Alors que les épidémies de rougeole continuent de susciter des inquiétudes partout au Canada, les principaux responsables de la santé de la Colombie-Britannique lancent des rappels urgents que les vaccins—et non les approches alternatives—demeurent la seule protection fiable contre cette maladie hautement contagieuse.
“Il n’y a tout simplement pas de substitut à la vaccination quand il s’agit de prévenir la rougeole,” a déclaré la Dre Bonnie Henry, médecin hygiéniste en chef de la Colombie-Britannique, lors du point de presse d’hier à Victoria. “Les allégations concernant les suppléments vitaminiques ou l’exposition intentionnelle lors de ‘fêtes de la rougeole’ sont non seulement inefficaces mais potentiellement dangereuses.”
Cet avertissement survient au milieu d’une résurgence inquiétante de cas de rougeole dans plusieurs provinces canadiennes, les autorités sanitaires suivant de multiples incidents d’exposition dans les espaces publics. Malgré son élimination déclarée au Canada en 1998, la rougeole continue d’apparaître par des cas liés aux voyages qui peuvent se propager rapidement parmi les populations non vaccinées.
Les experts médicaux soulignent que le vaccin RRO (rougeole, rubéole, oreillons) est efficace à environ 97 pour cent après deux doses. Cette remarquable efficacité contraste fortement avec les alternatives non prouvées qui circulent sur les plateformes de médias sociaux, où la désinformation sur les thérapies vitaminiques et les stratégies d’immunité naturelle a gagné du terrain.
“La rougeole est l’un des virus les plus contagieux que nous rencontrons,” a expliqué la Dre Meena Dawar, médecin hygiéniste de Vancouver Coastal Health. “Une seule personne infectée peut transmettre le virus à 12 à 18 individus non vaccinés, c’est pourquoi l’immunité collective par la vaccination est si cruciale.”
Les responsables de la santé sont particulièrement préoccupés par la résurgence des “fêtes de la rougeole”—des rassemblements où les parents exposent intentionnellement leurs enfants à une personne infectée dans l’espoir de développer une immunité naturelle. Cette pratique, condamnée par la communauté médicale, comporte des risques importants, notamment des complications graves comme la pneumonie, l’encéphalite et même le décès.
Les taux de vaccination en Colombie-Britannique se sont améliorés ces dernières années, particulièrement après l’épidémie de rougeole de 2019 qui a entraîné des modifications législatives exigeant la déclaration du statut vaccinal pour les enfants d’âge scolaire. Cependant, des poches de sous-vaccination persistent dans certaines communautés.
La norme actuelle au Canada prévoit que les enfants reçoivent leur première dose de RRO à 12 mois et la seconde entre 4 et 6 ans, bien que la vaccination de rattrapage soit disponible pour ceux qui ont manqué les doses prévues.
Pour les adultes incertains de leur statut vaccinal, les responsables de la santé recommandent de vérifier auprès de leurs fournisseurs de soins primaires, car ceux nés avant 1970 sont généralement considérés comme immunisés par exposition naturelle lors des épidémies durant leur enfance.
Alors que les voyages internationaux reprennent après la pandémie, les autorités sanitaires anticipent davantage d’incidents d’exposition potentiels et exhortent les Britanno-Colombiens à s’assurer que leurs vaccinations sont à jour.
Avec la rougeole qui continue de circuler mondialement et l’hésitation vaccinale qui persiste dans certaines communautés, la question demeure: Comment pouvons-nous mieux équilibrer les choix de santé individuels avec la responsabilité collective de protéger nos populations les plus vulnérables contre les maladies évitables?
Pour plus d’informations sur les calendriers de vaccination et l’emplacement des cliniques, on encourage les résidents à visiter CO24 News pour les dernières mises à jour sur les recommandations de santé publique.