Poursuite sur l’effondrement du pont Kingston : Ottawa contre-attaque et réclame 60 millions de dollars au constructeur

Olivia Carter
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Dans une escalade spectaculaire des batailles juridiques entourant l’effondrement catastrophique du pont-jetée LaSalle de Kingston, le gouvernement fédéral a lancé une contre-poursuite de 60 millions de dollars contre l’entrepreneur responsable de l’entretien de la structure. Cette action audacieuse survient après que Bridging North America a déposé sa propre réclamation de 12 millions de dollars contre Ottawa le mois dernier, créant une confrontation juridique aux enjeux considérables concernant l’une des défaillances d’infrastructure les plus importantes de l’Est ontarien ces dernières années.

Le pont, qui servait d’artère de transport essentielle reliant le centre-ville de Kingston aux parties est de la ville, s’est effondré de façon catastrophique le 31 mars lorsque son système de levage mécanique a mal fonctionné lors d’une ouverture de routine. Selon les documents judiciaires obtenus par CO24, la contre-poursuite déposée à la Cour supérieure de l’Ontario allègue une “négligence grave” et des “violations contractuelles substantielles” de la part de Bridging North America.

“Les manquements répétés de l’entrepreneur à effectuer un entretien préventif adéquat ont créé les conditions qui ont directement mené à la défaillance du système”, affirme la réclamation fédérale. Les documents détaillent comment Services publics et Approvisionnement Canada avait versé à l’entrepreneur environ 1,8 million de dollars annuellement depuis 2018 pour entretenir l’infrastructure vieillissante, avec des dispositions spécifiques pour les mécanismes de levage complexes.

Les implications financières vont bien au-delà des coûts de réparation immédiats. Comme l’a rapporté CO24 Business le mois dernier, les entreprises locales ont signalé des pertes dépassant 5 millions de dollars en raison des perturbations des routes de transport, le tourisme étant particulièrement touché pendant la saison estivale cruciale. La présidente de la Chambre de commerce de Kingston, Maria Rodriguez, a déclaré à CO24 : “Chaque jour que ce litige se poursuit représente un nouveau coup pour notre économie locale.”

La situation est rapidement devenue un sujet brûlant pour la politique canadienne, les députés de l’opposition exigeant des comptes pour ce qu’ils décrivent comme une négligence systémique des infrastructures. Le critique conservateur des transports, James Northwood, a critiqué la surveillance du gouvernement lors de la période des questions d’hier : “Cette administration a payé des millions pour un entretien qui n’a manifestement jamais eu lieu, et maintenant les contribuables doivent débourser des dizaines de millions supplémentaires.”

La ministre des Transports, Patricia Goodwin, a défendu les actions du gouvernement dans une déclaration à CO24 News : “Nous prenons des mesures juridiques décisives pour protéger l’intérêt public et récupérer les coûts qui devraient légitimement être supportés par ceux responsables de l’entretien de cette infrastructure critique. La contre-poursuite représente notre engagement envers la responsabilisation.”

Des experts en ingénierie se sont prononcés sur les aspects techniques de la défaillance. La Dre Helen Chang, professeure de génie structural à l’Université Queen’s, a expliqué la complexité de la situation : “Les ponts basculants comme la jetée LaSalle nécessitent un entretien méticuleux des composants mécaniques et structurels. Lorsque l’entretien préventif prend du retard, des défaillances catastrophiques peuvent survenir sans beaucoup d’avertissement.”

Pendant ce temps, les résidents de Kingston continuent de faire face à d’importantes perturbations. Le service de traversier temporaire établi après l’effondrement fonctionne à environ 40 % de la capacité antérieure du pont, créant des retards allant jusqu’à 90 minutes pendant les périodes de pointe. Le résident local Thomas Keating a exprimé sa frustration : “Nous sommes essentiellement pris entre un entrepreneur et le gouvernement qui se pointent du doigt pendant que nous ne pouvons pas arriver au travail à l’heure.”

Les responsables municipaux se sont joints au chœur des critiques. La mairesse de Kingston, Rebecca Sullivan, a déclaré aux journalistes hier : “Cette bataille juridique menace de retarder davantage la restauration de cette connexion essentielle. Notre communauté a besoin d’une résolution, pas d’un litige prolongé.”

Alors que les poursuites progressent devant les tribunaux, les implications plus larges pour la stratégie d’infrastructure du Canada sont considérables. Avec près de 40 % des ponts gérés par le fédéral qui approchent ou dépassent leur durée de vie prévue, les experts en infrastructure avertissent que ce cas pourrait présager des litiges similaires à l’échelle nationale.

Alors que les entreprises de Kingston sont en difficulté et que les navetteurs s’adaptent à de longs détours, une question reste de plus en plus urgente : cette défaillance d’infrastructure très médiatisée incitera-t-elle enfin à mettre en place la stratégie nationale globale d’entretien des ponts que les ingénieurs et les urbanistes préconisent depuis des décennies?

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