Discussions sur l’interdiction de TikTok au Canada en 2024 pour éviter des restrictions

Olivia Carter
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Dans un affrontement numérique aux enjeux considérables, les dirigeants de TikTok tentent désespérément d’organiser des rencontres de dernière minute avec les responsables canadiens alors que le compte à rebours d’une potentielle restriction nationale de la populaire plateforme de partage de vidéos s’accélère. Selon des sources de l’industrie, l’application appartenant à ByteDance multiplie les démarches urgentes auprès d’Ottawa dans l’espoir d’éviter des mesures qui pourraient effectivement mettre fin à ses activités au Canada dès le début de l’automne.

Cette offensive diplomatique survient après que le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau a annoncé plus tôt cette année son intention de restreindre TikTok sur tous les appareils gouvernementaux, invoquant des “risques inacceptables pour la vie privée et la sécurité”. Cette mesure initiale s’est maintenant transformée en discussions sur des restrictions plus larges qui pourraient toucher les quelque 10 millions d’utilisateurs canadiens de la plateforme.

“Ce que nous observons est l’aboutissement de tensions croissantes entre les gouvernements occidentaux et les plateformes technologiques chinoises”, explique Dre Alexandra Reeves, experte en politique numérique à l’Université de Toronto. “Les autorités canadiennes sont de plus en plus préoccupées par la souveraineté des données et l’influence étrangère potentielle via les réseaux sociaux populaires.”

Des documents obtenus par le biais de dépôts réglementaires révèlent que TikTok a considérablement intensifié ses efforts de lobbying au Canada, ses représentants ayant effectué au moins douze démarches auprès de hauts fonctionnaires ces dernières semaines. L’entreprise aurait préparé une proposition complète répondant aux préoccupations en matière de sécurité des données, notamment des mesures améliorées de localisation des données et des audits de sécurité indépendants.

Un porte-parole de TikTok Canada a confirmé ces efforts de rapprochement, déclarant : “Nous restons engagés dans un dialogue constructif avec les autorités canadiennes pour répondre à leurs préoccupations tout en préservant la plateforme sur laquelle des millions de Canadiens comptent pour l’expression créative, la croissance des petites entreprises et les liens culturels.”

La possible interdiction a créé une anxiété importante parmi les créateurs de contenu canadiens et les entreprises qui ont bâti leurs moyens de subsistance autour de la plateforme. Sarah Desjardins, une influenceuse montréalaise comptant plus de 800 000 abonnés, a exprimé ses inquiétudes : “Il ne s’agit pas seulement de divertissement, mais de milliers d’emplois canadiens et de petites entreprises qui dépendent de TikTok pour leurs revenus.”

L’approche du gouvernement canadien reflète des actions similaires prises par d’autres membres de l’alliance des services de renseignement Five Eyes, notamment les États-Unis, où TikTok fait face à des restrictions potentielles à l’échelle nationale à moins que ByteDance ne cède ses opérations américaines. L’Australie et la Nouvelle-Zélande ont déjà mis en œuvre des restrictions partielles, tandis que le Royaume-Uni a adopté une approche plus mesurée par le biais d’une surveillance réglementaire renforcée.

Des analystes économiques suggèrent qu’une interdiction complète pourrait avoir des impacts mesurables sur l’économie numérique du Canada. Un récent rapport de l’industrie estime que le commerce lié à TikTok génère environ 1,2 milliard de dollars annuellement en activité économique canadienne via la publicité, les partenariats et les ventes directes.

Le ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie, François-Philippe Champagne, a indiqué que toute décision finale équilibrera les considérations de sécurité nationale avec les impacts économiques. “Nous comprenons la popularité de ces plateformes, mais notre responsabilité première demeure la protection des données des Canadiens et de nos institutions démocratiques,” a déclaré Champagne aux journalistes lors d’une conférence de presse la semaine dernière.

Alors que les négociations se poursuivent à huis clos, la question fondamentale demeure : le Canada peut-il trouver un chemin intermédiaire qui réponde aux préoccupations légitimes en matière de sécurité tout en préservant les libertés numériques, ou sommes-nous témoins du début d’un internet mondial plus fragmenté où la géopolitique détermine de plus en plus les plateformes auxquelles les citoyens peuvent accéder?

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