Prévisions sur les tarifs commerciaux entre le Canada et les États-Unis suscitent des avertissements

Olivia Carter
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Dans une évaluation sévère qui a provoqué des remous dans les cercles économiques nord-américains, la ministre canadienne des Finances, Chrystia Freeland, a livré une prédiction sobre concernant l’avenir des relations commerciales avec les États-Unis, avertissant que les menaces de tarifs douaniers pourraient devenir une caractéristique permanente de la relation bilatérale, peu importe qui occupera la Maison-Blanche l’année prochaine.

Lors d’une conférence d’affaires à Toronto hier, Freeland a averti que le Canada doit se préparer à un changement fondamental dans son partenariat commercial le plus crucial. “La dure réalité à laquelle nous devons faire face est que les pressions protectionnistes aux États-Unis sont bipartisanes et profondément enracinées,” a déclaré Freeland, son ton reflétant la gravité de la situation à laquelle font face les exportateurs et fabricants canadiens.

Les commentaires de la ministre surviennent dans un contexte de tensions commerciales croissantes qui ont déjà touché divers secteurs de l’économie canadienne. L’analyse du ministère des Finances indique que même des augmentations modestes de tarifs pourraient réduire le PIB du Canada jusqu’à 0,4 % par année—ce qui représente environ 9 milliards de dollars d’activité économique et pourrait affecter des dizaines de milliers d’emplois dans les industries dépendantes des exportations.

“Nous assistons à un réalignement structurel du commerce mondial, les États-Unis se tournant de plus en plus vers l’intérieur,” a noté Dre Elise Morgan, économiste principale à la Banque Royale du Canada. “Les entreprises canadiennes doivent diversifier leur exposition aux marchés tout en approfondissant les chaînes de valeur qui rendent nos exportations indispensables aux consommateurs américains.”

La ministre des Finances a souligné que le Canada ne reste pas inactif face à ces défis. Le gouvernement fédéral a défini une stratégie à trois volets axée sur la diversification commerciale, une politique industrielle stratégique et un engagement diplomatique renforcé. Cela comprend l’élargissement des accords commerciaux avec l’Union européenne, l’avancement de l’Accord de partenariat transpacifique global et progressiste, et le renforcement des liens économiques avec les marchés émergents en Asie du Sud-Est et en Afrique.

Les données récentes de Statistique Canada révèlent les enjeux de ce paysage commercial en évolution. Les États-Unis demeurent le plus important partenaire commercial du Canada, représentant environ 75 % des exportations et soutenant environ 1,5 million d’emplois canadiens directement et indirectement. Les secteurs particulièrement vulnérables aux tarifs potentiels comprennent la fabrication automobile, l’agriculture, les produits forestiers et l’aluminium.

“Il ne s’agit pas simplement de naviguer les quatre prochaines années,” a souligné Freeland. “Nous nous préparons à un changement générationnel dans notre approche de l’intégration commerciale continentale et notre position dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.”

Les chefs d’entreprise à travers le Canada ont réagi avec un mélange d’inquiétude et de détermination. La Chambre de commerce du Canada a établi un Groupe de travail sur la résilience commerciale, réunissant des représentants de l’industrie pour élaborer des plans d’urgence et plaider pour le maintien des chaînes d’approvisionnement intégrées qui profitent aux deux nations.

Les analystes économiques de la Banque TD notent que, bien que la diversification soit nécessaire, la réalité géographique et la nature profondément intégrée de l’économie nord-américaine signifient que le Canada ne peut pas simplement se détourner du marché américain. “Le défi consiste à trouver un levier dans une relation asymétrique,” a expliqué Maria Fernandez, économiste en chef du commerce à TD.

Le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau a signalé qu’il adopterait une approche ferme mais mesurée face à toute nouvelle menace tarifaire, soulignant les avantages mutuels de la relation commerciale tout en préparant des contre-mesures ciblées si nécessaire. Les responsables d’Affaires mondiales Canada ont intensifié leur engagement auprès des gouvernements au niveau des États et des associations industrielles de l’autre côté de la frontière, soulignant l’interconnexion des chaînes d’approvisionnement et les potentiels effets néfastes des politiques protectionnistes.

Alors que les entreprises canadiennes se préparent à d’éventuelles turbulences commerciales, la question fondamentale demeure : le Canada peut-il naviguer avec succès dans cette nouvelle ère de nationalisme économique tout en maintenant sa prospérité dans un marché mondial de plus en plus fragmenté?

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