouveaux postes et pulvérisant les prévisions des économistes qui n’anticipaient qu’une modeste croissance d’environ 25 000 emplois. Cette hausse inattendue survient alors que de nombreux signes indiquent un ralentissement économique, et témoigne d’une résilience qui a pris les analystes au dépourvu.

Le dernier rapport de Statistique Canada révèle un marché du travail qui défie les attentes conventionnelles. Le taux de chômage est resté stable à 6,2 %, maintenant le niveau observé en mai malgré l’augmentation significative de la participation à la population active. L’élément peut-être le plus frappant a été la montée en flèche de l’emploi à temps plein, qui représentait pratiquement tous les gains avec 85 000 nouveaux postes, tandis que l’emploi à temps partiel affichait une légère baisse.

“Ce que nous observons est une contradiction dans les indicateurs économiques,” explique Royce Mendes, directeur général et chef de la stratégie macro chez Desjardins. “Alors que la politique de la banque centrale et le sentiment des entreprises suggèrent un refroidissement, le marché du travail continue de montrer une force remarquable.”

La répartition de la croissance de l’emploi à travers les secteurs raconte une histoire intéressante sur l’orientation de l’économie canadienne. Les industries productrices de services ont mené la charge, ajoutant 77 000 postes, avec des performances particulièrement fortes dans les soins de santé, l’assistance sociale et les services professionnels. Pendant ce temps, les secteurs producteurs de biens ont contribué à un modeste ajout de 6 000 nouveaux emplois, suggérant que le secteur manufacturier continue de faire face à des vents contraires malgré la résilience économique globale.

Pour la Banque du Canada, ces chiffres présentent une énigme complexe. La banque centrale venait tout juste de réduire son taux d’intérêt de référence à 4,75 % le 5 juin — sa première réduction en quatre ans — citant des signes de refroidissement économique. Ce rapport d’emploi étonnamment robuste pourrait compliquer les décisions futures de réduction des taux, surtout avec une croissance des salaires pour les employés permanents qui s’accélère à 5,2 % d’une année sur l’autre.

“Le marché du travail semble fonctionner selon son propre calendrier,” note Nathan Janzen, économiste en chef adjoint à la RBC. “Alors que d’autres indicateurs suggèrent un assouplissement des pressions inflationnistes, la croissance des salaires reste suffisamment élevée pour maintenir la prudence des banquiers centraux.”

Les données provinciales révèlent que la Colombie-Britannique et l’Ontario ont mené la création d’emplois, ajoutant respectivement 33 000 et 32 000 postes. Le Québec, quant à lui, a affiché des gains plus modestes avec 11 000 nouveaux emplois. Cette variation régionale souligne la nature inégale de la reprise économique à travers le pays, les provinces riches en ressources montrant des tendances différentes des économies dominées par les services.

Pour les Canadiens ordinaires, le rapport offre un mélange de bonnes nouvelles et de préoccupations. La forte création d’emplois suggère des opportunités continues pour l’emploi, mais la persistance d’une croissance salariale supérieure à 5 % indique que les pressions inflationnistes restent importantes. De nombreux travailleurs voient leurs augmentations de salaire à peine suivre le rythme de la hausse du coût de la vie, particulièrement dans les grands centres urbains où les coûts de logement continuent d’augmenter.

Pour l’avenir, les économistes restent divisés sur la question de savoir si ce rapport sur l’emploi représente une poussée temporaire ou signale une économie plus robuste que ce que l’on pensait précédemment. Les mois à venir seront cruciaux pour déterminer si le marché du travail canadien continuera de défier les attentes ou finira par s’aligner sur d’autres indicateurs suggérant un ralentissement plus large.

Ce qui est clair, c’est que l’économie canadienne continue de démontrer une remarquable capacité d’adaptation face à l’incertitude mondiale. Alors que les décisions sur les taux d’intérêt se profilent et que les tensions commerciales internationales persistent, la question demeure : combien de temps cette résilience peut-elle durer?

Pour plus d’informations sur la performance économique du Canada, visitez CO24 Affaires ou consultez CO24 Actualités pour les dernières mises à jour sur cette histoire en développement.


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