Un dirigeant conteste le jugement dans une affaire de fraude de financement relais

Sarah Patel
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La saga juridique entourant l’une des plus importantes faillites de prêteurs privés au Canada s’est intensifiée hier lorsque David Sharpe, ancien dirigeant de Bridging Finance, a déposé un appel contre la décision de fraude rendue par la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario. Sharpe, qui était PDG jusqu’à l’effondrement spectaculaire de l’entreprise en 2021, conteste à la fois le verdict et les sanctions sans précédent de 4,3 millions de dollars imposées le mois dernier.

“Cet appel représente plus qu’une contestation des sanctions financières—il s’agit de questions fondamentales concernant l’abus de pouvoir réglementaire et l’équité procédurale,” a déclaré Brendan Wong, avocat principal de Sharpe dans cet appel aux enjeux considérables. “Nous croyons que le tribunal a commis plusieurs erreurs critiques tant dans son interprétation des preuves que dans l’application du droit des valeurs mobilières.”

L’effondrement de Bridging Finance a secoué la communauté d’investissement canadienne lorsque les autorités réglementaires ont pris le contrôle des 2 milliards de dollars d’actifs de l’entreprise suite à des allégations d’inconduite significative. Les enquêteurs de la CVMO ont découvert ce qu’ils ont décrit comme une “malversation systématique” impliquant plusieurs prêts à haut risque et des conflits d’intérêts non divulgués qui ont finalement laissé des milliers d’investisseurs face à des pertes substantielles.

Au cœur de l’appel de Sharpe se trouve l’affirmation que le tribunal de la CVMO n’a pas correctement pris en compte des preuves disculpatoires clés, notamment des documents montrant que certaines transactions avaient reçu l’approbation du conseil d’administration. L’appel conteste également l’ampleur sans précédent des sanctions, qui comprennent une pénalité administrative de 3 millions de dollars et 1,3 million de dollars en restitution.

L’affaire a attiré l’attention soutenue du secteur des services financiers, beaucoup la considérant comme un baromètre pour l’application réglementaire dans le secteur du prêt privé au Canada. Les analystes de l’industrie qui suivent l’affaire notent que le résultat pourrait remodeler les pratiques de conformité dans des sociétés d’investissement similaires.

“Quelle que soit la décision de la cour d’appel, elle établira effectivement la norme de ce qui constitue une divulgation appropriée et une gestion des conflits dans le domaine de la dette privée,” a expliqué Marina Lau, analyste financière principale chez Westbrook Capital. “Les entreprises du secteur du prêt alternatif suivent l’affaire de près.”

Pour les milliers d’investisseurs pris dans l’effondrement de Bridging, l’appel prolonge un processus déjà douloureux. Beaucoup ont vu leurs épargnes-retraite bloquées dans des procédures de recouvrement depuis plus de deux ans, avec des estimations préliminaires suggérant que les recouvrements éventuels pourraient n’atteindre que 35 à 50 cents par dollar investi.

La décision initiale de la CVMO a souligné ce qu’elle a appelé des “violations flagrantes du devoir fiduciaire,” citant spécifiquement l’omission par Sharpe de divulguer les avantages personnels reçus des emprunteurs et les allégations selon lesquelles il aurait détourné plus d’un million de dollars pour son usage personnel—des accusations que Sharpe a constamment niées.

Les experts juridiques suggèrent que l’appel fait face à des obstacles importants, mais notent que les tribunaux canadiens ont occasionnellement annulé des décisions réglementaires lorsque des problèmes de procédure surviennent. Le processus d’appel pourrait s’étendre jusqu’en 2024, retardant davantage la résolution finale pour les investisseurs touchés.

L’affaire Bridging Finance représente l’une des conclusions de fraude les plus importantes sur les marchés privés canadiens ces dernières années. La chute spectaculaire de l’entreprise a déjà suscité des appels à une surveillance accrue des marchés du crédit privé, les groupes de défense des investisseurs réclamant des réformes pour protéger contre des défaillances similaires.

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